Fiche de repérage dans Soleils couchants de Verlaine

Lecture analytique n° 13   Verlaine, « Soleils couchants », 1866

Introduction

Auteur :

Verlaine (1844-1896) : Paul Verlaine est un poète de la deuxième partie du XIXème siècle. Il écrit son premier recueil de poésie à seulement 22ans qu’il nommera Les poèmes saturniens. Ce recueil rencontre un franc succès. Du côté de sa vie privée Verlaine est marié avec Mathilde, sa cousine, tout ce passe bien jusqu’à son aventure avec Rimbaud sur qui il finira par tiré. La fin de sa vie se déroulera donc en prison où il écrira des poèmes puis dans la rue après sa sortie de prison. D’où son nom l’un des poètes maudits.

Oeuvre à laquelle le texte appartient :

Les poèmes saturniens est le premier recueil de Verlaine publier en 1866. Le nom du recueil est dû au nombreuse allusion à Saturne (Chronos), qui représente l’âge d’or de l’humanité, sans guerre, sans maladie, … Donc dans ce recueil, Verlaine renvoie à son âge d’or qui, pour lui est déjà passé, ce qui rends le recueil mélancolique.

Texte de la LA :

Soleils couchants est un poème assez cours de seulement 16 vers répartis en 4 quatrains .Ce poème est très musicale. Dans ce poème Verlaine nous invitent à la rêverie avec les « s » de « Soleils couchants » ces s nous indiquent c’est un paysage rêvé qui n’est pas à prendre au pied de la lettre.

Développement

Structure du texte :

Ce texte est composé de 2 parties premièrement du vers 4 à 8 il y a le rêve et une partie plus longue qui parlent du cauchemar du vers 9 à 16

Quelques repérages :

- Le rythme et les sonorités d'une berceuse.
Les 8 premiers vers se déroulent selon un schéma grammatical limpide, sujet, verbe, complément avec un parallélisme de construction entre les deux phrases destinées à créer un climat de confiance, propice au sommeil. Il y a un écho des sonorités par le jeu des homophonies avec prédominance du son an (champs, mélancolie, couchants, chants) et par le retour fréquent à la rime par l'utilisation de vers de cinq syllabes.

- Un paysage harmonieux
La subjectivité du paysage est soulignée dès le premier vers, l'aube qui est le début du jour (étymologiquement aube=blanc) s'oppose au soleil couchant habituellement représenté par des teintes rouge et or. La confusion soir/matin est délibérée, et crée un effet de flou, propre à la rêverie. Verlaine utilise l'art de la méprise pour rapprocher deux extrêmes.

- L'image de la femme magicienne
" L'aube affaiblie "v1 est en réalité une métaphore de la femme. L'aube apparaît comme une allégorie de la femme, une aube prodigue (généreuse) qui verse (en abondance) ses bienfaits.

- Incantations et maléfices
" d'étranges rêves "v9, " fantômes vermeils "v12 qui défilent, sont autant d'émotions qui déclenchent en lui une succession d'hallucinations accentuées par le caractère syncopé du rythme et le dérèglement syntaxique régulier aux 8 premiers vers.

- Quand le rêve devient cauchemar
" d'étranges rêves "v9 ou quand le rêve devient cauchemar, confusion mentale. Cet afflux de visions qui se bousculent, se télescopent traduit un trouble psychologique qui se concrétise par l'apparition de "fantômes"v12

Conclusion

Bilan : Soleils couchants est par la richesse des suggestions, une poésie de l'angoisse. Le poète qui croit y échapper grâce à une douce mélancolie qui berce son cœur s'en trouve prisonnier. Cette poésie est une poésie de l'exorcisme des démons qui ont envahi l'âme du poète.