COMMENTAIRE GEORGES SAND, HISTOIRE DE MA VIE

George Sand, est un auteur français du XXème siècle. Femme qui, en prenant un prénom d’homme, souligne la difficulté d’être une femme à son époque, le sexisme étant un des problèmes majeurs de ce siècle. Elle écrivit entre autres sa biographie, achevée en 1855 et intitulée Histoire de ma vie dans laquelle elle ne raconte que ce qui lui plaît (manquant ainsi les engagements du pacte autobiographique). Il s’agit ici de l’incipit de cette œuvre dans lequel l’auteur parle de son refus de la féminité.

En quoi ce texte est-il révélateur d’une personnalité ?

Nous verrons tout d’abord qu’il s’agit d’une autobiographie organisée et convaincante dans laquelle nous découvrons l’homme éternel nommé George Sand.

Tout d’abord, nous pouvons remarquer la présence du pronom personnel « je », ainsi que les déterminants « ma », « me », « mes », « moi » qui sont omniprésents dans le texte, d’ailleurs ils y apparaissent trente fois au total. L’auteur parle donc bien d’elle-même, ce qui nous prouve bien la triple identité existante entre l’auteur, la narrateur et le personnage. Ainsi, l’auteur et le personnage ont le même prénom, et la présence du « je » justifie le fait que le narrateur et le personnage sont la même personne.

Puis, les verbes sont en majorité aux temps du passé. En effet, nous pouvons relever l’imparfait avec « annonçais » ou « étaient » ; le passé composé avec « m’ont toujours paru » ou encore « a dit ». Ce récit est donc rétrospectif ; les verbes étant au passé, le temps d’écriture est postérieur à celui du vécu du texte.

Cet extrait traite d’un moment important dans la vie de chacun et d’un passage obligatoire : l’enfance. En effet, nous pouvons relever le champ lexical de l’enfance : « mon enfance », « fille », « mère », « grand’ mère », « mère », « mon enfance », « berceau », « l’enfance », « la famille ». Ce champ lexical provoque un effet d’insistance, c’est pendant l’enfance que la personnalité de chacun est forgée. Ce texte présente donc toutes les caractéristiques d’une autobiographie. Il est organisé d’une façon particulière et permet à l’écrivain de donner son point de vue.

En effet, le texte a une forme particulière, nous y trouvons une sorte d’introduction qui correspond au premier paragraphe et qui a pour rôle de résumer en quelques lignes, la situation générale, le sujet que l’auteur va traiter par la suite. Très rapidement le champ lexical de la beauté fait son apparition : « fortement constituée », « fort belle », « beauté fleurit », « beauté parfaite », « beauté », « soigner », « mollesse ». La suite de ce champ lexical se trouve à la fin du texte avec notamment « traits […] bien formés » et « beauté ». puis au milieu du texte, nous pouvons remarquer une absence totale du « je » qui laisse place à l’emploi de l’infinitif, pour les verbes, qui traduit la généralité : du cas particulier soit celui de l’auteur, nous passons à celui du cas général : la femme. Ensuite, l’auteur revient sur son enfance et sa beauté à elle. Cela permet au lecteur de comprendre davantage l’auteur principalement avec le passage concernant la femme en général.

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