Le Bourgeois Gentilhomme, scène 3 acte 3
Commentaire de texte : Le Bourgeois Gentilhomme, scène 3 acte 3. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar math180106 • 12 Novembre 2022 • Commentaire de texte • 751 Mots (4 Pages) • 2 879 Vues
Molière, de son vrai nom Jean-Baptiste Poquelin, est un dramaturge et un comédien français né en 1622 à Paris et mort en 1673 dans cette même ville. Apprécié par le roi, il connaît le succès, mais doit aussi faire face à la critique. Dans sa pièce Le Bourgeois Gentilhomme, représentée pour la première fois le 14 octobre 1670, il met en scène le personnage de M. Jourdain, un bourgeois sot et capricieux qui se fait manipuler tout au long de la pièce. Dans la scène 3 de l'acte 3, sont présentes 3 personnes, monsieur Jourdain, son épouse Madame Jourdain et la servante Nicole qui se querellent. Le sujet de leur querelle étant encore une fois les manières et les activités du riche homme. Comment Molière ridiculise-t-il M. Jourdain ? Nous répondrons à cette question en trois parties. Premièrement en montrant l’opposition des personnages, puis en exposant le comique de la scène, et enfin nous prouverons le ridicule de ce bourgeois trop ambitieux.
Cette scène est comique par les gestes, les paroles des personnages, par la situation dans laquelle se trouve M.Jourdain.
Tout d’abord un énorme quiproquo a lieu dans cette scène. Mme Jourdain et Nicole se moquent de M.Jourdain et apportent peu d’importance à ce qu’il dit mais celui-ci ne s'en aperçoit pas. Elles utilisent l’ironie. M. Jourdain prend au sérieux tout ce que disent les femmes et est convaincu de ce que lui raconte. Elles lui demandent par exemple des choses idiotes comme “Voulez-vous apprendre à danser pour quand vous n’aurez plus de jambes ?” (l.33/34) ou encore “Est-ce que vous avez envie de tuer quelqu’un ?” (l.35). En réponse à ces questions M.Jourdain se montre très sérieux et leur demande de se taire et les traite d’”ignorantes”(l.37). Pourtant les spectateurs se rendent compte de ce malentendu comique mais pas M.Jourdain c’est donc cela qui forme le quiproquo. Un deuxième quiproquo à lieu à la fin de la scène. Les spectateurs savent par les paroles de Mme Jourdain “mais il vous emprunte votre argent” (l.143) que le bourgeois se fait manipuler par le comte qu’il prend pour son ami mais ce-dernier veut seulement l’argent de M.Jourdain.
Ensuite, les gestes des personnages et les situations dans lesquelles ils se retrouvent les rendent comiques et ridicules. M. Jourdain se ridiculise en se mettant en scène pour apprendre aux femmes ce qu’il a appris. Il montre comment dire la lettre “U” en exagérant le mouvement des lèvres et en leur expliquant en détail “ tu allonges les lèvres en dehors et approches la mâchoire d’en haut de celle d’en bas” (l.93/94) parce qu’il les prend pour des “ignorantes”(l.76) ce qui le fait passer lui même pour un ignorant car ce qu’il leur explique il vient juste de l’apprendre. M.Jourdain se retrouve dans une autre situation comique lorsqu’il demande à Nicole de le pousser mais comme elle ne le pousse pas de la même manière que son maître d’armes, il se retrouve dépourvu “tu n’as pas la patience que je pare”(l.122). Ce qui est ridicule car si on essaye de le tuer on n’attendra pas qu’il soit prêt à se défendre. En voulant montrer son savoir par des gestes dans certaines situations il démontre son ignorance ce qui le rend comique et ridicule au yeux des spectateurs.
Enfin, le comique de mots est utilisé par Molière pour rendre encore plus la scène comique.
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