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Soleils couchants - V. Hugo

Commentaire de texte : Soleils couchants - V. Hugo. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  8 Mars 2017  •  Commentaire de texte  •  1 641 Mots (7 Pages)  •  3 028 Vues

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Commentaire littéraire

Figure marquante de la littérature du XIX ème siècle. Victor Hugo doit sa célébrité à la richesse et à l’originalité de son œuvre. On lui doit de grands succès romanesques, théâtraux et poétiques. Il est en effet l’auteur de nombreux recueils comme Les châtiments, Les confessions ou encore Les feuilles d’Automne (1831) qui est composé de poème écrit entre 1929 et 1931 et dont Sainte Beuve définit ce recueil comme le “sentiment amèrement vrai du néant des choses, inexprimable adieu à la jeunesse qui s’enfuit  aux grâce enchantement que rien ne sépare ” : c’est précisément de ce recueil qu’est extrait notre poème intitulé « Soleils Couchants » . L’observation du soleil à son déclin conduit le poète à méditer sur la fuite du temps. Quelle conception du temps Victor Hugo met-il en évidence ? Dans un premier temps nous étudierons comment Victor Hugo dans ce texte met en scène le temps, puis dans un second temps nous nous attarderons sur comment Hugo met l’accent sur la supériorité de la nature sur l’homme puis nous finirons par expliquer les Etats d’âmes du poète

  1. Victor Hugo dans ce texte met en scène le temps  

                 A) Le temps est omniprésent

  Le temps est le thème principal du poème. Il est présent dès le titre “Soleils Couchants” qui est repris au premier vers “Le soleil s’est couché ce soir dans les nuées”  Il apparait d’abord à travers le champs lexical du temps majoritairement dans le premier quatrain “soleil”, “soir”, “nuit”, “jours”, “temps” , “toujours” , “sans cesse”.  De plus, “soirs, nuits, aubes, jours” est une énumération de différents moments de la jour- née.  Le mouvement est souligné par la personnification “pas du temps qui s’enfuit”  Il y a une accélération du rythme grâce aux hémistiches et à l’énumération des parallélismes.  L’utilisation des temps verbaux fait apparaitre les trois valeurs du temps, passé, présent, et futur, en alternance  Le passé : c’est le passé composé du verbe “s’est couché” (vers 1). Il souligne une action terminée dont les résultats se prolongent dans le présent (la nuit) et sont perceptibles. Il souligne aussi la disparition du jour, ce qui suggère l’idée d’une alternance jour/nuit.

 Le futur est omniprésent et marque une prévision présentée comme certaine, irrémédiable “ tous ces jours passeront “ (vers 5) “mais moi (...) je m’en irai” (vers 15)  Pour finir, le présent apparait avec différentes valeurs : présent de connotation générale, intemporalité de l’expression “ pas du temps qui s’enfuit” c’est un présent à valeur durative, en quelque sort un présent d’éternité puisqu’il sert à exprimer une constatation qui échappe au passé et au futur. Le présent “je passe” peut-être perçu avec deux valeurs simultanées c’est a dire le présent d’une prise de conscience immédiate et actuelle.  En même temps, on peut voir là l’expression résignée, celle d’un destin humain éphémère  On peut enfin noter la forme progressive qui regroupe à la fois le futur et le présent “ s’iront rajeunissant” (vers 11). L’association du futur et du présent souligne de manière très expressive l’idée d’une évolution elle -même irrépressible  

B) La fuite du temps  

Hugo met en avant le mouvement de fuite et d’écoulement.  En effet dans le premier quatrain, le temps est présenté dans sa continuité “soleil”, “soir”, “nuit” et enfin “aube”. Il y a un effet d’accélération qui passe par le passage du pluriel “ Puis les nuits, puis les jours”. Les divisions du temps sont exprimées par des termes qui en soulignent l’alternance régulière. On note ainsi un jeu d’oppositions :  “ce soir” (v.1) “demain” (v.1,2) “le soir” (v.2) “l’aube” (v.3) “la nuit” (v.3)  On remarque alors que ces termes sont d’abord exprimés au singulier de manière définie par rapport à un moment précis (“ce soir “ vers 1, présent du narrateur) puis exprimées au pluriel, ce qui souligne une répétition et un élargissement. Ces divisions sont soulignées par le rythme des vers, la ponctualité régulière.  Il y a une continuité marquée par “sans cesse”, on note l’anaphore de “puis” (v3,4) et une progression marquée par “bientôt”, “puis”, “demain”.  

La forme du poème qui met en valeur la fuite du temps avec un rythme binaire mais hémistiche en deux ce qui souligne l’accélération du rythme  L’énumération avec des parallélisme et enjambement (v5,6,7,8) marque la rapidité dans ce texte.  L’utilisation du futur dans des verbes de mouvement “ viendra, passeront” met l’accent sur la fuite du temps  

  •                   II) Hugo met l’accent sur la supériorité de la nature sur l’homme  
  •                  A) L’influence du temps est positive sur la nature
  •                   La nature ne vieillit pas mais au contraire rajeunit “les bois toujours verts s’iront rajeunissant” (V10-11)  L’adjectif “rides “ est suivi de “et non vieillis” qui annule le sens péjoratif de l’adjectif précèdent.  Le temps de la nature est donc caractérisé par le renouvellement de toute chose. Il est symbolisé par le mouvement même du soleil qui se couche chaque soir pour renaître le matin contrairement à l’homme.  Ce mouvement cyclique est renforcé par ces adverbes “ toujours “, “sans cesse” (ce qui montre la permanence) et par la valeur d’habitude du présent (“roule” (v7) “donne” (v12) Alors que l’homme subit la fuite du temps , en effet sa durée d vie est limitée (“bientôt “ vers 15)  

B) Une nature qui est supérieure et toute-puissante

  La nature est omniprésente. En effet, elle apparait dans toutes les strophes tandis que l’homme est présent que dans le dernier quatrain. Les quatre éléments symbolisent la nature sont les suivants :  - L’eau “mers” “fleuve”, “eaux”, “flot”, la terre “forêt” , “bois “ “campagnes” , l’air “nuées” ,“vapeurs “, le feu “soleil” (v.1 -v14)  La nature est donc mise en valeurs à travers des adjectifs mélioratifs “rajeunissant “ “joyeux” et “radieux” et par une hyperbole “immense  

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