Commentaire de texte : Le Mariage de Figaro

Commentaire de texte : Le Mariage de Figaro

Le Mariage de Figaro est une comédie en cinq actes écrite par Beaumarchais en 1778. Cette pièce fait partie d’une trilogie. On y retrouve les personnages du Barbier de Séville. Elle raconte une journée pleine de rebondissement et d’aventures pour Figaro et sa fiancée Suzanne qui s’apprêtent à se marier. Le Comte Almaviva cherche à retarder la noce et abuse de ses privilèges de noble et souhaite notamment exercer son droit de cuissage sur la jeune femme. Dans l’Acte II scène 12, le comte aurait reçu un billet l’informant de la visite d’un homme auprès de sa femme. Almaviva surprend tout le monde en revenant. On entend du bruit provenant du cabinet où est enfermé Chérubin. La Comtesse est troublée et prétend que c’est Suzanne. Elle tente de faire diversion en évoquant les intentions de son mari envers sa camariste. Le comte cherche à convertir ses soupçons en preuves alors que la Comtesse veut échapper à l’humiliation. Comment l’utilisation de l’espace-temps et autre procédés dramatiques influent sur le cours de la pièce. On peut voir dans un premier temps les procédés dramatiques utilisée par Beaumarchais, puis le couple du Comte et de la Comtesse à la dérive et enfin l’importance de l’espace et du temps.

Premièrement nous pouvons voir l’habilité dramaturgique de Beaumarchais. D’abord par composition, la scène se scinde en deux parties dont le milieu est la chute de la chaise. C’est le deuxième coup de théâtre de cet acte après le retour inattendu du compte. Jusqu'à la chute de la chaise, la Comtesse se sent en sécurité. Cet instant est le point de tension maximale de la scène.

Dans la première partie de la pièce la tension est descendante. Après l’apparition du Comte furieux, la Comtesse réussi à l'apaiser. Au moment où le Comte finit par retrouver son calme, le page fait tomber la chaise et le Comte va retrouver son énervement initial. Les explications confuses de sa femme ne vont cesser de faire grandir cet énervement. Dans la deuxième partie, l'inquiétude ainsi que les soupçons du Comte sont traduits par son interrogatoire duquel il n’obtient pas de réponse claire de la Comtesse car elle répond par des questions. L'interrogatoire du Comte se clôt par un ordre. C’est avec cette tension que scène se termine.

L’habilité de Beaumarchais se voit aussi dans le rythme de la scène. La première partie de la scène est lente avec des répliques plus longues. Le rythme est ralenti par les points de suspension qui marquent l'hésitation des personnages. Quand la seconde partie s’accélère, la crise éclate. Les répliques sont courtes, on passe à une stichomythie où ils se répondent vers pour vers.

Deuxièmement nous pouvons voir que le couple du Comte et la Comtesse est au bord de la rupture. Ils n'apparaissent seuls que dans trois scènes où ils s’affrontent. C'est un couple à la dérive qui s’oppose totalement à celui de Suzanne et Figaro. Le rôle de l'énonciation en est une des causes. On repère les pronoms

...