Poème Soleil Couchant

Soleil couchant

Les ajoncs éclatants, parure du granit,

Dorent l’âpre sommet que le couchant allume ;

Au loin, brillante encor par sa barre d’écume,

La mer sans fin commence où la terre finit.

A mes pieds c’est la nuit, le silence. Le nid

Se tait, l’homme est rentré sous le chaume qui fume.

Seul, l’Angélus du soir, ébranlé dans la brume,

A la vaste rumeur de l’Océan s’unit.

Alors, comme du fond d’un abîme, des traînes,

Des landes, des ravins, montent des voix lointaines

De pâtres attardés ramenant le bétail.

L’horizon tout entier s’enveloppe dans l’ombre,

Et le soleil mourant, sur un ciel riche et sombre,

Ferme les branches d’or de son rouge éventail.

José-Maria de Heredia, Les Trophées,1893

Heredia grand maître du mouvement Parnassien à su faire ici une magnifique description d' un soir ou le soleil couchant enflamme l'horizon. Cette peinture de l'astre lumineux qui se couche à lieux surtout dans le premier quatrain dans lequel le paysage est d' une très grande richesse de couleurs ( jaune « Les ajoncs éclatants », rouge-orangé « que le couchant allume », blanc « sa barre d’écume »,bleu « La mer sans fin »et brun «  la terre finit ») et aussi dans le dernier tercet qui marque le passage du soleil de l'autre côté de l'horizon (« L’horizon tout entier s’enveloppe dans l’ombre, »le poète décris la fin de ce couché de soleil comme si l'horizon s'enroulait dans un linceul).

Ensuite dans la deuxième strophe le poète fait acte de présence « A mes pieds c’est la nuit, le silence. »il est dans un état de sérénité, béatitude qui lui permet de composer son fabuleux poème. Il parle aussi des hommes qui rentré chez eux ou bien des prières du soirs qui se perdent dans la brume. Puis au seins du premier tercet il fait le tableau des bergers qui ramène leurs moutons.

Enfin le poème se termine par une superbe métaphore où Heredia compare le soleil à un éventail rouge avec des branches d'or.

Ce poème a pour buts d'exprimer la beauté de la Nature et l' association des mots.

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