Explication le crapaud de Tristan Corbière
Fiche de lecture : Explication le crapaud de Tristan Corbière. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar arthur.rousseau7 • 14 Avril 2022 • Fiche de lecture • 1 345 Mots (6 Pages) • 490 Vues
Explication linéaire n°2 : « Le Crapaud », Les Amours jaunes, Tristan Corbière,
1873
Tristan Corbière (1845-1875) :
- Il s’oppose au Romantisme et au Parnasse -> il n’appartient à aucun mouvement
- Il a fait un seul recueil : Les Amours jaunes,1873
- Il est mort à 30 ans de la tuberculose -> destin tragique qui participe à la création d’un mythe (mort
en pleine gloire impressionne : Les Poètes maudits, Verlaine, 1884)
Remarques sur le titre du receuil : Les Amours jaunes :
- Le rouge est normalement la couleur associée à l’amour
- Un rire jaune est un rire ironique, dans lequel il manque humour, gaieté et bienveillance. Il y a une
idée de sarcasme et c’est un rire qui peut traduire la souffrance
- Lyrisme
Remarques sur le titre du poème : « Le Crapaud » :
- Crapaud = prince enfermé dans une enveloppe réductrice, disgracieuse et dont il essaie de se libérer
-> le titre renvoie au conte, le crapaud est associé à la répulsion, au dégoût
- Choix surprenant, le poète choisit un animal qui n’appartient pas aux bestiaires poétiques (ex :
rossignol) : crapaud -> très inhabituel
Première impression :
- Interaction avec le lecteur + dialogue avec une femme
- Cela se passe la nuit
- Ponctuation expressive
- Promenade amoureuse (clair de lune)
- La boue : apparence or : esprit
- Choix du titre surprenant-> animal qui n’appartient pas au registre poétique
Mètres : octosyllabiques
Rimes : v1-v2 : rimes suivies ; v3-v15 : rimes embrassées : AAB CCB DEED FGGF
§ : 2 tercets, 2 quatrains -> pratique inédite d’une forme fixe : c’est un sonnet inversé
Plan : 1ère partie : v.1-v.6 : Un chant étouffé
2ème partie : v.7-v.13 : La découverte désenchantée
3ème partie : v.15 : Une affirmation surprenante
4ème partie : date : Une date ironique
suivies embrassées
I - Le chant étouffé
1er tercet : présentation du contexte (où et quand) : dans la nature, la nuit
v.1 -> « Un chant dans une nuit » -> commencement dans un topos romantique : musique, nuit
- Chant immédiatement contrarié par le complément « sans air » -> pas de respiration possible
- Chant sans mélodie « sans air »
- Choix grammatical : phrase non verbale, et plus précisément phrase nominale -> action figée, doublement
étouffant
v.2-v.3 -> antithèse entre « clair » et « sombre » à la rime
- Personnification de la « lune »
- Topos habituel : la lune -> témoin bienveillant : la lune n’est pas employée de manière habituelle dans le
poème
- « plaque » renvoie au piano, à la musique
- Brutalité (du sens) liée à l’action de « plaque »
- Polysémie : « plaque » -> action corporelle (amener vers le sol) / action musicale (plaquer un accord)
- Brutalité sonore : Allitération en /k/ -> « plaque », « clair », « découpures »
- Brutalité : nature -> « vert sombre », « métal » (pas végétaux)
- Texte poétique ne correspond pas à l’image poétique du poème lyrique -> on reconnait des éléments mais le
traitement n’est pas habituel, le poète travaille la brutalité à plusieurs niveaux
ð Ambiance étouffante
v.4-v.5 -> chant étouffé :
- CC de lieu « sous le massif » confirme « Enterré »
- « écho » : lointain, difficile à percevoir
- « vif » -> vivace mais vivant
- Dimension cauchemardesque : enterré vivant : « tout vif », « Enterré » -> contradiction entre la vie et la mort
- Enjambement avec antithèse
- Même constat grammatical que v1: phrase nominale
- Pts de suspension : créent des liens, nous guident/ impression d’écho/ illustrent l’action des 2 protagonistes
(poète + femme) qui essaient d’écouter le chant/ créent des effets d’attente et d’effort d’écoute/
rapprochent du poète/ créent un lien avec le chant/ séparent le poème
- « là » donne, renforce l’impression que l’on assiste à la scène -> mot déictique (terme qui désigne, qui
montre, ex : là, voici, c’est,...) -> c’est une hypotypose (figure de style consistant en une description réaliste,
animée et frappante de la scène dont on veut donner une représentation imagée et comme vécue à l’instant
de son expression)
- « massif » : masse, poids, qui empêche le chant d’être écouté, qui étouffe, le chant est repoussé, on ne veut
pas l’écouter
- Vision du poète très pessimiste
v.6 ->
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