Yves Cellot / Et si c’était la personne lourdement handicapée qui prenait soin de nous.. !
Fiche de lecture : Yves Cellot / Et si c’était la personne lourdement handicapée qui prenait soin de nous.. !. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar justine granger • 21 Mars 2022 • Fiche de lecture • 1 893 Mots (8 Pages) • 555 Vues
Nom : Granger
Prénom : Justine
Promotion : ME SE
Titre de l’article : Et si c’était la personne lourdement handicapée qui prenait soin de nous.. ! |
Nom de la revue : Empan |
Date et numéro de la revue : 2008 n°70 |
Pages : 71 à 78 |
Auteur : Yves Cellot |
1°) Présentation de l’auteur
Yves Cellot est un psycho praticien formé à l’École Parisienne de Gestalt. Il exerce la psychothérapie en cabinet auprès de personnes en séances individuelles et auprès de couples. Il fut d’abord éducateur spécialisé avant de devenir directeur d’établissement médico-sociaux durant plusieurs années. Il intervient aussi dans les institutions du secteur social et médico-social en tant que superviseur d’analyse de la pratique auprès d’équipes professionnels. Celui-ci est également formé à la communication profonde accompagné une technique permettant de se mettre directement en communication avec l’inconscient d’une personne pour qu’il exprime les pensées, les souffrances, les besoins, les sentiments qui ont besoins de s’exprimer. Cette technique très simple permet de comprendre les problématiques que l’individu rencontre ou encore de déterminer son chemin de vie, il l’utilise au cours de ses séances de psychothérapie. Yves Cellot propose également des formations sur des questions de maltraitance et bientraitance et de la violence en institution. Il contribue à l’écriture de l’ouvrage « Aide médico-psychologiques : prendre soin au quotidien » éditer par les Éditions Eres paru en 2009. En 2008 le magazine Empan publie comme article la partie écrite par Yves Cellot dans ce même ouvrage comme article sous le même nom.
2°) Résumé de l’article
Dans cette article Yves Cellot commence par rappeler que la première mission des professionnelles travaillant auprès de personnes lourdement handicapées est de prendre soin d’elle par une prise en charge globale et quotidienne répondant à leurs besoins élémentaires et à leur vie dans une attitude d’attention et de protection. Il pose ensuite l’hypothèse que ces personnes pourraient prendre également soin de nous professionnels et plus généralement de la société elle-même. Il nous dit que notre société valorise performance, efficacité, vitesse au service de la production et que la personne lourdement handicapée n’a aucune de ces capacités sociales.
Il met en avant le fait que la personne lourdement handicapée ne fait qu’être et nous rappelle qu’être ce qu’il est essentiel à l’homme et que là réside sa compétence et sa valeur. Il dit que ces personnes ont une capacité à simplement être par leur immobilité et nous renvoie à notre propre difficulté à faire cela.
Dans un second temps il explique que la notion du temps est très réduite pour ce public que son intérêt ce porte avant tout sur le moment présent. Nous autres nous projetons continuellement et ne vivons pas l’instant présent. La personne lourdement handicapée nous rappelle l’importance d’être dans la réalité, dans l’être.
Il nous parle ensuite des questions existentielles que nous nous posons sur ces personnes. Tout d’abord sur leur souffrance, leur solitude, leur imperfection qui nous revoit en réalité à nos propres peurs. Le second questionnement est à propos de notre finitude. Par leur histoire leur choix de vivre malgré le handicap nous revoit à notre propre expérience de la finitude et dans un second temps à propos de leur vieillissement précoce qui nous revoit a notre condition de mortel. Le dernier questionnement est à propos du sens de la vie de ses personnes, à quoi servent-elles à la société puisqu’elles ne sont pas au service de la production comme dit précédemment et nous revoit à une réflexion sur le sens de la nôtre au sens général d’être.
Ces personnes nous transmettent de nombreuses valeurs. Elles s’en remettent entièrement aux autres pour la plupart des actes de la vie quotidienne et la plupart du temps en toute confiance avec les nouveaux comme anciens professionnels. Cette capacité à accorder si facilement sa confiance à l’autre sans même le connaitre montre une grande humilité en ces personnes nous avons une méfiance de l’autre la plupart du temps, une plus ou moins grande difficulté à faire confiance. Cette confiance qu’ils nous accordent permet de créer une véritable relation enrichissante. Elles ont des sentiments profondément humains et une grandes gentillesse et tendresse envers les autres. Ces personnes sont également très empathiques nous dit l’auteur ils sentent nos humeurs, nos sentiments à le vivre et à la partager.
Il finit cet article sur les lieux où résident ces personnes en les décrivant comme des lieux de « plus d’humanité » grâce au regard des professionnels positifs. Il les considère comme personne avant d’être une personne handicapée c’est ainsi que se crée le lien une humanité commune. Ainsi dans ces lieux vus par les autres comme des lieux de souffrance et de symptômes par les autres est en réalité un lieu d’empathie, d’humanité et de partage. Cet enrichissement générer par ces personnes nous dit l’auteur pourrait faire en sorte que ce soit donc eux d’une certaine façon qui prennent soin de nous et par conséquent de notre société par ces questionnements et ces valeurs.
3°) Présentation des mots clés utiliser dans l’article et leurs significations.
Polyhandicapé : qui présente une atteinte motrice associé à une déficience intellectuelle.
Les Foyers d’Accueil Médicalisés (FAM) ont pour misssion d’accueillir des personnes handicapées physiques, mentales (déficients intellectuels ou malades mentaux handicapés) ou atteintes de handicaps associés. L'état de dépendance totale ou partielle des personnes accueillies en FAM les rend inaptes à toute activité professionnelle et nécessite l’assistance d’une tierce personne pour effectuer la plupart des actes essentiels de la vie courante ainsi qu’une surveillance médicale et des soins constants. Il s’agit donc à la fois de structures occupationnelles et de structures de soins.
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