Analyse lineaire Le Malade imaginaire scène 1 acte I
Commentaire de texte : Analyse lineaire Le Malade imaginaire scène 1 acte I. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Eugeniereine • 2 Juillet 2022 • Commentaire de texte • 1 927 Mots (8 Pages) • 528 Vues
Le Malade imaginaire I, 1 (Extrait) Molière
INTRO/
Dramaturge célèbre de son tps (dramaturge du roi), écrit de nbreuses comédies telles que Tartuffe, L’Avare, Dom Juan, Molière (J.B Poquelin) fit jouer Le Malade imaginaire, [pièce proche de la] comédie-ballet puisque « mêlée de musique et de danses » en 1673. Fort malade lui-même, il mourut à l’issue de la 4è représentation de la pièce. Le Malade imaginaire est donc le salut final de Molière au théâtre, mais aussi à la vie, chant du cygne pour certains, farce pour d’autres, cette pièce est l’adieu poignant d’un homme de 51 ans, qui disparaît courageusement dans un éclat de rire. La sc 1 de l’acte I est constituée du monologue d’Argan, pers interprété par Molière et présenté ds la liste comme le « malade imaginaire » qui donne son titre à la pièce. Il se déroule ds la chambre du personnage éponyme selon la périphrase qui caractérise son travers, qui vérifie et commente la facture de son apothicaire, M. Fleurant. [Le monologue initial fut l’apanage de la tragédie que Molière interprétait svt. Solennel, délibératif ds ce genre auquel il a donné ses lettres de noblesse, il permet au spectateur de saisir un protagoniste en proie à la maladie de l’hypocondrie, mais aussi au poids de la destinée. Ici, on en sent aisément la dimension parodique. De plus, le personnage seul en scène concentre tout l’intérêt du public]. Ns verrons en quoi ce monologue est en fait un dialogue imaginaire qui renouvelle la fonction traditionnelle de l’exposition de comédie.
EXPLICATION/
.1-2 : didascalie : présentation d’un monologue paradoxal (« il fait, parlant à lui-même les dialog. Suivants »)
La complexité de la situation d’énonciation se trouve soulignée par Molière lui-même dès la didascalie qui ouvre le texte : « Il fait, parlant à lui-même, les dialogues suivants ». Le monologue est dc construit comme un dialogue entre le persge présent, Argan, et un persge absent, M. Fleurant, son apothicaire (il ne s’agit dc pas d’un monologue où le persge dialogue avec lui-même). A apparaît d'emblée enfermé ds son obsession [cf étymologie : obséder du latin « obsidere » : assiéger]. Ainsi la situation d'énonciation choisie par M est représentative de la situation du persge. L'indication « seul ds sa chambre » donnée par la didascalie initiale prend par conséquent un sens symbolique : la chambre d'A constitué son unique univers, elle l'abrite et le protège, individu replié sur le soin de ses humeurs intimes et fermé à tout ce qui n'est pas lui.
l. 3-7 : du début du monologue à « le bas-ventre de monsieur, 30 sols » : A s’emploie à baisser la facture de son apothicaire
-l.3) = monosyllabes dans la suite des chiffres énoncés = monotonie de l’accumulation = tâche fastidieuse et peu intéressante (effet de liste) A fait alors ses cptes à vx hte et formule ses additions dès le début de sa prise de paroles « : « 3 et 2 ft 5. […] 3 et 2 ft 5. ». Les chiffres, en particulier, sont d’emblée extrêmement présents dans un tourbillon pr évoquer le coût des remèdes. Il faut savoir qu’il était courant à l’époque que les apothicaires augmentent artificiellt leurs factures, ce dt A est bien conscient. L’enjeu du monologue, pr ce dernier, est dc de justifier la baisse des prix qu’il a décidée (situation traditionnelle de la farce)
-On constate par ailleurs que le persge absent est évoqué égalt par les citations que fait A des factures de l’apothicaire et ce, ici encore, dès le début du monologue dans la phrase : « Plus, du 24è, un petit clystère insinuatif […] « les entrailles de Monsieur, 30 sols » ». Ces citations ft apparaître les 1ères occurrences de termes appartenant aux champs lexicaux qui dominent le texte et en indiquent les thématiques essentielles : l’argent avec les chiffres et la désignation de la monnaie utilisée comme « 30 sols », celui de la maladie et des remèdes : « clystère », « rémollient » et celui du corps : « entrailles ». (l.4-5) = « plus du vingt-quatrième, un petit clystère insinuatif, préparatif, et rémollient, pour amollir, humect er, et rafraîchir les entrailles de Monsieur » = assonance en i = répétitions du son qui accentue le comique de situation.
- On observe égalt que M s’amuse sur une unité thématique des plus triviales : la scatologie. Comme Rabelais avant lui, le « comédien du roi » se sert de la veine populaire afin de nourrir l’écriture pr la cour et la ville. En effet, les remèdes de M. Fleurant consistent principalt à réguler le transit intestinal de son patient ce qu’indique le c.c. de but « un pt clystère […] pr amollir, humecter et rafraîchir les entrailles de Monsieur ».
-Cpdt, le style de M. Fleurant est élégant et transcende le scatologique. Le rire ne naît plus, comme ds la farce, de la complaisance au sordide ms de l’écart entre les réalités évoquées et la façon de les évoquer. A souligne ce décalage, non sans une pointe d’ironie, lorsqu’il déclare : « Ce qui me plaît de M. Fleurant, mon apothicaire, c’est que ses parties st tjs fort civiles ». -> On peut alors parler de fonction poétique du langage puisqu’il vise ici à produire un effet esthétique grâce à la forme du message
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