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Analyse de situation

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Par   •  20 Mai 2021  •  Dissertation  •  1 941 Mots (8 Pages)  •  443 Vues

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Reymann Alizée

ANALYSE DE SITUATION

Je suis au S.S.I.A.D. Le jeudi 30 octobre, je vais faire une tournée avec une aide-soignante. Nous avons donc 7 patients à prendre en soin. Nous partons vers 15h faire notre tournée. Nous arrivons au domicile de Mme. B vers 15h30. Mme B a la maladie de Parkinson mais ne présente aucun trouble cognitif. Elle est cohérente, se repère dans le temps et l’espace. Elle est rentrée dans au S.S.I.A.D, le 31/10/2016.

        A notre arrivée, elle nous explique qu’elle n’est pas trop d’humeur, qu’elle est assez triste, car une personne est décédée. Donc elle nous demande de lui faire qu’une toilette intime. Suite à sa demande, nous effectuons le soin. Le soin se déroule bien. Nous respectons sa demande et l’écoutons parler.

        Une fois sa toilette finie, l’aide-soignante passe devant et se dirige vers la cuisine. Mme B la rejoint quelques secondes après. Je marchais derrière Mme B afin d’assurer la marche. Quand nous sommes arrivées dans la cuisine, l’aide-soignante discutait avec l’auxiliaire de vie. Or, pendant que Mme B marchait celle-ci demandait si on pouvait mettre les bas. Pensant que l’aide-soignante allait lui répondre, je pris la décision de rien ne lui dire et de continuer à la suivre. Cependant, en voyant que personne ne réagissait, elle attend d’être devant elles et repose la question : « Est-ce que vous pourriez me faire les bas s’il vous plaît ? » Aucune des personnes lui réponds sauf moi que décide de lui dire « Asseyez-vous Madame, je vais vous les mettre »

        Pendant ce temps, l’aide-soignante et l’auxiliaire de vie parlaient d’une autre personne, ainsi de ce qu’il y avait dans le journal. Elles ne portaient aucun intérêt à Mme B. Et ne répondaient encore moins à son besoin pour mettre les bas.

Réflexion immédiate :

Ce qui facilite :

Que j’étais disponible

Freins :

La communication        

L’aide-soignante et l’auxiliaire de vie qui ne portent plus intérêt à la personne soignée

Difficulté :

L’aide-soignante et l’auxiliaire de vie qui parlaient entre elles

Que je ne sache pas comment me positionner

Constat :

Mme B n’avait pas ses bas, et personne ne réagissait pour les lui mettre

Comment se positionner ? Est-ce que l’écoute active suffisait ? Comment aurai-je pu gérer mes émotions ? L’auxiliaire de vie et l’aide-soignante ont-elles respectées le secret professionnel ? Aurait-il fallu que la communication se passe autrement ? Ont-elles porté aucun intérêt à la patiente vu que j’étais présente ?

        J’ai pu remarquer que les professionnels n’avaient pas pris en compte le besoin de la personne. Qu’elles n’avaient pas tenu rigueur de sa demande. Vu que j’étais présente, elles ont continué leur conversation et m’ont laissées prendre en soin la personne. Cependant Mme. B essayait tant bien que mal à avoir une interaction avec celles-ci. Suite à cela j’ai essayé de créer une conversation avec Mme. B afin de la stimuler, malheureusement elle n’était pas d’humeur à parler de choses joyeuses. Et celle-ci me parlait que de morts et d’enterrement ce qui m’a mis mal à l’aise donc cela n’a pas facilité la communication. Cependant, je l’ai laissée parler, et me dire ce qu’elle ressentait. Elle n’attendait pas forcément de réponses et voulait être écoutée.  La communication (compétence 6) est une interaction importante chez la personne soignée et le soignant. Quel que soit le sujet de conversation, il ne faut laisser une patiente seule, dans son coin sans lui porter intérêt.  Cela constitue à son bien-être (unité d’enseignement 1.3, 3.1, 4.1) et son confort (compétence 1,2,3). L’aide-soignante aurait peut-être dû me prévenir qu’elle ne comptait plus s’occuper de Mme. B et qu’elle me laissait avec elle. Afin que Mme. B ne se sente pas laissée au dépourvue et que personne ne lui réponde. Après je pense aussi, qu’il y eu un problème sur l’écoute et la communication dans le sens où l’aide-soignante était tellement plongée dans la conversation avec l’auxiliaire de vie, qu’elle n’a entendu la demande de Mme. B. Mais j’aurai pu une fois la toilette intime finie me mettre aussi dans une meilleure posture afin de faciliter la communication avec Mme B. Cela relève de l’unité d’enseignement 3.1 et 4.1. Enfin, il n’y a pas eu de relation, de travail d’équipe entre l’aide-soignante et moi ce qui a peut-être aussi influencés et donc amenée à une situation embarrassante pour Mme. B.  Elle n’a pas ses bas et demande qu’on lui mette car c’est important pour la circulation de son sang. Or personne ne lui répond, même quand elle est devant l’aide-soignante. Il y a donc un problème de communication. Mais Mme. B fait une transmission orale claire, simple, précise, pertinente, adaptée. Donc le message lui était destiné et elle attendait une réponse en retour. De plus, comme le montre l’étude menée par Edward T. Hall, Mme. B se tenait à une distance sociale donc la distance adéquate. La patiente s’est sentie incomprise, j’ai décidé de lui répondre afin qu’elle soit l’émetteur et moi le récepteur. C’est le rendement, le schéma de la théorie de Shannon et Weaver. Enfin, afin de faciliter la communication, j’ai utilisé la méthode d’EGAN. Celle-ci consiste à garder une écoute active en impliquant tous les sens, et une attention aux messages verbaux et non verbaux de l’autre personne. Pour la réaliser il faut être directement face à l’autre, garder un bon contact visuel, se pencher vers l’autre, garder une position dégagée, rester relativement détendu. Cependant il faut surtout savoir garder le silence, être tolérante ainsi qu’être empathique.

        Ensuite, afin de mieux gérer mes émotions, j’aurai pu prendre du recul sur le sujet. Selon Stone, Patton et Heen (2001), les émotions sont basées sur les perceptions qui, elles- mêmes, s’avèrent souvent relatives, variables selon le point de vue, donc vérifiables et négociables. Un climat d’intimité́ peut naitre si vous adoptez une attitude qui lance le message suivant : 1) Je vois tes émotions. 2) Elles me touchent. 3) Elles sont importantes pour moi. 4) Je suis intéressé́ à bien les comprendre. 5) Je m’intéresse à toi. Il ne s’agit pas de faire semblant. Seule une curiosité bienveillante permettra de s’approcher d’autrui et de mieux le comprendre. Le fait d’accepter sa présence et de s’y intéresser en observant sa provenance et ses effets est souvent une première étape vers un meilleur contrôle de l’intensité́ de l’émotion. Prenez soin de ne pas juger prématurément et sachez résister à la tentation de ne pas reconnaitre l’existence d’émotions désagréables. Les sentiments en eux-mêmes ne sont ni bons ni mauvais. Ils sont comme les bras et les jambes : ils peuvent être utiles. Ce sont des parties de soi qu’il faut apprendre à connaitre et à utiliser adéquatement. Accueillir sainement l’émotion, c’est surtout éviter de la repousser ou de se faire croire qu’elle n’existe pas. Il faut être curieux de découvrir ce qui se passe vraiment.

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