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La Parité « Homme-femme » En Politique

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Par   •  27 Novembre 2013  •  1 638 Mots (7 Pages)  •  1 917 Vues

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Phrase introductive = Alors que la Constitution française de 1958 garantit l’égalité des droits entre

l’homme et la femme, le législateur, en 1999, a éprouvé le besoin d’introduire la Parité en politique, c’est

à dire un nombre égal d’hommes et de femmes sur les listes des candidats aux élections.

Problématique = Comment peut-on expliquer la persistance d’inégalités entre l’homme et la femme

dans des sociétés démocratiques qui reposent, selon Alexis de Tocqueville, sur « l’égalité des

conditions » ? Ces inégalités se réduisent-elles au cours du temps ? Quels sont les facteurs de cette

marche vers l’égalité ?

Annonce du plan = Après avoir constaté et expliqué la réduction progressive des inégalités entre

hommes et femmes, nous analyserons leur persistance dans la société française.

1 – LES INÉGALITÉS FEMMES-HOMMES SE SONT RÉDUITES...

A – UNE ÉGALISATION PROGRESSIVE DES CONDITIONS ET DES DROITS

Phrase introductive = Historiquement, la plupart des sociétés ont transformé une différence naturelle,

entre l’homme et la femme, en une inégalité dans la répartition des tâches, dans l’accès au pouvoir et

dans la représentation des sexes. Or, depuis l’avènement des sociétés démocratiques, ces inégalités se

réduisent progressivement.

 Dans la sphère professionnelle, l’emploi salarié féminin a progressé de 50% depuis 1968. En 1968, le

taux d’activité des hommes était le double de celui des femmes. De nos jours, plus des 2/3 des

femmes en âge de travailler ont un emploi ou en cherchent un contre plus des 3/4 pour les hommes.

Près d’un actif sur deux est une femme. Les femmes ont de plus en plus accès à des métiers dits

“masculins”(chauffeure de bus, inspectrice de police, ingénieure, préfète, docteure...) et à des postes

de responsabilités ( 1 cadre sur six était une femme en 1968, près de deux sur cinq en 2001 ). Enfin,

les inégalités de salaire ont diminué : en 1968, le salaire moyen des femmes était inférieur de 35% à

celui des hommes. De nos jours, cet écart n’est plus que de 18% ( Doc 2 ).

 Dans la sphère domestique, le modèle égalitaire est promu. La femme, qui était considérée comme

une mineure vis-à-vis de son mari depuis 1804, accède peu à peu à l’égalité en matière de droit civil.

Elle peut exercer une activité professionnelle sans le consentement de son mari à partir de 1965.

L’autorité parentale se substitue à l’autorité paternelle en 1970. Les rôles sexuels au sein de la

famille évoluent. Les pères sont sommés de s’occuper davantage de leurs enfants. Ils augmentent de

10% leur participation aux tâches domestiques entre 1986 et 1999 ( les courses, le ménage...) ( Doc 3

et 4 ).

 Dans la sphère du pouvoir, les hommes ne monopolisent plus le politique. Les femmes ont accès au

vote et à la représentation en 1944. La parité sur les listes de candidats est instituée en 1999. Enfin,

le droit à la contraception (1967), le droit à l’avortement (1975) et la loi sur le harcèlement sexuel

(1985) mettent fin à la domination de l’homme sur le corps de la femme. Celle-ci n’est plus renvoyée

à son sexe et devient une citoyenne à part entière ( Doc 1et 3 ).

B – SOUS L’INFLUENCE DE PLUSIEURS FACTEURS

Phrase introductive = Tocqueville a montré que le propre des sociétés démocratiques c’était “l’égalité

des conditions”. L’égalité des droits obtenus pour les hommes a provoqué une “frustration relative” chez

les femmes. Comment supporter des inégalités entre sexes lorsque la société défend l’égalité des

hommes ? Cette frustration relative a fonctionné à plusieurs niveaux.

 Les mouvements féministes ont favorisé cette montée de l’égalité. Autrefois, la lutte des femmes était

absorbée par la lutte du salariat pour améliorer les conditions de travail et de vie des salariés. Mais,

peu à peu, les femmes se sont aperçues qu’elles avaient des revendications spécifiques qu’il fallait

inscrire dans la loi : l’égalité salariale, la mixité dans l’emploi, le droit à l’avortement, le refus de

l’asservissement domestique, la parité politique...Olympe de Gouges ( La déclaration universelle des

droits de la femme 1792 ), les suffragettes ( au début du siècle ), Simone de Beauvoir ( Le Deuxième

sexe 1949 ) et le Mouvement pour la Libération de la Femme ( MLF 1968 ) sont les figures

principales de ce mouvement social ( Doc 1 et 3 ).

 L’École Républicaine a également été le vecteur de l’égalité. En traitant progressivement les filles à

égalité avec les garçons, en réalisant peu à peu la mixité des établissements scolaires, en valorisant

l’égalité et le mérite, l’École a incité les filles à poursuivre leurs études. La réussite scolaire des filles

...

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