La globalisation

Introduction

Le terme « globalisation » est aujourd’hui couramment employé pour décrire l’internationalisation croissante des marchés financiers et ceux des biens et des services.

Il renvoie aussi  à un processus dynamique d’intégration économique permettant aux ressources nationales de devenir de plus en plus mobiles à l’échelle internationale. En dépit de la facilité de perception que peut présenter cette notion à première vue, la globalisation reste un phénomène complexe et  difficile à cerner, et  compte tenu de cette complexité, il n’est pas surprenant que la littérature soit inondé de définitions différentes et de cadrage historique non unanime.

Si cette globalisation offre des opportunités de croissance pour les entreprises « Libre échange, mouvement  des capitaux, fractionnement de la chaine de valeur » elle n’en demeure pas moins truffée de contraintes et d’inconvénients qui peuvent nuire à son développement « creusement des inégalités, accroissement de la concurrence … »

Dès lors, la globalisation des firmes traduit une profonde transformation dans la manière avec laquelle celles-ci tente d’appréhender son   nouvel l’environnement.  

Dans ce sens Tim Oréodin avance que « Nous n’appartenons plus qu´à un seul monde.
Nous expérimentons des versions locales du monde et, en le faisant, nous devons nous localiser dans le contexte le plus large du global »1

Sur cette base, nous formulons notre question principale comme suit :

Quel  est le défi de la globalisation des entreprises internationales sous la contrainte de l’adaptation locale ?

Cette problématique peut se décliner en plusieurs questions :

Qu’elle définition se rapproche le plus à l’objet de notre recherche ?

Qu’elles sont les enjeux de la globalisation pour les firmes multinationales ?

Quel relation entretien le global avec le local ?

Quel est l’effet de la globalisation sur les pratiques de la GRH ?

Pour répondre à ces questionnements nous avons structuré notre sujet comme suit

Plan :

1. Approches théorique

1. Contexte
2. Définitions

1.             Mondialisation
2.             Globalisation

1. Enjeux de la globalisation

1. Relation entre le globale et le local

1.  Définition

1.    Local  
2.    Glocal

1. Adaptation des pays d’accueille
2. Stratégies d’internationalisation des firmes

1. Pratiques de la GRH dans un contexte Glocal

1. Transfert de pratique RH
2. Modèle EPRG

1. Etude de cas macro et microéconomique
2. Conclusion générale

                                    CHAPITRE  I.        Approches théorique

1. Contexte

Pourquoi utilise-t-on en français deux termes, celui de « globalisation » et celui de « mondialisation », pour désigner le même phénomène ?

Les différences sémantiques entre les deux vocables, celui de « globalis/z/ation » et celui de « mondialisation », sont au cœur d’un grand débat théorique dans le domaine des sciences humaines et sociales en France où l’on postule que les deux mots ne sont pas synonymes, comme cela est souvent considéré à tort, et qu’il faut opérer obligatoirement une distinction dans leur usage2

Il convient  de revenir plus en arrière  et essayer de creuser sur la naissance du terme mondialisation  pour pouvoir opérer une différence entre les deux notions :

(Dimension historique)

  Gilles ARDINAT affirme que si la mondialisation « induit la création d’une nouvelle échelle géographique : le monde, il s’agit d’un événement géographique comme l’a déjà souligné Jacques LEVY. Une mondialisation qui est donc un « processus et non un état stationnaire » ; ce qui implique qu’elle est « dynamique, en évolution constante et non achevée ». Dans son essai de définition, l’auteur n’exclut pas pour autant le fait que les « phénomènes économiques jouent un rôle déterminant » dans la mondialisation. Mais, nous dit-il, l’essor des moyens de transports et de communications (à l’échelle planétaire), a été une étape essentielle.3

  Selon ce chercheur, la mondialisation est apparue aux alentours du 16eme siècle avec les grandes découvertes. A partir de ces découvertes il y a eu la cartographie progressive du monde, la prise en considération des limites géographiques du monde, et la mise en relation de réseaux mondiaux, et notamment ceux du commerce .l’accélération du commerce se fera au fur et à mesure des inventions technologique et des prouesses scientifiques.

   Il convient tout d’abord de rappeler qu’il n’existe pas de différence de sens entre ces deux mots lorsqu’ils sont apparus  en 1960, ainsi que l’enregistre le Dictionnaire Le Robert. On y trouve que « mondialisation » ou « globalisation » désignent seulement « le fait de devenir mondial, de se répandre dans le monde entier », ce qui paraît une définition très neutre dans la mesure où elle ne possède que des implications spatiales en renvoyant à l’idée d’extension et d’expansion géographiques des phénomènes à une échelle de plus en plus élargie et grande. En revanche, le vocable anglais de « globalisation », a reçu une définition plus concrète dans les années 1980, où la « globalisation » désigne, dans le domaine de l’économie, d’un côté, la convergence des marchés dans le monde entier, et de l’autre côté, l’augmentation et l’accélération des flux de capitaux qui débordent les frontières nationales et échappent au contrôle de l’État 4

  A partir des années 1990, les théoriciens français se sont ingéniés à faire contrepoids au terme anglo-saxon de « globalisation » en insistant sur le sens plus neutre du terme de « mondialisation », du fait qu’il ne privilégiait pas la dimension économique de ce processus, mais traitait, également, de ses aspects politiques, culturels et sociaux.

  Par conséquent, dans la perspective française, le terme anglo-saxon de « globalisation » est d’abord restrictif parce qu’il renvoie à un déterminisme économique. Il est ensuite idéologique parce qu’il tire ses origines du contexte américain celui de la « firme globale ». Ainsi, « la globalisation » prétend représenter un processus objectif, mais il est en réalité subjectif et incarne la mise en œuvre des politiques américaines homogénéisatrices une certaine vision purement capitalistique

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