L’homme est-il un animal comme les autres ? L’animal peut -il être traité comme les humains ?
Commentaire de texte : L’homme est-il un animal comme les autres ? L’animal peut -il être traité comme les humains ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar K3lyos • 4 Mai 2021 • Commentaire de texte • 1 217 Mots (5 Pages) • 612 Vues
L’extrait étudié :
Thème : les animaux. Dans ce texte Voltaire dénonce la théorie élaborée par Descartes selon
laquelle les animaux sont des « machines ».
La question des liens et différence entre l’humain et l’animal n’a cessé d’évoluer entre les siècles.
Selon les époques, on insiste tantôt sur la supériorité de l’être humain tantôt sur la nécessité de
redonner à l’animal toute sa dignité. L’homme est-il un animal comme les autres ? L’animal peut -il
être traité comme les humains ?
Genre : argumentatif (argumentation directe). Proche d’une plaidoirie, discours critique en faveur
d’une cause qui a pour but d’être lu oralement.
Tonalité ou registre littéraire : polémique (exprime la colère) et pathétique (cherche à émouvoir
le lecteur).
Originalité : apostrophe rhétorique peu fréquente chez les philosophes français des Lumières.
Problématiques possibles :
Comment Voltaire démontre-t-il que les animaux sont eux-aussi dotés d’une forme d’intelligence et
d’émotions ?
Comment Voltaire réfute-t-il la théorie de « l’animal-machine » de Descartes ?
1er plan possible :
1. un discours bien bâti élaboré comme une plaidoirie
2. un discours argumentatif efficace qui associe deux stratégies : convaincre et persuader
Développement :
1er axe : un discours bien bâti et élaboré comme une plaidoirie ou un réquisitoire 1ère souspartie : un discours argumentatif bien bâti
Discours construit en cinq paragraphes dans lesquels, l’auteur énonce clairement sa thèse et
rejette la thèse de Descartes selon laquelle « les bêtes sont des machines privées de
connaissance et de sentiment » (l.1-2). Puis, dans les deuxième et troisième paragraphes, il
contredit la première affirmation « n’apprennent rien, ne perfectionnent rien » (l.3) concernant la
connaissance (ou intelligence) en développant des contre-exemples d’animaux capables de
s’adapter à des situations nouvelles ou d’apprendre de nouveaux savoirs. Ainsi, il nous conduit à
admettre que le serin ou le chien sont capables d’apprendre un air ou une discipline. Les
quatrième et cinquième paragraphes vont contredire la seconde affirmation : « Est-ce parce que je
parle que tu juges que j’ai du sentiment, de la mémoire, des idées , » (l.10-11) concernant le
sentiment (ou sensibilité) en utilisant une analogie (rapport de ressemblance) entre des
comportements humains et animaux : « Porte donc le même jugement sur ce chien qui a perdu
son maître » (l.15). Le sixième paragraphe sert de conclusion en soulignant l’inconséquence et la
barbarie humaines engendrées par le cartésianisme (théories de Descartes) : « a-t-il des nerfs
pour être impassible ? » (l.24-25).
2eme sous-partie : une construction proche d’une plaidoirie d’avocat
La tonalité est polémique, l’auteur s’emporte vivement (éthos d’homme excédé) et exprime dès les
premiers mots sa colère : « Quelle pitié, quelle pauvreté ! » (l.1). Il rejette catégoriquement la thèse
de l’ « animal-machine » de Descartes et expose frontalement sa défense. Ainsi, il utilise de
nombreuses phrases interrogatives : « n’as-tu pas vu qu’il se reprend ?», parfois
rhétoriques : « cet oiseau fait tout de la même façon ? » (l.4-5), des exclamations « quoi ! » (l.4)
« eh bien !» (l.11), des apostrophes à l’impératif « réponds-moi » (l.23), un vocabulaire agressif et
violent : « barbares » (l.20), « le clouent » (l.21), « le dissèquent vivant » (l.21) et il s’adresse
directement à Descartes, et plus largement à ses adversaires les « machinistes » (mot péjoratif
fabriqué avec le suffixe péjoratif -iste), en le tutoyant, lui manquant presque de respect comme s’il
se trouvait dans un tribunal, à la barre des accusés. Ce discours ressemble à la plaidoirie d’un
avocat qui est très théâtrale. Comme une tirade, ce discours est dynamique, avec de nombreuses
marques d’oralité, et se termine par une sorte de morale sous la forme d’une phrase impérative :
« Ne suppose point cette impertinente contradiction dans la nature ». La locution négative est
totale ne laissant aucune autre alternative au raisonnement proposé.
2ème axe : un discours argumentatif efficace qui associe deux stratégies :
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