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Analyse de « Soleil couchant — en Bretagne »

Commentaire de texte : Analyse de « Soleil couchant — en Bretagne ». Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  4 Mars 2019  •  Commentaire de texte  •  470 Mots (2 Pages)  •  6 943 Vues

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Le poème « Soleil couchant — en Bretagne » est tiré du recueil Les Trophées de José-Maria de Heredia, un poète parnassien . Il s’agit d’un sonnet (deux quatrains suivis de deux tercets) en alexandrins dont les rimes sont en général suffisantes, à l’exception du dernier tercet où elles sont riches.

Comme son titre l’indique, le poème évoque un coucher de soleil en bord de mer. Cette scène est décrite simplement par le poète qui donne une place importante à la terre, à la mer et aux humains présents dans le paysage.

La première strophe fait appel au sens de la vue et insiste sur la luminosité (« éclatants » v. 1, « brillante » v. 3) qui prend des teintes jaunes (« ajoncs » v.1, « dorent » v. 2). Les strophes deux et trois sont plus auditives : le sujet lyrique évoque dans un premier temps « le silence » (v. 5), avant de décrire le son de l’angélus qui « s’unit » aux bruits de la mer (v. 8) et aux voix des « pâtres » ramenant le bétail (v. 11). Finalement, le dernier tercet est à nouveau visuel, mais souligne cette fois « l’ombre » et la disparition du soleil, dont la « mort » est comparée à la fermeture d’un éventail.

Le poème exprime la beauté de la scène grâce aux métaphores qui font référence à la richesse : les ajoncs sont comparés à une « parure » (v. 1) et « dorent » (v. 2) les rochers, tandis que le soleil prend la forme d’un « riche éventail » aux « branches d’or » (v. 14) qui disparaissant dans la nuit, « riche » elle aussi (v. 13).

L’atmosphère autour du sujet lyrique est particulièrement paisible. Il est entouré par « la nuit » et le « silence » (v. 5). L’enjambement entre les vers 5 et 6 accentue encore cette impression de calme : « Le nid / Se tait ». Les seuls bruits présents sont étouffés : l’angélus sonne dans « la brume » (v. 7), l’océan produit une « rumeur » (v. 8, elle-même évoquée par une allitération en r) et les voix des pâtres sont « lointaines » (v. 10) comme si elles venaient « du fond d’un abîme » (v. 9).

La place du sujet lyrique est intéressante dans ce poème puisqu’il est quasiment absent et se contente de décrire le paysage qui l’entoure. La seule mention qui renvoie à lui est « à mes pieds » indiquant l’endroit où il se trouve, mais il ne dit jamais « je ». De plus, le lecteur ne connaît pas ses pensées et sentiments . À l’inverse, le soleil est personnifié (v. 13) et le granit est vêtu d’une parure (v. 1), ce qui montre que la nature est le véritable sujet du poème.

Pour conclure, ce poème montre la beauté d’un paysage pour elle-même sans en faire un miroir pour les sentiments du poète. Heredia est en cela fidèle au mouvement parnassien qui rejette le sentimentalisme romantique. La description objective du paysage et du monde rural, le rapproche par ailleurs du tableau réaliste L'Angélus de Jean-François Millet.

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