Situation réflexive de soin

Situation reflexive

Ou :

Ce soin se déroule dans la chambre de X dans le service de médecine gériatrique de l’hôpital de Bagatelle. C’est un service qui concerne les affections physiques, mentales, fonctionnelles et sociales en soins aigus, chroniques, la réhabilitation, la prévention et la fin de vie des malades âgés.

Situation :

Lors de la toilette de Madame X, qui est une patiente démente et dont les pathologies la placent en situation de soins palliatifs et qui est dans le refus de tous les soins et qui s’alimente peu. Les ide la connaissant décident de ne pas se « battre » avec elle pour les repas ou les toilettes. Cette patiente était dans la chambre voisine de mon patient à charge mais je n’avais pas pour habitude d’aller l’aider à la toilette. Au bout d’une semaine dans mon secteur et après avoir observé que la toilette de cette dame était peu effectuée et ayant du temps, je suis allée passer du temps avec cette patiente pour lui faire accepter plus qu’une toilette intime. Apres une dizaine de minutes elle a accepté que je lui lave les jambes et les pieds en plus de la toilette intime. Au fil du soin j’ai aussi réussit à la convaincre d’aller au lavabo, se nettoyer le visage, se laver les mains et les dents.  Mais lorsqu’elle fut installée au lavabo, la patiente c’est mise à exploser en sanglot. Avec une sorte de « prise de conscience » de son état malgré sa démence bien ancrée. Elle m’a alors insultée et a était méchante alors que j’essayait de la réconforter et de prendre soin d’elle et de son hygiène. Puis j’ai compris que ma présence et mes actes pouvaient simplement lui faire du bien et que la meilleure position que je pouvais adopter était : l’écoute.

Voir cette personne âgée en sanglot et dont le facies reflété beaucoup de tristesse m’a bouleversée puisque je me suis rendue compte que nous n’étions pas assez présents pour cette dame peut être par manque de temps, parce qu’elle était dans le refus de tout ou encore parce qu’elle était démente et que nous considérions qu’elle ne se rendait pas forcement compte de la réalité. La voir ainsi m’a fait culpabiliser et m’a prouvé qu’il fallait traiter avec la même empathie mais de manière adaptée à chacun, chaque des patients. J’ai eu du mal à me positionner face à cette crise de larmes qui a duré un bon quart d’heure. J’ai eu peur d’être maladroite alors je l’ai écouté en lui tenant la main et je lui ai séché ses larmes.

Suite à cela et étant un peu bouleversée, je suis allée voir l’IDE et l’AS du secteur pour faire part de ce qui c’était passé avec madame X. J’ai souhaité insister sur le fait qu’elle avait besoin d’écoute et qu’elle était très seule. Elles m’ont dit que j’avais bien fait de les en informer et qu’elles feraient plus attention par la suite et qu’elles feraient passer le mot au reste de l’équipe.

...