Parcours associé à gargantua de Rabelais séquence 2 : lecture linéaire 1 "Le Bourgeois gentilhomme, Acte 2, scène 4, Molière".
Commentaire de texte : Parcours associé à gargantua de Rabelais séquence 2 : lecture linéaire 1 "Le Bourgeois gentilhomme, Acte 2, scène 4, Molière".. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar marion123456 • 2 Janvier 2023 • Commentaire de texte • 1 236 Mots (5 Pages) • 1 524 Vues
Parcours associé à gargantua de Rabelais séquence 2 : lecture linéaire 1 "Le Bourgeois gentilhomme, Acte 2, scène 4, Molière".
Introduction: Le Bourgeois gentilhomme de Molière et de Lully est une comédie-ballet en 5 actes. C’est l’histoire d’un bourgeois, Mr Jourdain, qui est obsédé par des visions de noblesse: Il ne veut qu’une seule chose dans sa vie, c’est devenir un gentilhomme ( un noble attaché à la cour du roi Louis XIV). Il a donc, dans la scène 4 de l’acte 2, le désir de se cultiver pour imiter la noblesse et fait appel à un professeur de philosophie pour apprendre l’orthographe et l’almanach.Ce professeur de philosophie n’aura de cesse de le tourner en ridicule en lui apprenant des choses plus que basiques comme les voyelles. Nous pouvons nous demander en quoi Molière réussit-il à nous faire rire dans cette scène et aussi à quoi sert le rire?
3 mouvements : 1. Une relation maître-élève clairement identifiée ligne 1 à 14 2. Un décalage entre la simplicité de la leçon et le discours savant du philosophe ligne 15 à 25 3. Le savoir au service du rire, dans le but de ridiculiser un bourgeois ligne 26 à la fin
1.Une relation maître-élève clairement identifiée 1 à 14 D’abord par le titre Professeur, la relation maître-élève est identifiable. Le champ lexical de la connaissance est utilisé : “apprendre”, “savant”, “étudier”, “science” répété 3 fois. Le maître domine la parole, ses répliques sont plus sérieuses et mélange le français du 17ème siècle avec le latin, une langue méconnue par son élève. On peut se demander si la transmission du savoir donc va être possible. Y a t-il une critique,faite par Molière à l’égard de la pédagogie délivrée par ce maître ou s’agit-il d’une manoeuvre pour ridiculiser et se moquer du bourgeois qui fait appelle à un maître de philosophie qui lui apprend à prononcer les voyelles? Le maître dispense la savoir, il use d’un discours didactique. Il utilise le présent de vérité générale : “ce sentiment est raisonnable’/” cela veut dire que sans la science, la vie est presque une image morte.”Ce qui montre le sérieux de son discours. Quant à Jourdain, il semble très naïf. Il prétend connaître le latin mais en réalité il n’y comprend rien : “Vous savez le latin sans doute”/ oui, mais faites comme si je ne le savais pas” ou encore “ce latin là à raison.” comme si Jourdain pensait qu’il y a plusieurs sortes de latin. Ce passage peut être qualifié de grotesque puisque la réponse de Jourdain n’a aucun sens. Enfin à la proposition interrogative partielle prononcée par le professeur : “N’avez-vous point…?”, Jourdain répond à côté. EN EFFET, il semble très fier de savoir lire et écrire, ce qui relève pour lui, de la science!
2. Un décalage entre la simplicité de la leçon et le discours savant du philosophe ligne 15 à 25 Le maître de philosophie recourt encore une fois à la même proposition interrogative partielle, de manière indirectement ironique avec l’emploi de la conjonction de coordination “donc” : Que voulez-vous donc que je vous apprenne? C’est presque une question qu’il se pose à lui-même face à ce grand ignorant de Jourdain.Cette scène est donc avant tout comique car elle s’appuie sur la satire de Jourdain qui fait appelle à un professeur de philosophie pour recevoir une leçon d’orthographe : la prononciation des voyelles. Ce qui relève donc de la soif de connaissance scientifique chez Jourdain, c’est la connaissance des voyelles! Apprendre les sciences pour imiter les nobles est une véritable obsession. Le verbe “apprendre” est d’ailleurs dominant dans la scène. Il apparaît ligne 15-16-18. MAIS ENCORE UNE FOIS, notre homme est ridiculisé par Molière par sa volonté d’apprendre également le calendrier de la lune : “pour savoir quand il y a de la lune, et quand il n’y en a point.”Notons également la maladresse dans le discours de Jourdain : “Quand il y a de la lune”. Le philosophe va donc lui apprendre des choses qu’il sait déjà et très simples mais développe un discours savant comme si cela était complexe. L’apprentissage du langage prend des allures d’une démarche intellectuelle autour d’un sujet profond alors qu’il ne l’est pas : “pour bien suivre votre pensée et traiter cette matière en philosophie.” (ligne 20). Le professeur s’appuie sur les étymologies des mots “voyelles” et “consonnes”. Il emploie la figure du parallélisme pour structurer son propos et être clair : en voyelles ainsi dites voyelles car elles expriment les voix; et en consonnes, ainsi appelées consonnes parce qu’elles sonnent avec les voyelles.” (lg 22 à 24).
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