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Les troubles de l'autisme avant Kanner

Étude de cas : Les troubles de l'autisme avant Kanner. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  23 Avril 2013  •  Étude de cas  •  941 Mots (4 Pages)  •  1 274 Vues

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I. Les troubles de l’autisme avant Kanner

Des cliniciens et des pédagogues du XIXe siècle avaient présenté des descriptions d’enfants dont les manifestations cliniques s’apparentaient aux troubles autistiques. Néanmoins, le groupe des autistes n’était pas séparé des idiots et des incurables pour lesquels aucune espèce de prise en charge n’était proposée. Grâce a la pénétration dans la société européenne de la philosophie des Lumières, avec l’importance particulière accordée a l’éducation de l’enfant, des tentatives de prises en charge de ces enfants, essentiellement éducatives, furent entreprises a la fin du XIXe siècle. Parallèlement a ces efforts éducatifs, l’observation des particularités de ces enfants s’affinait et permettait de jeter les bases d’une catégorisation de ces troubles, dans le cadre de systèmes classificatoires des maladies mentales. Ce travail se poursuit encore aujourd’hui, comme en témoigne l’évolution des différentes classifications utilisées en psychiatrie, avec un renouveau depuis 1980, avec l’apparition du DSM-III (Diagnostic and Statistical Manual), manuel de classification nord-américain. Actuellement, ce sont la CMI-10 (classification internationale des maladies, 1993), le DSM-IV (1994) et la CFTMEA 2000 (classification française des troubles mentaux de l’enfant et de l’adolescent, 2002) qui servent de référence aux cliniciens pour repérer les troubles autistiques et en poser le diagnostic.

Mais c’est sans doute à Jean-Marc Gaspard Itard (1774-1838), jeune médecin militaire, récemment revenu des campagnes napoléonienne, que l’on doit d’avoir ouvert la voie. En effet, un enfant « sauvage » d’une dizaine d’année, sans langage, se déplaçant a quatre pattes, recueilli en 1800 par des paysans dans les bois de l’Aveyron est confié a l’abbé Sicard, responsable d’une institution de sourds-muets proche du Val de Grâce ou Itard travaille. Ce dernier est sollicité par l’abbé pour prendre en charge cet enfant qu’il va dénommer Victor. La description donnée par Itard nous fait évoquer le diagnostic d’autiste : « Il se balançait sans relâche, ne témoignant aucune affection a ceux qui le servaient, il était indifférent a tout, ne donnait attention a rien, n’acceptait aucun changement et se souvenait avec précision de la place respective des objets meublant sa chambre. Sans réaction au bruit du pistolet, il se retournait au craquement d’une noisette. » De 1800 a 1811, aidé par une gouvernante, il va tenter avec passion une rééducation pour le sortir de son état sauvage, allant même jusqu'à s’opposer au grand aliéniste, Philippe Pinel (1745-1826) qui, après avoir vu l’enfant, avait conclu à un « idiotisme de naissance impossible à soigner ». L’idée d’Itard, appuyée sur celles des philosophes Locke et Condillac, est que l’état « sauvage » de Victor provient de l’absence d’influence de la société et l’éducation et que le déficit constaté est acquis par l’absence des stimulations adéquates en provenance du milieu. Il tente alors une pédagogie intensive, autoritaire, sorte « d’orthopédie mentale » qui restera malheureusement vaine, Victor n’accédant pas au langage. François Truffaut s’inspira de cet événement pour son film L’Enfant sauvage.

Après cet échec, c’est a un instituteur,

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