Difficultés rencontrées par les jeunes sur le marché du travail au Québec et au Canada

La population active au Canada se définit comme étant l’ensemble des personnes de 15 ans et plus, qui soit occupent un emploi soit sont au chômage (à la recherche d’emploi), selon les études, cette population est habituellement divisée par tranche d’âge, dans ce travail, je m’intéresse particulièrement aux jeunes de 15 à 24 ans.

Avant de présenter les difficultés auxquelles sont confrontées les jeunes sur le marché du travail, il faut d’abord présenter les données relatives au taux de chômage chez les jeunes en comparaison au reste de la population active au Québec et au Canada.

« Le taux de chômage des jeunes n’est pas une nouvelle réalité; il a commencé à se manifester dès la crise des années 1970 et, chaque décennie, on observe une hausse au moment des périodes de récession ou de crise économique (1981, 1982, 2000-2001, 2008-2012, etc.) ». (Tremblay, 2016,50). Malgré le fait qu’au Canada et au Québec la situation économique est à son meilleure par rapport aux autres pays du OCDE, le taux de chômage des jeunes de 15 à 24 ans reste beaucoup plus élevé par rapport aux adultes. En effet, selon Statistique Canada depuis le « début des années 1990, l'écart entre les taux de chômage des jeunes et des adultes ne s'est pas amenuisé et est même en légère hausse depuis 2010. En 2012, le taux de chômage des jeunes était 2,4 fois plus élevé que celui des adultes de 25 à 54 ans, soit le plus grand écart enregistré depuis 1977. Cette hausse de l'écart entre les deux taux de chômage s'explique notamment par le fait que le niveau d'emploi chez les jeunes n'était toujours pas, en 2012, revenu à celui enregistré avant la récession (Bloskie et Gellatly, 2012) » (Statistique canada, 2015). En 2017, le taux de chômage chez les jeunes 15-24 ans était de 10,3% au Québec et de 11,6% au Canada soit toujours plus élevé que les adultes. (Le Québec économique, 2018).

Actuellement, les jeunes sont confrontés à une réalité importante soit un marché de travail en constante évolution, l’apparition et le développement de nouvelles technologies et la brutalité de la concurrence, ce qui exige une main d’œuvre qualifiée et expérimentée, beaucoup de jeunes ont de la difficulté à se trouver un emploi en début de carrière puisque la plupart des employeurs recherchent des travailleurs qualifiés et surtout expérimentés et c’est ce que les jeunes ne possèdent généralement pas. D’ailleurs, « en matière de recherche d’un premier emploi, de nombreux jeunes éprouvent le même problème fondamental : ils ne peuvent obtenir un emploi sans expérience, et ils ne peuvent acquérir d’expérience sans emploi » (Gouvernement du Canada, 2017).

Selon l’économiste Normand Roy, les jeunes faiblement scolarisés sont les plus vulnérables et font face à des défis considérables (vidéo, zone multimédia (semaine 1), Télé université du Québec) pour intégrer le marché du travail. Richard Gravel, directeur du Collectif des entreprises d’insertion, explique que ces jeunes sous-scolarisés sont confrontés à un marché du travail ou les employeurs sont de plus en plus exigeants au niveau de la connaissance et des compétences, de la nouvelle technologie, etc. Selon Statistique Canada, le taux d’emploi augmente avec le niveau de scolarité, ainsi le taux de chômage chez les jeunes moins scolarisés

...