Globalisation Financiere
Documents Gratuits : Globalisation Financiere. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 20 Avril 2012 • 1 834 Mots (8 Pages) • 2 397 Vues
La globalisation financière (Cours 3 – Economie, Monnaie et Finance – ACI2)
A) Emergence et développement de la sphère financière internationale
Le domaine de la finance internationale concerne les opérations de mouvements de capitaux et de devises destinées à assurer le financement des balances des paiements. En effet, certains pays exportent plus qu’ils n’importent, et dégagent ainsi des capacités de financement. D’autres pays sont au contraire en situation de besoin de financement. Les flux financiers internationaux traduisent cette situation.
1 – L’internationalisation des mouvements de capitaux : une perspective historique
a) L’évolution jusqu’aux années 1980
. de 1870 à 1914, les pays industrialisés dégagent des capacités de financement qui alimentent les flux de capitaux à grande échelle vers les pays à fort potentiel de croissance (Amériques, Australie). Plusieurs éléments expliquent cette forte internationalisation des mouvements de capitaux :
- une grande liberté de circulation des capitaux (peu ou pas d’entrave sur les mouvements de capitaux privés) corrélée à l’adhésion quasi-générale à l’étalon-or et à ses principes (forte crédibilité de l’engagement des pays d’assurer la convertibilité en or de leurs monnaies).
- la place centrale de Londres dans le commerce mondial et le rôle prépondérant de la place financière de Londres.
. rupture dans le mouvement de globalisation financière avec la première guerre mondiale. Les difficultés pour reconstruire un ordre monétaire stable, la généralisation du contrôle des changes et des mouvements de capitaux, ont entraîné une véritable désintégration des marchés internationaux de capitaux, surtout dans les années 1930.
. les choix opérés en 1944 lors de la conférence de Bretton Woods vont, dans une large mesure, confirmer les restrictions aux mouvements de capitaux. Ces restrictions constituent un élément clé du système de changes fixes mais ajustables voulu par les négociateurs de Bretton Woods. Le système de Bretton Woods privilégie en effet la volonté de mener des politiques autonomes. Selon le triangle des incompatibilités, la fixité des changes (voulue par les grandes puissances) et l’autonomie de la politique économique (également désirée) impliquent des limitations à la circulation des capitaux.
. dès la fin des années 50, deux éléments vont remettre en cause cette situation : 1) le fort développement des échanges internationaux et l’émergence des firmes multinationales ; 2) développement des euromarchés (marchés internationaux de capitaux sur lesquels se réalisent des opérations de prêt et d’emprunt libellées en devises, majoritairement en dollars).
b) La situation actuelle : de nouvelles modalités de financement d l’économie
La fin des années 1970 et le début des années 1980 marquent le passage à une économie de marchés financiers qui ont connu dès lors un formidable essor. Une étude de la BRI (Banque des Règlements Internationaux) indique que le volume des transactions journalières sur les marchés financiers atteint en 1990, 1500 milliards de dollars, soit près de 50 fois le montant quotidien du commerce mondial.
L’ensemble des compartiments du marché financier a connu une forte expansion :
. le marché des actions
La capitalisation boursière mondiale ( nombre d’actions émises multipliées par leur valeur) a connu une forte progression entre 1985 et 2005 (+ 12,5 % de taux de croissance annuel moyen). La place financière de New-York reste de loin la principale place financière mondiale mais avec la création d’Euronext, regroupant les grandes places boursières européennes (Bourses de Paris, Amsterdam, Bruxelles, Lisbonne et Porto, LIFFE), l’Europe a cherché à préserver son rang dans un contexte très concurrentiel. Une nouvelle étape a été franchie avec la fusion en 2006 du NYSE et d’Euronext (NYSE-Euronext), qui représente maintenant une capitalisation totale de 28 500 milliards de dollars.
. le marché obligataire
Ce marché représente un volume comparable au marché. Il est caractérisé par la part importante des titres publics (aux Etats-Unis, les titres obligataires d’Etat représentent plus de 80 % des titres émis).
. le marché des produits dérivés
C’est le compartiment du marché financier qui a connu, et de loin, la croissance la plus spectaculaire. Le développement des marchés de produits dérivés correspond à de nouveaux besoins et à l’apparition de nouveaux risques. Ils sont nés des réactions du marché face à l’instabilité des changes flottants et des taux d’intérêt des années 1980. Les produits dérivés répondent d’abord à un besoin de couverture contre ces risques. Ils ont cependant très vite donné prise aux comportements spéculatifs, notamment à travers l’action des hedge funds.
Définition des produits dérivés : les produits dérivés sont des instruments financiers permettant des opérations de couverture contre le risque de volatilité de taux d’intérêt ou de taux de change, des opérations d’arbitrage ou des prises de positions spéculatives. Ils s’échangent sur des marchés à terme et leur valeur dépend de celle d’un actif (emprunt d’Etat, etc. ) ou d’un indice boursier (CAC). Il existe trois grandes familles de produits dérivés : 1) Contrats à terme d’instruments financiers 2) contrats d’échanges de taux d’intérêt 3) Options (contrat donnant le droit à son acquéreur d’acheter ou de vendre une quantité déterminée d’un bien à un prix convenu, pendant une période de temps définie).
Enfin, le développement de ces marchés s’est accompagné de deux phénomènes :
. la montée des marchés financiers des marchés émergents. La capitalisation de ces marchés a connu une croissance très rapide : 4 % de la capitalisation boursière mondiale en 1986 contre 14 % actuellement, soit près de 2000 milliards de dollars.
. l’apparition de nouveaux acteurs : il s’agit des investisseurs institutionnels structurellement en capacité de financement, car ils collectent l’épargne placée par les particuliers. Parmi ces investisseurs institutionnels, deux
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