Dans quelles mesures la comédie Le Malade imaginaire peut-elle à la fois "tirer de l'erreur" et "divertir" le public ?

Dissertation

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Le Malade imaginaire, pièce écrite par Molière en 1673. Cette œuvre porte sur la vie d’un hypocondriaque. Cette pièce est la dernière écrite par Molière et il mourra après la dernière représentation.

Dans quelle mesures la comédie du Malade imaginaire peut-elle à la fois « tirer de l’erreur » et « divertir » le public ?

En d’autres termes ; Pourquoi le spectacle comique du Malade imaginaire peut-il à la fois guérir le public, et le divertir également en même temps ?

Pour quelles raisons la comédie mais plus précisément la pièce le Malade imaginaire permet au public de pouvoir se divertir mais également de tirer une leçon de vie au 17ème siècle ?

Tout d’abord, nous examinerons comment la pièce le Malade imaginaire de Molière nous apporte du divertissement. Ensuite nous étudierons pourquoi le spectacle comique nous guérit-il. Enfin nous verrons comment Molière dénonce le comportement des hommes parfois inexcusable.  

Premièrement, intéressons-nous au divertissement qu’apporte Molière dans sa pièce. En premier lieu, il aborde la relation entre maîtres et valets. En effet, la relation maître valet est très présente dans cette pièce. Argan étant le maître et Toinette la servante. Dans cette pièce, la relation n’est pas comme toutes les relations types de l’époque. Ainsi, à l’acte 1 scène 5, cette relation n’est pas banale. Toinette prend le dessus sur Argan et le contredis. On retrouve « vous ne la mettrez point dans un couvent » ici notamment Toinette fait preuve d’assurance et d’autorité face à son maître, ce qu’y n’est pas normal pour l’époque étant donné que les valets doivent obéir et sont sous l’autorité de leur maître. Ils ne doivent en aucun cas les contester, les affronter ou encore les contredire. Cette relation entre Toinette et Argan crée donc du comique et du rebondissement dans la pièce.

En second lieu, Molière joue sur le domaine scatologique. En effet, le domaine scatologique, donc du bas ventre et des excréments. Au-delà de l’aspect médical, c’est un domaine qui fait beaucoup rire le public. Ainsi le domaine scatologique fait apparition dès la scène 1 de l’acte 1, lors du soliloque d’Argan. Nous pouvons y retrouver « bas-ventre », « clystère » instrument permettant de réaliser un lavement au niveau rectal, « hépatique », rapport ici avec le foie, « les entrailles » considérer par le siège de la faim. Tout ce vocabulaire crée un effet comique qui surgit à plusieurs reprises dans la pièce. Ce vocabulaire en rapport avec le domaine scatologique crée un moment de rigolade et permet donc au public de se divertir.

En troisième lieu, Molière permet à son public de se divertir grâce aux intermèdes. En effet, les intermèdes sont à l’époque les entractes qui permettaient aux comédiens de se changer. Les intermèdes du Malade imaginaire ont un aspect très comique. Ainsi, le 1er intermède est une arlequinade. Une arlequinade est un moment très comique et typique du théâtre italien qui a pour but de faire rire. Cet intermède permet à Molière de montrer son amour pour la Commedia de’ll Arte. Mouvement provenant de l’Italie. Ce premier intermède nous parle de Polichinelle, un personnage provenant de la Commedia de’ll Arte. Polichinelle est un valet rusé et grossier. Cet intermède permet donc au public de se divertir grâce à Polichinelle et son comportement comique.

Le Malade imaginaire a donc un côté divertissant dû à l’aspect comique de la pièce. En quoi le spectacle comique permet-il de guérir le public ?

Tout d’abord, le spectacle comique permet de tirer de l’erreur. En effet, la comédie a une vertu cathartique. Cela provient de la catharsis qui est, selon Aristote, la purgation des passions, se purger, enlever de soi tout ce qui est mal, tout ce qui nous fait du mal. Dans cette pièce, la catharsis est présente car les personnages tentent de tirer Argan de l’erreur qui est ici son hypocondrie.  Ainsi, à la scène 10 de l’acte 3, Toinette se déguise en médecin tentant de dégoûter Argan de la médecine et donc d’essayer de le faire se détacher des médecins, qu’il les écoute moins et qu’il ne leur fasse plus confiance. Les pièces comiques à l’époque servent donc à une vertu cathartique.

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