Commentaire de texte : Indiana, George Sand
Commentaire de texte : Commentaire de texte : Indiana, George Sand. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar JIMBEE FR • 1 Novembre 2019 • Commentaire de texte • 1 321 Mots (6 Pages) • 10 799 Vues
Commentaire de texte : Indiana
Ce texte est un extrait de Indiana, une oeuvre écrite par George Sand en 1832. Elle fait partie du Romantisme, un mouvement littéraire qui s'appuie sur les sentiments et les individus. Ce texte présente une querelle entre un mari et sa femme. Nous nous demandonc donc en quoi cette dispute de couple est en fait l'occasion pour George Sand de défendre les femmes. Tout d'abord, nous essaierons de comprendre la relation qu'entretiennent les personnages entre eux. Ensuite, nous nous interésserons aux caractères de ces personnages et pour conclure nous analyserons le message qu'a voulu transmettre l'auteur au travers de ce texte qui est de plaidoyer pour défendre les femmes.
De nombreux éléments expriment une relation conflictuelle entre le colonnel Delmare et sa femme Indiana. Tout d'abord, le verbe "maté" (l.2) montre une indication de supériorité d'Indiana et cela soumet directement le mari. De plus, le verbe au passé simple "essaya" (l.2) montre qu'il commence à perdre le contrôle de la situation. Cependant, la citation "Daignerez-vous m’apprendre, madame, lui dit-il, où vous avez passé la matinée et peut-être la nuit ?" (l.4) indique le fait qu'il demande des explications à sa femme sur ses agissements, qu'elle a faits sans son accord et cela fait figure d'autorité. Les deux personnages ne sont donc pas sur le même pied d'égalité, Indiana a des comptes à rendre à son mari. Elle résiste comme le souligne l'adverbe de négation "non"(l.6) ainsi que la phrase négative "mon intention n'est pas de vous le dire"(l.6) et ne se laisse donc pas soumettre. De plus, le substantif "forme"(l.9) nous apprend également que si elle ne veut pas lui répondre c'est entièrement dûe au fait qu'elle ne veut pas avoir de compte à rendre. Elle revendique alors sa liberté totale. Le mari exprime sa supériorité par le substantif "maître" et par l'adverbe "ici" dans la citation "Qui est donc le maître ici"(l.11). Il croit posséder tous les pouvoirs et droits sur sa femme et la rabaisse sur sa tenue et son travail comme nous le montre la citation "qui donc porte une jupe et doit filer une quenouille ?"(l.11-12). D'autre part, le suffixe -ette de "femmelette"(l.12) dénigre davantage Indiana et met en avant son impuissance. Les substantifs "esclave" et "seigneur"(l.13) démontrent que la femme a bien conscience d'être réduite à une esclave soumise à l'emprise de son mari qui est comparé ici à un seigneur possédant tous les pouvoirs. Le rythme ternaire suivant "lier mon corps, garrot-ter mes mains, gouverner mes actions"(l.14) affirme que même s'il peut contrôler ses actions et soumettre son corps, son esprit et sa volonté ne peuvent pas être gourvernés car seul Dieu en est capable. Cela rabaisse donc monsieur Delmare. Il rétorque avec la citation "Taisez-vous, sotte et impertinente créature"(l.18) dont l'impératif fait figure d'autorité ainsi que le substantif "créature" qui lui retire son statut d'être humain.
De nombreux éléments nous renseignent sur le caractère de ces personnages. Tout d'abord, les adjectifs "impérieux" et "dur" dans la citation "d'un air impérieux et dur"(l.1) montrent directement que monsieur Delmare a un caractère et une attitude imposant l'autorité et la soumission. Cependant, nous remarquons qu'il fait fasse à un obstacle, le caractère de sa femme. En effet, le verbe au passé simple dans "Il changea tout d’un coup de visage et de ton"(l.1) souligne une action brusque et une rupture avec prédédemment. Le fort caractère de sa femme est mis en avant dans la citation "maté par la supériorité de son caractère" (l.2) par le verbe "maté" et par le substantif "supériorité". Nous voyons donc qu'Indiana possède un caractère courageux pour tenir tête à son mari. De plus, le verbe au passé simple "essaya" (l.2) montre qu'il commence à perdre le contrôle de la situation et à se faire dominer. Les adjectifs "digne" et "froid" (l.2) nous font remarquer qu'il essaye tout de même de garder le contrôle sur la situation et de ne pas laisser montrer ce moment de faiblesse. Il se conduit en homme et reste impassible. Nous voyons également que l'adverbe de négation "non"(l.6) ainsi que la phrase négative "mon intention n'est pas de vous le dire"(l.6) accentuent le fait qu'elle continue de lui tenir tête et son courage pour s'affirmer devant son mari. Le verbe "verdit" ainsi que les deux adjectifs dans la citation "Delmare verdit de colère et de surprise"(l.7) expriment le fait que monsieur Delmare ne s'attendait pas à une telle réponse et cela l'énerve davantage. On voir son caractère colérique faire surface. Le "ton glacial" (l.9) de sa femme souligne une fois de plus son courage ainsi que son impartialité. Nous remarquons également que Delmare perd ses moyens et que sa colère continue de s'accroître comme le montre le vocabulaire familier "mille couleuvres" (l.11). La citation "mais sur ma volonté, mon-sieur, vous ne pouvez rien"(l.15) nous fait remarquer que même si son mari est en réalité son maître, il ne pourra rien sur sa volonté trop robuste et que seul Dieu est capable de la courber ou de la réduire. Elle rajoute, par une comparaison, que "c’est comme si vous vouliez manier l’air et saisir le vide !" (l.16). Elle fait bien comprendre à son mari qu'il n'a pas un pouvoir absolu en comparant ces notions à sa volonté et son esprit. Nous remarquons également que monsieur Delmare perd le contrôle et que sa colère ne cesse d'augmenter par l'impératif "Taisez-vous"(l.18) ainsi que que par le vocabulaire familier "sotte et impertinente créature"(l18) . Il manque cruellement d'argument et emploie la violence verbale. De plus, le vocabulaire familier "Orgueil imbécile, morgue de vermisseau"(l.20) montre que le mari trouve sa femme folle et que sa colère atteint son paroxysme. Il va passer à de la violence physique. C'est alors le cas comme nous le confirme la citation "lui meurtrissant la main"(l.23) dont le gérondif nous confirme ce passage à l'acte. L'homme utilise sa force supérieure comme figure d'argumenent d'autorité. Nous voyons cependant par la négation "sans changer de visage"(l.24) grâce à la préposition "sans" et l'infinitf que sa femme reste impassible face à la douleur que lui fait subir son tortionnaire qui n'est d'autre que son mari. Il peut contrôler son corps mais pas sa volonté. Tous ces éléments montrent donc le fort caractère courageux et l'affirmation de madame Delmare devant son mari.
...