Problèmes Politiques Contemporains
Dissertations Gratuits : Problèmes Politiques Contemporains. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cacajbnjdbcjkds • 2 Octobre 2014 • 4 368 Mots (18 Pages) • 875 Vues
Problèmes politiques contemporains
Fiche révision
Introduction
Aujourd’hui, la démocratie est en danger. Elle est malade d’elle-même. Après avoir connu une longue existence, elle peine désormais à occulter les symptômes de troubles dégénérescents.
Le 14 janvier 2014, Le Monde a fait une enquête par Internet. Il est relevé que 79% des personnes interrogées pensent que l’on a tort de faire confiance à d’autres personnes que nous-mêmes. C’est une défiance systématisée, on fait toujours trop confiance aux personnes auxquelles on a affaire. 31% ont confiance dans le pouvoir exécutif. Les institutions sont victimes d’une forme de rejet et de réprobation. Il y a là un problème de légitimité du pouvoir exécutif. Parmi les personnes interrogées, 8% ont confiance dans les partis politiques, ce qui témoigne du malaise démocratique.
L’évènement des Bonnets Rouges a fait polémique. Mais, ce mouvement est également la traduction du fait que le monde politique est en apesanteur car un simple fait divers peut provoquer une déflagration conséquente. L’imprévisibilité est le caractère qui nous gouverne. Nous ne contrôlons pas la situation.
Dans Le dérèglement du monde, Amil Malouf pose qu’il existe depuis plusieurs siècles des fausses croyances. Nous avons cru au siècle des Lumières que nous allions sortir de l’obscurantisme et que le progrès générait le progrès. Or, nous nous rendons compte que l’homme est devenu un apprenti-sorcier et que le progrès a engendré des effets secondaires. Nous avons cru abusivement depuis le siècle des Lumières que le progrès était accompagné de la Raison. Or, la Raison déraisonne trop souvent et elle nous entraine dans des dogmatismes irrationnels.
Dans Le début de l’histoire, Francis Fukuyama met ses pas dans ceux d’Amartia Sen en partant du constat que les occidentaux ont voulu identifier la matrice de la démocratie en désignant Athènes. Or, la démocratie a émergé partout sur le pourtour méditerranéen et africain.
La démocratie est un mode de vie qui repose sur une démarche collective. Elle privilégie le débat sur le diktat. Ce n’est pas la tyrannie de la majorité. Elle dépasse le dogme de la majorité pour tenter de créer un consensus.
L’évolution de la démocratie peut être assimilée aux quatre saisons de Vivaldi. Elle naquît durant le printemps, là où les bourgeons de démocratie commençaient il y a plus de 25 siècles à apparaître sur les pourtours de la Méditerranée avec notamment Athènes mais aussi au Proche-Orient ou en Chine. Elle s’affirma en été, cette période se traduisant par l’abondance de la démocratie grâce à la conversion de nombreux peuples. La démocratie s’est complue dans des messianismes et s’est alors déclaré comme étant devenue le destin incontournable des sociétés. La démocratie a été victime de sa propre suffisance. C’était l’âge des certitudes juvéniles avec l’arrogance qui les accompagne. Ensuite arrive l’automne avec l’apparition des doutes et le repliement de la foi. L’espoir et les rêves se sont alors évanouis tandis que les idéaux se sont endormis. Vient alors l’interrogation sur le fonctionnement du système et de ses rouages plus ou moins complexes ainsi que la constatation de l’effritement de la transcendance démocratique. L’hiver arrive ensuite. C’est la période de l’engourdissement de la démocratie. Celle-ci n’est devenue qu’un produit stéréotypé et sans âme. Ses rouages donnent l’impression de tourner encore mais à vide et au ralenti.
Du grec démos signifiant peuple et de kratos signifiant pouvoir, l’étymologie du terme démocratie renvoie ainsi à l’idée d’un pouvoir détenu et exercé par le peuple. Or, le peuple n’est aujourd’hui rien de plus que l’observateur d’un pouvoir confisqué dans des sociétés oligarchiques. Se considérant comme les oubliés de la démocratie, les citoyens abandonne la démocratie, provoquant ainsi la montée de l’abstentionnisme électoral. Cette inflation abstentionniste est inquiétante car significative du désintérêt général pour la démocratie. En France, la moitié des électeurs inscrits sur les listes électorales ne vont pas voter.
Dans le cadre de nos systèmes, les préoccupations économiques l’ont emporté sur les valeurs et les comportements collectifs.
La démocratie est dans une schizophrénie permanente et persistante. Ce mal est constatable entre les propos tenus par les hommes détenant le pouvoir et les résultats qui diffèrent de leurs promesses.
Croyance(s)
Selon le mathématicien Bertrand Russel, « L’homme est un être crédule qui a besoin de croire », et d’après l’élève de Platon, Démosthène, « On croit ce que l’on veut croire ». Plus de vingt-cinq siècles séparent ces deux hommes et pourtant une même idée les rassemble : l’homme ne peut se passer de croyances. Chaque être humain a ses croyances qui sont identificatrices de sa personnalité. Les croyances déterminent les comportements et influent sur les actions de chacun. La crédulité de l’homme est universelle même si elle peut prendre des formes que les cultures différencient. En réalité, la croyance est le terreau génétique et générique de la démocratie.
Le mode pédagogique français est critiquable car il provoque un affaiblissement de la croyance au profit de la logique. En effet, la raison est considérée comme étant objective, incontestable et absolue. Or, ce système tue l’imagination et la créativité des plus jeunes pour respecter les codes du système. On demande aux enfants de s’assoir et de se taire en classe, ceci mettant fin au développement de leur imagination.
Or, l’émotion prône sur la raison. Se couper de l’émotion représente un danger. Trop rationnaliser peut mener à des excès. Ce n’est pas en se réfugiant dans un dogme que l’homme va parvenir à améliorer la réalité. La raison raisonnable peut elle-même devenir irraisonnable. L’homme ne pourra jamais agir sur le monde réel s’il continue à se réfugier dans une modélisation théorisée. Dans Les décisions absurdes, Christian Morel pose que si l’homme ne mobilise que la raison, il va droit dans le mur, la raison n’étant pas l’explication du monde.
Chaque homme se retrouve confronté à deux modes d’appréhension et de compréhension du monde : l’un relève du registre logique et rationnel tandis que l’autre relève de l’univers émotionnel
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