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Quelles sont les relations entre alcool et statut nutritionnel et l’alimentation peut elle renforcer le traitement de l’alcoolo-dépendance ?

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Par   •  26 Mai 2013  •  2 696 Mots (11 Pages)  •  1 037 Vues

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Étude personnelle :

Quelles sont les relations entre alcool et statut nutritionnel et l’alimentation peut elle renforcer le traitement de l’alcoolo-dépendance ?

Pour répondre à cette question j’ai utilisé les données issues d’un questionnaire auquel 36 personnes alcoolo- dépendantes aujourd’hui abstinentes ont répondu.

I - L’alcool un aliment , une consommation

La consommation d’alcool est répandue, en France en 2005, 85 % des 12 à 75 ans déclaraient avoir consommé de l’alcool au moins une fois au cours de l’année écoulée. (INPES).

Elle se fait par l’intermédiaire de boissons alcooliques, fermentées (bière, vins...de 1% à 20% d’alcool/L) ou fermentées puis distillées (Whisky, Rhum,Vodka de 15% à 80%).

Dans l’Antiquité, l’alcool était connu et consommé à la fois pour son effet psychotrope et ses vertus « médicales » : anesthésiant de la douleur, revigorant, fortifiant. Aujourd’hui la consommation d’alcool, qui s’est répandue dans toutes les couches de la société occidentale, est associée au « savoir vivre » à la « convivialité », « la fête » qui sont autant de rituels d’intégration sociale.

L’alcool est présent dans la gastronomie française, comme aide-culinaire (pour mariner, cuire ou flamber) ou pour la conservation (fruits).

L’alcool est un substrat énergétique qui produit 7 kcal/g.

Il est le plus souvent consommé sur un mode additif (c’est à dire que l’apport de la quantité quotidienne consommée vient s’ajouter à l’apport de la ration alimentaire habituelle), il est donc susceptible de provoquer une prise de poids puisque l’apport calorique augmente (1g d’alcool = 7 kcal).

Pour autant l’alcool n’est pas une denrée ordinaire. Selon l’usage qui en est fait il peut être toxique pour l’organisme et/ou entrainer la dépendance. L’alcool éthylique ou éthanol est la molécule active des boissons alcoolisées. De formule biochimique CH3CH2OH elle est obtenue par fermentation alcoolique des oses végétaux. Ses effets sur l’organisme ne sont pas sans danger dès qu’on dépasse le seuil d’une consommation modérée.



Modes et seuils de consommation

Pour mesurer l’impact de l’alcool sur la santé, il a d’abord fallu définir les différents types de consommation. La consommation se mesure en gramme et pour faciliter l’évaluation on a l’habitude de raisonner en « verre standard » sachant qu’environ 10g d’alcool pur sont contenus dans 1 verre standard : 25 cl de bière à 5°, 10 cl de vin à 12° ou 3 cl d’alcool distillé à 40°.

Différents seuils ont été définis par l’OMS. Il sont repris par la SFA (Société Française d’Alcoologie) qui édite les recommandations dans ce domaine, pour la France :

Type de consommation

Seu il de consommation

Commentaires

« normale » ou « modérée »

< à 20g/J d’alcool pur chez la femme.

< 30 g/J chez l’homme

Dans ces limites l’alcool constitue un facteur de protection cardiovasculaire

La consommation de vin rouge riche en antioxydant est une composante du « régime crétois ».

« à risque » ou « dangereuse »

Entre 20g/J et 40 g/J d’alcool pur pour les femmes et 40g/J à 60 g/J pour les hommes

Consommation susceptible d’induire des pathologies si ces habitudes persistent.

« nocive » ou « à problème »

> à 40 g/J d’alcool pur pour les femmes > à 60 g/J d’alcool pur pour les hommes

Consommation régulière, dommageable à la santé physique ou mentale, sans signe d’alcoolo-dépendance

« La dépendance à l’alcool »

La dépendance à l’alcool est avérée en présence d’au moins 3 des symptômes suivants :

• perte de contrôle de la consommation d’alcool

• envies irrésistibles de boire

• augmentation du temps passé à consommer de l’alcool au

détriment d’autres priorités

• persistance de la consommation malgré la connaissance de

conséquences délétères

• symptôme de sevrage

• tolérance à l’alcool

En France, 20% des adultes de 18 à 65 ans ont une consommation « à risques » ou « nocive »

La dépendance est un phénomène comportant des manifestations physiologiques, psychiques et comportementales indissociables :

La dépendance physique : engendre le besoin de consommer des quantités d’alcool de plus en plus importantes. La dépendance neuropsychique est due aux modifications de l’action de certains neurotransmetteurs (GABA, glutamate, dopamine) ce qui entraine des « symptômes de sevrage ».

La dépendance psychologique est corrélée à la recherche d’un état de bien être. L’accession à cet état se fait à travers la consommation d’alcool. La répétition de cet effet rend le consommateur dépendant.

La dépendance à l’alcool évolue vers des troubles de l’humeur (irritabilité..), de la mémoire, l’anxiété et la dépression et des dommages physiques qui ont un retentissement parfois important sur la santé et sur la vie sociale.

Les facteurs favorisant cette dépendance sont divers (âge, sexe, hérédité, travail, milieu social, familial). On compte actuellement prés de 1,5 millions de consommateurs chroniques alcoolo-dépendants en France. Ils représentent 20% de la population des patients hospitalisés.

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