Les Fausses Confidences / Marivaux, Acte I scène 2

Les Fausses Confidences, Marivaux, Acte I scène 2 «Cette femme-ci….nous ferons le reste »

Introduction : Marivaux est l'un des plus grands dramaturges français du siècle. Marivaux interroge également les pouvoirs du langage, l'opposition de l'être et du paraître, et les inégalités sociales, tout en amusant un public bourgeois. Les Fausses Confidences est une comédie en prose et en trois actes. Dorante est un jeune bourgeois honnête, mais ruiné. Il est engagé comme intendant par la riche Araminte , qu'il aime en secret. Le valet Dubois orchestre leur union amoureuse par une série de fausses confidences. Cette scène expose l'intrigue de la pièce où Dorante aime Araminte et l'ingénieux Dubois met en place un stratagème pour rapprocher les deux jeunes gens.

Lecture

Problématique : Comment l’ingénieux valet Dubois, par les pouvoirs du langage, annonce-t-il à Dorante que la dame qu’il aime l’aimera ?

Annonce du plan linéaire : Marivaux, pose tout d’abord que Dorante doute de pouvoir plaire à la riche dame qui l’engage (ligne 1 à ligne 3), puis Dubois affirme à Dorante que la dame l'aimera pour son mérite (ligne 4 à ligne 25) Enfin, nous verrons que Dubois mets en place son premier stratagème  (ligne 25 à ligne 27)

Première Analyse :

1)La répétition du déterminant démonstratif « cette »  « ci » montre la particularité de cette femme pour Dorante

2)Un effet d’attente se créer avec rythme ternaire  « cette femme »  « a un rang dans le monde » « mieux veuve »accentue le fait que le spectateur ignore qui est cette femme puis que le portrait est fondé sur le rang social (importance)

3)La tournure hyperbolique « «Tout ce qu'il y a de mieux» «une grande charge dans les finances» dénonce la que la haute société est étrangère à Dorante = amour inaccessible pour Dorante ainsi le mot «veuve» montre que la femme est  intéressante car elle possède une grande fortune

4)L’autoportrait antithétique avec rythme binaire « Moi qui ne suis rien, moi qui n’ai point de bien » prouve que Dorante se dévalorise

5)L’anaphore « moi qui ne suis rien, moi qui n’ai point de bien » affirme que Dorante est devenu pauvre

Transition :Dubois et Dorante ont une discussion sur le sujet important  (cette femme) et la confiance de Dorante afin de réussir à plaire

Deuxième analyse :

1)La répétition du therme « point de bien » confirme la création d’une alliance entre les 2 personnages

2)L’enthousiasme de Dubois par « votre bonne mine est un Pérou » annonce une référence sur la beauté de Dorante, un atout décisif et valorisation ancien maître

3)Le tutoiement de Dorante « Et tu me dis » montre l’ascendance de Dubois sur Dorante et leur proximité

4)L’hyperbole comique négation totale et superlatif « il n’ y a point de plus grand seigneur que vous à Paris » assimilé la beauté au rang social, beauté = socialement élevée

5)La répétition de infaillible « notre affaire est infaillible, absolument infaillible » affirme la certitude de Dubois

6)Projection dans l’avenir « je vous vois déjà en déshabillé dans l’appartement de Madame »

7)Exclamation Dorante « quelle chimère ! » évoque les doutes sur stratagème

8)Dubois insiste de nombreuses fois « vous êtes actuellement dans votre salle » « ah, vous en avez bien soixante pour le moins » il manipule Dorante avec positif pour rendre plus crédible puis le rassure avec l’écart de richesse = contraste comique

9)Instance sur les revenus de la femme « elle a plus de cinquante milles livres de rentes » hyperbole, Dorante croit qu’elle est inaccessible

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