Le RMI, puis le RSA découragent‐ils certains jeunes de travailler ?
Rapports de Stage : Le RMI, puis le RSA découragent‐ils certains jeunes de travailler ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar SESPF • 19 Mai 2013 • 251 Mots (2 Pages) • 892 Vues
Le RMI, puis le RSA découragent‐ils
certains jeunes de travailler ?
Olivier Bargain, université d’Aix-Marseille et IZA,
et Augustin Vicard, division Redistribution et politiques sociales, Insee
• L’éligibilité au revenu de solidarité active (RSA) est soumise à plusieurs critères. La
condition d’âge est notamment restrictive : très peu de personnes de moins de 25 ans
sont éligibles au RSA. Avant la mise en place de ce dispositif, en juin 2009, la même
condition existait pour le revenu minimum d’insertion (RMI). Cette restriction s’appuie
notamment sur la crainte que l’accès au revenu minimum décourage certains jeunes de
poursuivre leurs études ou de rechercher un emploi.
• On peut évaluer l’ampleur de cette désincitation au travail autour du seuil d’âge ainsi
créé. Si elle existe, cette désincitation devrait se traduire par un fléchissement du taux
d’emploi des jeunes juste après 25 ans, puisque le gain à l’emploi de certains jeunes
serait plus faible à partir de cet âge. Or, aucune rupture dans les taux d’emploi à 25 ans
n’est repérable pour les jeunes célibataires sans enfant ayant au moins un CAP ou un
BEP. Le RMI et le RSA n’auraient donc pas d’effet désincitatif marqué sur l’emploi de
ces jeunes. Ceci ne préjuge évidemment pas de l’effet qu’aurait l’extension du revenu
minimum à des tranches d’âge plus jeunes.
• Une très légère rupture dans les taux d’emploi est décelable pour les jeunes les moins
diplômés (ayant au mieux le brevet des collèges), mais elle n’apparaît significative que
pour quelques années seulement (2004 et 2005). Au total, sur la période 2004-2009,
entre 1,7 % et 2,9 % de ces jeunes très peu qualifiés auraient été découragés de
travailler en raison du RMI.
insee 1ère N°6, 2012
...