Commentaire de texte Maurice Genevoix La Mort de Près
Commentaire de texte : Commentaire de texte Maurice Genevoix La Mort de Près. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar vernonline • 23 Novembre 2022 • Commentaire de texte • 925 Mots (4 Pages) • 376 Vues
Nous allons aujourd’hui nous intéresser à un extrait de l’œuvre La Mort de près, un roman autobiographique écrit par Maurice Genevoix. Dans ce passage, le narrateur nous offre un souvenir de la guerre à laquelle il a participé et dénonce son absurdité. Il s’agira donc de voir en quoi l’écriture autobiographique de cet extrait permet-elle de recréer le souvenir. Pour cela, nous allons nous intéresser à la reconstruction du souvenir que permet l’écriture, puis nous allons aborder la visée critique du texte.
De ce fait, à travers ce texte, l’auteur nous fait partager l’un de ses souvenirs, aidé par l’utilisation de l’écriture autobiographique. Un texte autobiographique se qualifie par plusieurs choses ; une écriture à « je », l’emploi de temps du récit ou encore la véracité des propos de l’auteur. Ici, l’auteur utilise l’autobiographie afin de témoigner de ce qu’il a vécu. L’utilisation de la première personne du singulier, comme on peut le voir aux lignes 4,5,6,9,10,14, etc. ainsi que de déterminants possessifs « ma » l.4, « la mienne », l.12 ou encore de pronoms personnels comme « me » aux lignes 1,15 et 16 en est un signe. De plus, l’emploi des temps du récit permet une forme de rétrospective que contrebalance l’emploi du présent qui lui permet au narrateur de revenir sur son passé ou de tenter de le revivre. Ces différents temps sont présents tout au long du récit ; « me hantait » l.1, « venait » l.4, « atteignis » l.9 mais aussi « m’en indigne » l.16. Pour finir, on peut remarquer que l’auteur ajoute à la véracité de son texte grâce à l’indication de lieux : « Rembercourt » l.9 ou « [les] Éparges » l.24. L’auteur utilise également l’écriture pour une fonction supplémentaire ; exprimer son émotion.
Ainsi, grâce à cet extrait, Maurice Genevoix cherche à nous faire parvenir ses émotions, à les restituer. Pour ce faire, il utilise plusieurs procédés telles que les accumulations comme celles aux lignes 2 et 3 ou à la ligne 17 afin d’insister sur ses idées. On peut aussi relever les oppositions introduites par les conjonctions de coordination « mais » et « or » aux lignes 13 et 14, qui amènent l’idée de la confusion des sentiments. La présence du champ lexical de l’émotion joue aussi un rôle ; « sentiment » l.4, « diminué » et « amoindri », l.5, « bonne conscience » l.14/15, « indigne » l.16 ou encore « peine », « regret » et « reproche » l.29 et 30. Pour finir, on peut remarquer que l’auteur utilise une exclamation aux lignes 20/21 : « Mais chez des officiers de troupe ! » qui permet d’introduire un sentiment de surprise et d’indignation. Cependant, cette émotion sert également à dénoncer plusieurs choses...
Ce texte nous offre une vision critique de la situation ; critique de la guerre mais aussi des hommes. Dans un premier temps, nous pouvons relever l’emploi du champ lexical de la guerre « batteries » l.6, « pertes » l.7, « balles des obus » l.8, « capitaine à mon bataillon » l.21 ainsi que la répétition du mot « balle » aux lignes 23, 24 et 25 qui cherche à renforcer l’importance de ce thème. Ce champ lexical est couplé à celui de l’horreur « tué » l.24, « mort » l.28, « drame lamentable » l.29, ce qui montre distinctement que l’auteur cherche à nous faire prendre conscience de l’absurdité et l’horreur de la guerre. Il utilise également des antithèses pour appuyer encore plus sur le côté absurde et aberrant de la situation : « course » et « immobilité » l.2/3, « vitalité » et « inertie » l.3 ainsi qu’un pléonasme aux lignes 26 et 27 (« gaspillage insensé »). Ainsi, tous ces procédés ne font qu’appuyer sur l’illogicité de la guerre, mais sa critique ne s’arrête pas là...
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