Analyse linéaire Olympe de Gouges

Etude Linéaire 1

La déclaration des droits de la femme et de la citoyenne a été écrite en 1791 peu de temps après la Révolution française de 1789. Ce préambule fait écho au texte introducteur interpellant les hommes. Ici ce sont les femmes qui sont amenées à se réveiller, à réagir.

Olympe de Gouges cherche à réveiller la conscience des femmes pour qu'elles réagissent et réclament ce qui leur est dû.

Nous verrons comment Olympe de Gouge défend la cause des femmes en s’attaquant à l’homme.

Dans un premier temps nous verrons qu’Olympe de gouges a écrit un texte violemment polémique. Puis nous aborderons la signification de ce texte au travers du combat et de l'esprit des lumières.

Dans un premier temps l'auteur lance un véritable défi à l'homme

• Le texte s'ouvre sur une apostrophe violente et le texte est présenté comme un discours tenu à l'homme.
• Elle le tutoie car c'est une pratique commune pendant la révolution.
• À travers l'antithèse la confrontation apparaît clairement dans la première phrase « Homme » qui s'oppose à « femme ». L’usage du singulier permet de renforcer l'idée d'un duel avec 2 adversaires
• Olympe de gouges ici se place dans une posture d'autorité sorte de façon de s'opposer à toute idée de domination masculine. Pour cela :

• Elle emploie un futur à valeur impérative qui exprime une défense « tu ne m’ôteras pas »
• Elle multiplie les impératifs : « dis-moi » « remonte » « observe »
• Elle apparaît en position de maître dont la première personne est sujet « je t'en offre les moyens »

• Olympe de gouges met en question les pouvoirs et la supériorité masculine Grâce à la multiplication des interrogations rhétoriques : « es-tu capable d'être juste ? » qui peut apparaître comme une véritable question mais il s'agit sans doute plutôt d'insister sur l'idée que l'homme en est capable
• Ligne 2 et 3 « qui t'a donné le souverain empire d'opprimer mon sexe ? » sert ici à exprimer l'indignation tandis que « ta force ? tes talents ? » Sont des interrogations rhétoriques teintées d'ironie point grâce à ce procédé Olympe de gouges mais ainsi en doute la force ou les talents de l'homme.
• Les tournure hypothétiques « si tu l'oses », « si tu le peux » expriment le défi afin de souligner le manque de courage des hommes et aussi l'impossibilité intellectuelle de s'opposer aux idées de l'auteur
• Le ton satirique présent dans le texte permet à Olympe de gouges de se moquer de l'homme par :

• L'adjectif péjoratif « fagoté » qui transforme les idées bizarres de l'homme en un vêtement mélangeant qui le ridiculise
• L’énumération « bizarre, aveugle, boursouflé de sciences et dégénéré » Multiplie les termes péjoratif point ainsi l'attaque est très violente.
• L'adjectif « boursoufflé » créer un effet de caricature car l'auteur met en avant la vanité de l'homme qui se croit supérieur
• L'allitération en B « bizarre » « boursoufflé » renforce l'effet

• L'antithèse entre « aveugle » et « siècle de lumière » insiste sur l'idée que l'homme est totalement en opposition avec l'esprit de son siècle
• Le superlatif «  la plus crasse » insiste sur l'ignorance de l'homme et établit un contraste entre ce qu'il croit être un homme de sciences et son ignorance
• Enfin le paradoxe qu’utilise l'auteur entre le terme « principe » et « exception » souligne le ridicule de l'homme

Mais si le texte est violemment polémique il n'en demeure pas moins efficace grâce à une réflexion organisée. Olympe de gouges entend montrer que la domination masculine est-il légitime car elle n'est pas naturelle point pour cela elle va utiliser l'argument de la nature

• Le champ lexical de la nature est présent « Animaux » « végétaux » « éléments » « matières organisée »
• Elle propose de prendre la nature comme le champ d'une sorte d'expérience scientifique qui est perceptible par le lexique et l'emploi de 4 propositions qui s'enchaînent « remonte » « consulte » « étudie » » jette enfin un Coup d'œil ». Ici l'expérience est chronologique et parfaitement ordonnée.
• L'accumulation « cherche, fouillé et distingué » reprend la même idée de l'expérimentation mais elle y ajoute l'objet de l'expérience « les sexes dans l'administration de la nature »
• Le terme « rend toi à l'évidence » induit à la conclusion. Ici l’auteur invite l'homme à procéder à un raisonnement inductif en tirant de l'observation de la nature

Olympe de gouges prouve ainsi sa supériorité : alors que l'homme n'est pas capable de se soumettre aux principes généraux, alors qu'il est ignorant, elle montre elle, qu'elle est capable de faire reposer sa réflexion sur une observation raisonnée et sur la logique.

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