La couronne

La Couronne

    C’est dans l’espérance de ses succès futurs et de son ultime victoire sur les trois mauvais compagnons, que sont l’ignorance, le fanatisme et l’ambition, que le maître secret est couronné.

Il l’est, de laurier et d’olivier, par le TFPM qui déclare : « Le Laurier est l’emblème de la victoire que vous devez remporter sur vos passions ; l’Olivier, celui de la Paix et de l’union qui doivent toujours régner entre frères et sœurs. ».

Celle-ci est placée au sommet de la tête, point de rencontre entre âme et esprit, union entre l’Homme et son créateur, contact entre le haut et le bas.

    La forme circulaire de celle-ci évoque le domaine céleste, tel le cercle tracé au compas, l’auréole de l’iconographie chrétienne.

    Dans la kabbale juive, Kether (la Couronne) au sommet de l’arbre des Séphirots, exprime l’Absolu.

     Le chakra Couronne des traditions bouddhiste et hindouiste représente le système de croyances, la sagesse, l’altruisme, la connaissance totale de soi, la conscience de l’âme, la spiritualité. D’une aura violette, il est signifié par une Fleur de Lotus aux mille pétales.

    La couronne divinise le récipiendaire, lui donne une nouvelle dimension, un nouveau pouvoir, un nouveau rang.

    La couronne de Laurier est la couronne triomphale, elle vient de la tradition hellénistique, des conquêtes d’Alexandre le Grand au IV siècle avant J.C.

    Le Laurier est le symbole d’Appolon, Dieu des Arts, de la Beauté, de la Poésie et de la Lumière, chez les Grecs anciens. On en couronnait les poètes et les vainqueurs. Il évoque l’immortalité avec ses feuilles persistantes. Chez les Grecs et les Romains, il couronne les sages, les héros ou les poètes, réunissant ainsi la Sagesse, la Force et la Beauté.

    Sous le République et l’Empire romain, elle devient couronne du triomphateur. Une en Laurier et une en Or sont exécutées. Celle en or était soutenue au-dessus de la tête du vainqueur par un esclave qui lui répétait Memento mori, souviens-toi que tu vas mourir, quand passant sous l’arc de Triomphe il faisait son retour dans Rome.

    Au Moyen-âge, elle symbolise de nouveau la gloire poétique, d’où Dante, Boccace et Pétrarque qui en sont coiffés sur leurs représentations.

    Le mot Lauréat vient du latin, Laureatus, couronné de laurier.

    La couronne d’Olivier était, elle, le seul prix récompensant le vainqueur de chacune des épreuves des Jeux Olympiques antiques. Celle-ci devait être faite d’un rameau d’Olivier sauvage, coupé par un adolescent muni d’une faucille en or au sommet du mont Olympe près du Temple de Zeus.

L’Olivier est le symbole d’Athéna, Déesse de la Sagesse, sortie de la cuisse de son père Zeus toute armée de Pondération, de Mesure et de Raison.

Il symbolise la Paix, comme le rameau d’Olivier ramené à Noé par la colombe marque la fin du Déluge, la Paix retrouvé entre Dieu et les Hommes.

    Ainsi, le Laurier signe la victoire finale sur l’erreur et les passions. L’Olivier signe la Paix et l’Union résultant de cette victoire.

    Pour ce qui est de la symbolique maçonnique, la Couronne est donc une promesse de l’illumination future. L’Âme irradiée par la Lumière divine donne naissance à l’Homme-Lumière. Elle récompense ceux qui ont l’intention de s’élever et qui n’ont pas peur de combattre ce qui fait obstacle à eux-même. Elle marque l’entrée future dans le Saint des Saints, le royaume de Dieu ou le Nirvana.

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