Est-il nécessaire de voyager pour rencontrer l'autre ?
Commentaire d'oeuvre : Est-il nécessaire de voyager pour rencontrer l'autre ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar oriol • 22 Octobre 2017 • Commentaire d'oeuvre • 720 Mots (3 Pages) • 3 153 Vues
LITTÉRATURE FRANÇAISE II – RÉDACTIO D’UN ESSAI
Est-il nécessaire de voyager pour rencontrer l’autre ? |
Plan de l’essai
- Introduction
- Phrase d’accroche : citation de Philippe Soupault : « étrange voyageur sans bagages / je n’ai jamais quitté Paris ».
- Problématique : faut-il voyager pour s’ouvrir à l’altérité ?
- Plan : réponse négative et nuances.
- Développement :
- Thèse : il n’est pas nécessaire de voyager pour s’ouvrir à l’autre :
- Voyager revient souvent à s’isoler : « faire le vide autour de soi ».
- Voyager équivaut à regarder l’autre selon nos préjudices au risque de ne pas le voir : les « pourceaux » de Cendrars ; le tourisme de masse.
- L’autre se trouve à nos côtés : il faut le découvrir (Robinson /Vendredi ; Cendrars / voyageurs).
- Transition : mais…
- Antithèse : le voyage physique ou mental favorise l’ouverture :
- Le voyage est un état d´esprit qui favorise l’ouverture : rompre avec les habitudes (voyage intérieur de Robinson après l’explosion de la grotte, …).
- Dans le voyage on se connaît : on découvre l’autre en nous.
- Mais le voyage peut se faire par l’imagination : Soupault.
- Conclusion (synthèse) :
- Reformulation : le déplacement physique n’est pas une condition nécessaire à l’ouverture à l’autre, mais il peut la favoriser.
- Ouverture : dans ce contexte, pourquoi voyager si on n’est pas capable de voir.
RÉDACTION DE L’ESSAI
Dans son poème « Westwego », Philippe Soupault se présente comme un « étrange voyageur sans bagages » qui n’a jamais quitté Paris. Voyager, d’après lui, ne s’identifie pas avec le déplacement physique ; au contraire, il s’agit d’une ouverture qui lui permet de voir d’une autre façon. Voyager, donc, ne garantit pas l’accès à l’autre, mais il pourrait le favoriser.
En effet, il n’est pas nécessaire de voyager pour s’ouvrir aux autres. En premier lieu, souvent un voyage devient une excuse pour s’isoler, comme c’est le cas chez Cendrars lorsqu’il veut « faire le vide » autour de soi. En deuxième lieu, comme dans le tourisme de masse, les voyageurs ne sont pas en mesure de dépasser leurs préjudices. Ils partent pour reconnaître ce qu’on leur a dit de voir. Par conséquent, ils n’arrivent pas à briser la barrière de leurs préjudices, ce qui se passe aussi chez Cendrars, qui qualifie les autres passagers du Birma comme des « pourceaux ». En troisième lieu, il n’est pas nécessaire de partir pour rencontrer l’autre, qui vit à nos côtés. Ce n’est pas le voyage qui déclenche chez Robinson l’ouverture à l’autre, mais plutôt un processus difficile et douloureux qui suit l’échec de ses convictions, c’est la main de Vendredi qui « achevait de rompre les derniers liens qui attachaient Robinson à son ancien fondement ». Or, nous ne pourrions pas ignorer les effets bouleversants du voyage.
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