L'avènement de l'IA renforcent-elles les inégalités entre les petits et les grands clubs sportifs ?

L'avènement de l'IA renforcent-elles les inégalités entre les petits et les grands clubs sportifs ?

L'avènement des IA dans le sport a permis aux grands clubs de bénéficier d'une avancée technologique dans l'analyse des performances de leurs joueurs et de leurs adversaires. Cependant, cela soulève la question de savoir si l'usage des IA renforce les inégalités entre les grands clubs riches et les petits clubs plus modestes. Dans ce papier, nous allons étudier les implications éthiques qui en découlent.

Les très grandes inégalités existantes entre les petits et les grands clubs sportifs sont
indéniables. Pronostiquer des résultats ou encore prévoir le classement des équipes qui seront
en tête d’une compétition est devenu une pratique courante dans de nombreux sports. La
place primordiale attribuée à l’IA au sein des clubs sportifs laisse de moins en moins de
place à l’imprévu. Cette pratique tend à amplifier le fossé déjà énorme entre les clubs. [1] L’utilisation de ces nouvelles technologies nécessite des ressources financières importantes
pour les clubs. Ceci est donc à l’avantage des grands clubs. Avec un budget limité, les plus
petits auront des moyens bien plus restreints pour acquérir les outils et recruter les ressources humaines nécessaires.
En 2017, le club de football espagnol FC Barcelone, l’un des plus grands clubs au monde, a
créé un centre de recherche et d’innovation de premier plan dans le domaine du sport nommé
le Barça Innovation Hub. C’est une sorte d’incubateur qui utilise la technologie et la science
dans le but de développer des projets innovants pour améliorer la santé, le bien-être, les performances de ces athlètes ainsi que d’en prévenir les blessures. Ce centre collabore avec
des universités, des centres de recherche, des représentants de marques, des athlètes ainsi
qu’avec des start-ups. La synergie de travail entre tous ces acteurs a pour objectif d’apporter
des connaissances nouvelles sur des projets dans les domaines très variés tels que la
nutrition, la physiologie, l’analyse des données, l’ingénierie par exemple afin de créer de
nouveaux produits et services. Grâce à ses moyens financiers très importants, le FC Barça
peut se permettre de tels investissements en comparaison à des plus petits clubs. [2]
Ce choix n’est pas anodin, il compte prendre un avantage conséquent sur ses concurrents. La primeur de ses innovations lui donnera une longueur d’avance. Voilà où se situe le lien d’inégalités entre les petits clubs et les grands clubs de foot. En effet, le Barça pourra améliorer la
performance de ses joueurs, celles de tous ses enjeux stratégiques, d’offrir à ses fans une
expérience optimisée tout cela avec une organisation maximisée. Un petit club, quant à lui,
avec un budget bien moindre n’aura pas la capacité de booster sa croissance avec de telles opportunités, l’investissement restera hors de sa portée. Paradoxalement, en parallèle de cet
écart d’inégalités qui se creuse entre les petits et les grands clubs, celui entre les plus grands
entre eux pourrait être amené à se réduire. En effet, à l’heure où l’analyse des informations
sont toujours plus poussées, la course aux performances des athlètes des grands clubs se joue maintenant dans les moindres détails. L’impact de cette course à la performance entre les
clubs les plus aisés risque t-il de creuser encore un peu plus l’écart avec la majorité des clubs
ne faisant pas partie de cette élite ?[3]
Les sponsors jouent également un rôle important. Il fournissent un soutien financier des équipes sportives, et leur permettent également d’améliorer leurs performances. Ce sont généralement les grands clubs qui attirent les sponsors, ce qui ont déjà une image, une histoire et une reconnaissance du public. Ces derniers peuvent donc amplifier les inégalités en s’associant avec un club déjà puissant.

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