Moliere - le bourgeois gentilhomme, acte 2, scène 4
Commentaire d'oeuvre : Moliere - le bourgeois gentilhomme, acte 2, scène 4. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sbet • 5 Janvier 2018 • Commentaire d'oeuvre • 1 278 Mots (6 Pages) • 18 345 Vues
LE BOURGEOIS GENTILHOMME – ACTE 2 – SCENE 4
extrait de : Le Bourgeois Gentilhomme
INTRODUCTION
Molière est un dramaturge et un comédien du 17ème siècle qui a appartenu au mouvement du classicisme. Il est l'auteur de nombreuses farces et comédies dans lesquels il caricature les défauts de ses contemporains afin de corriger leurs mœurs par le rire. Il a joué plusieurs pièces avec sa troupe l'Illustre Théâtre devant le roi et la cour. La pièce Le Bourgeois Gentilhomme est une comédie-ballet en 3 actes avec des intermèdes dansés créée par Molière (pièce) et Sully (musique). Cette pièce a été jouée pour la première au Château de Chambord lors de fêtes pour le divertissement du roi. Elle met en scène le personnage de Monsieur Jourdain, un bourgeois riche mais bête qui souhaite adopter les manières de vivre et le savoir de la noblesse. Il fait appel à des maîtres d'armes, de danse ou de philosophie qui abusent de sa niaiserie pour profiter de son argent. Dans la scène 4 de l'acte 2 on assiste à un cours d'orthographe donné par le maître de philosophie à M. Jourdain. | |
Mouvement littéraire | Classicisme (clarté, vraisemblance, bienséance, beauté) 3 règles unité théâtrale : temps, lieu, action Dramaturge du classicisme :
Auteurs représentatifs :
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Biographie | Dramaturge - comédien Auteur de nombreuses farces et comédies caricature les défauts de ses contemporains pour corriger leurs mœurs par le rire a joué plusieurs pièces avec sa troupe L'illustre théâtre devant le roi |
Bibliographie | Le médecin malgré lui – comédie ballet (réflexion sur la mort, dénonciation de l'imposture et satire de la médecine) L'avare – comédie - |
Rattachement : (surréaliste, nouveau romancier) influences |
PRESENTATION DE L'OEUVRE
GENRE | Comédie-ballet en 3 actes avec intermèdes dansés |
Pièce créée par Molière et Lully pour la musique Pièce jouée la 1ere fois au château de Chambord | |
THEME | Monsieur Jourdain, un bourgeois riche et bête souhaite adopter les manières de vivre et le savoir de la noblesse. Il fait appel à des maîtres d'armes de danse ou de philosophie qui abusent de sa niaiserie et de son argent. |
EXTRAIT ETUDIE
Dans cette scène, on assiste à un cours d'orthographe donné par le maître de philosophie à Monsieur Jourdain.
La bourgeoisie et ses défauts constituent un source d'inspiration pour Molière. Il vise ici une bourgeoisie peut instruite et qui s'intéresse plus à l'argent.
Problématique : De quelle manière Molière nous fait-il rire dans cette scène ?
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AXES DE LECTURE
reprendre les titres et sous titres
chaque sous partie comporte une analyse et au moins un exemple
I – Dans cette scène le spectateur assiste à une leçon d'orthographe comique entre Monsieur Jourdain et son maitre de philosophie
A – Tout d'abord, les deux personnages entretiennent une relation maitre/élève clairement marquée
- répétition du verbe « apprendre » (l.1, 2, 4)
- maître de philosophie occupe le rôle de professeur
- par son titre « maître »
- parle le plus
- dirige l'échange
- dispense le savoir (l.8) « Et là dessus, j'ai à vous dire »
- discours didactique
- emploie le présent (vérité générale)
- bienveillant avec son élève « très volontiers »
- pédagogue en lui montrant comment prononcer les voyelles
- Monsieur Jourdain joue le rôle de l'élève
- « apprenez moi l'orthographe »
- il répète, imite
- apparaît ridicule comme un enfant
B – Mais la leçon est d'autant plus ridicule qu'on observe un décalage fort entre la simplicité du savoir transmis et le discours savant du philosophe
Le philosophe lui apprend des choses qu'il sait déjà et très simples mais développe un discours savant comme si cela était complexe.
- Apprentissage du langages prend des allures d'une démarche intellectuelle autour d'un sujet profond alors qu'il ne l'est pas «pour bien suivre votre pensée et traiter cette manière en philosophie » (l.6)
- s'appuie sur les étymologies des mots « voyelles » et « consonnes »
- emploie figure du parallélisme pour structurer son propos et être clair : « en voyelles ainsi dites voyelles car elles expriment les voix ; et en consonnes, ainsi appelées consonnes parce qu'elles sonnent avec les voyelles » (l.9)
- pour expliquer la prononciation des lettres, utiliser une démarche scientique (exemple avec le « r »)
- décalage comique entre la façon dont le maitre prononce les lettres et la façon dont Monsieur Jourdain répète
- utilise un chiasme pour affirmer une évidence « tout ce qui n'est point en prose est vers ; et tout ce qui n'est point vers est prose » (l. 58)
C – Enfin, Molière s'appuie sur plusieurs procédés pour rendre cette lecçon de d'orthographe comique dans sa représentation
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