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La France est-elle en 1939 une grande puissance ?

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Par   •  6 Novembre 2019  •  Cours  •  2 731 Mots (11 Pages)  •  648 Vues

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I-LA PENSEE ECONOMIQUE AU 18ème-19ème 

1.1.La pensée classique (courant libéral) fin 18ème début 19ème.

La pensée classique (Adam Smith 1723-1790) repose sur la doctrine du « laisser-faire, laisser passer » C’est une liberté économique pour les individus : droit de propriété, liberté de circulation pour les biens, le travail et le capital.

L’individu est guidé par son propre intérêt qui coïncide avec l’intérêt collectif. La somme des intérêts individuels, généraux, grâce aux mécanismes de la main invisible (=garantit un retour quasi-automatique à l’équilibre lorsqu’il est en déséquilibre)

Les marchés régulent la vie économique et provoquent une croissance économique rapide. Le système des prix et du marché est capable de coordonner l’activité des individus et des entreprises sans recourir à un organisme centralisateur (Etat) par un système d’enchère.    

Le commerce extérieur est globalement bénéfique au pays qui y participent (Smith et Ricardo 1772-1823) participe aux commerces internationaux pour le développement de la richesse

Ces 2 acteurs prônent l’existence d’un commerce interbranche (chacun explore un produit que d’autres ne connaissent pas)

Selon Jean-Baptiste SAY (1767-1832) Toute production des biens est à l’origine d’une distribution de revenus qui garantit qu’elle trouvera nécessairement un débouché (pas d’épargne) Donc l’offre créée de la demande ou les produits s’échangent contre les produits. Selon lui les crises générales de surproduction sont impossibles.

Plus les producteurs sont nombreux et les productions multipliées, plus les débouchés sont faciles variées et vastes.

Les conséquences sont que l’Etat ne doit intervenir au-delà du raisonnable (=garantir un Etat de droit : propriété privée soit respecté, sécurité des personnes soit assurée, assurer un minimum d’infrastructure ; transport notamment)  

1.2. La pensée marxiste : mi 19ème-mi 20ème Karl Marx (1818-1883)

Ouvrage de référence : le capital (1867) critique sociale du capitalisme. Droit du travail avec la protection des travailleurs. Marx est l’initiateur du mouvement ouvrier internationale il a en particulier développé le concept de classes sociales « l’histoire de la société jusqu’à nos jours n’a été que l’histoire de la lutte des classes » (manifeste du parti communiste, 1847)

Il n’existe selon lui que deux classes : les exploiteurs (bourgeoisie, apporteur de capitaux) et les exploités (prolétariat, apporteur de la force de travail)

Pour Marx, c’est le travail et non le capital qui est source de valeur ou créateur de richesse. Or le profit résulte de la différence entre la valeur des marchandises produites par le travail (chiffres d’affaires) et valeur du travail payé (ou salaires)

(n=CA- salaires ) ou (CA= salaire-n)            n=profit

Donc, la plus-value (n) est une ponction sur la valeur créée par le travail. Aussi, le travail est sous-payé donc les travailleurs sont exploités il y a une paupérisation des prolétaires, c’est l’origine du profit des entreprises. Comme le but du capitalisme est d’augmenter la plus-value, alors les entreprises réalisent des investissements de plus en plus lourds afin de produire davantage.  

Ces investissements toujours plus lourds ont différents effets :

  • Augmentation de la part du capital au détriment de celle du travail dans la combinaison productive.
  • (Q (quantité) = F (fonction) (K (capital) L (technique)) travailleur des entreprises engendre une baisse à terme du taux de profit puisque seul le travail est créateur de richesse.
  • Augmentation de l’intensité et de la durée du travail (3/8)
  • Augmentation de la productivité du travail
  • Augmentation du prix de revente des biens et services (cout du capital)

Cependant, les productions supplémentaires se trouvent pas preneur du fait de la faiblesse des salaires qui entraine des crises de débouchés (contradiction de la loi de SAY)

Ceci provoque une crise du système économique capitaliste (=crise de surproduction) et l’avènement du socialisme.

II/ LE RENOUVELLEMENT DE L’ANALYSE ECONOMIQUE

2.1 La pensée néo-classique (courant libéral) fin 19ème début 20ème 

La société n’est pas constituée de classe qui s’affronte. L’individu est à la base de la société. Il obéit au principe de rationalité absolu (homo-economicus : rationalité parfaite ; prise de décision parfaite)

Il cherche à optimiser le comportement. Les comportements de l’individu rationnel peuvent être traduit en équation mathématique (objet de la microéconomie)

Le marché est le meilleur moyen de coordination des comportements économique des individus. Le marché de la concurrence pure et parfaite est le modèle de référence du système des marchés : l’Etat a pour seule fonction économique de garantir son existence. L’Etat va être le garant pour permettre au marché de bien fonctionner. Le rôle de l’Etat est qualifié de « gendarme » selon les néo-classiques : il ne doit pas interférer sur le marché.

Les mécanismes des prix (libre fluctuation) assurent l’équilibre sur tous les marchés (biens, services, facteurs de production…) sauf si l’Etat ne permet la réalisation de l’équilibre (ex : instauration d’un SMIC)

Selon les néo-classiques on ne tient pas en compte l’intérêt général puisqu’on donne la primauté à l’intérêt individuel (somme de l’intérêt individuel = l’intérêt général) L’existence d’un SMIC constitue la rigidité au niveau du marché du travail (il est trop élevé) constitue un facteur d’augmentation du chômage. Si on diminue le SMIC on retrouvera un équilibre entre l’offre et la demande.

Les producteurs n’ont pas de problème de débouchés, ils doivent simplement se soucier de leur efficience productive c’est-à-dire produire en utilisant au mieux tous les facteurs de production disponible (concept de gain de productivité)

La productivité du travail : Un niveau de performance de l’emploi du facteur travail.

Un gain de productivité : désigne l’élévation du niveau de performance de l’emploi du facteur travail

La productivité du travail dépend des décisions du chef d’entreprise quant à la mise en place de son organisation productive (capital, fixe les objectifs…) C’est un concept central pour les chefs d’entreprise d’aujourd’hui car c’est l’un des 4 leviers de la compétitivité (capacité à devancer les autres dans son environnement)

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