Fiche De Lecture sur un article exposant les différentes répercussions de la perturbation de l’image corporelle d’une personne, à la suite d’un accident, d’une maladie ou d’un handicap
Dissertation : Fiche De Lecture sur un article exposant les différentes répercussions de la perturbation de l’image corporelle d’une personne, à la suite d’un accident, d’une maladie ou d’un handicap. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 15 Décembre 2013 • 1 274 Mots (6 Pages) • 2 846 Vues
L’image corporelle perturbée, pour la clinique centrée sur la personne soignée est un article du journal SOINS n°775 publié en mai 2013 par les éditions Elsevier Massons et écrit par Sandrine Jonniaux (infirmière spécialiste clinique en soins de réadaptation), Frank Hof (infirmier spécialiste clinique en soins aux personnes trachéotomisées) et Olivier Dufour (infirmier spécialiste clinique en santé mentale et psychiatrie). Dans une approche théorique centrée sur le point de vue psychologique, cet article expose les différentes répercussions de la perturbation de l’image corporelle d’une personne, à la suite d’un accident, d’une maladie ou d’un handicap.
Quelles en sont les conséquences et comment intégrer cette problématique dans un contexte de soins ?
Tout d’abord, nous verrons en quoi un changement physique peut avoir des répercussions sur la personne touchée autant d’un point de vue psychologique que social et professionnel. Puis, nous étudierons comment il est possible de le prendre en compte dans la démarche de soins.
Enfin, nous commenterons ce texte afin de montrer la nécessité d’intégrer cette problématique dans les soins pour favoriser le bien-être de la personne soignée.
2. Cet article décrit et explique le processus de modification de l’estime de soi, au regard de tout changement corporel, qu’il soit dû à une maladie, un accident ou encore à la prise d’un traitement. Ces modifications physiques du corps peuvent provoquer un bouleversement psychologique, tels qu’une altération de l’intégrité psychique et/ou un changement d’identité. En effet, le corps n’est pas uniquement physique et fonctionnel mais il est aussi un lieu d’affect, de représentation, d’émotions et un outil de communication.
Ainsi, Bob Price décompose l’image corporelle en trois parties : il fait une distinction entre le corps réel, issu de l’hérédité et modifié par le temps et le milieu de vie ; le corps idéal, influencé par les différentes normes socioculturelles et enfin l’apparence qu’il définit comme la manière de présenter son corps au monde extérieur. Il explique qu’il n’est pas toujours évident de combiner ces trois critères d’apparence car le corps réel s’harmonise rarement avec l’image qu’on se fait du corps idéal. De même, la maladie, le handicap ou la paralysie touchant le corps réel sont susceptibles de modifier radicalement l’apparence et donc la vision qu’un individu a de lui-même.
Dans le cadre du diagnostique infirmier, différentes études ont été menées, afin de déterminer l’importance de ces modifications. L’image corporelle y est définie comme étant une « confusion dans la représentation mentale du moi physique » dont les principales caractéristiques sont : « l’expression de sentiments et/ou perceptions reflétant une altération dans la représentation de l’apparence, de la morphologie ou de la fonction, la réaction non verbale à un changement réel ou perçu affectant la morphologie et/ou une fonction, les comportements d’évitement, de surveillance ou de prise de conscience de la partie du corps concernée ».
Afin de remédier à cela, une réflexion sur la problématique de l’image corporelle modifiée a été initiée aux hôpitaux universitaires de Genève et a abouti au développement de canaux de communication entre la personne soignée et les infirmiers. Le recours au toucher, aux massages, à la relaxation ou encore la sophrologie offre à la personne une prise de conscience de son propre corps. Elle est aussi un moyen de communiquer avec le patient pour l’aider à se réapproprier pleinement son corps et retrouver un état de bien-être satisfaisant. Il s’agit de mettre en place une rencontre, un moment d’échange et de partage entre les soignants et la personne soignée durant la période où elle est amenée à accepter les conséquences de sa maladie ou de son accident.
Il ressort de ces enquêtes l’existence d’un lien entre la perturbation de l’image corporelle et l’intimité, voire la sexualité. En effet, l’impossibilité de pouvoir vivre des moments d’intimité avec ses proches dans le cadre d’une hospitalisation
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