Analyse de situation chimiothérapie
Analyse sectorielle : Analyse de situation chimiothérapie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar kyralassa • 25 Janvier 2016 • Analyse sectorielle • 1 351 Mots (6 Pages) • 1 287 Vues
Actuellement en troisième année d’école d’infirmière, j’effectue mon neuvième stage en Chimiothérapie. Cette structure accueille les patients en journée pour leur administrer leur chimiothérapie. Le Mardi 08 décembre, aux alentours de 16 heures, je vais pour prendre une patiente en charge. Je prépare au préalable le matériel (poche de prémédication et rinçage, set pour piquer sur PAC, compresses), prends connaissance de la prescription et explique à l’infirmière ce que je connais sur les traitements. Elle me donne son accord pour prendre en charge la patiente, je vais donc l’appeler en salle d’attente.
Je me présente et lui demande son accord pour que je la pique sur PAC. Elle me dit que ça ne la dérange pas, elle est venue avec sa sœur et semble néanmoins assez agitée.
Après qu’elle se soit installée, je vais chercher mon matériel et commence à discuter avec elle. Elle m’explique qu’elle est très angoissée et qu’elle a peur des piqûres. L’infirmière vient me voir et me dit, ainsi qu’à la patiente, qu’elle reste juste à côté au moindre souci, elle me demande également si je me sens capable, que je peux tout à fait la laisser faire au moindre doute. J’effectue un SHA et essaye de sentir le PAC, assez enfoncé sous la peau. Je lui dis néanmoins que je me sens prête à le faire.
La patiente me dit « ça ne me dérange pas que vous me piquiez, mais j’ai peur des aiguilles et j’ai eu mal la dernière fois, mais ça va aller, vous devez bien vous entraîner. »
Tout en préparant mon matériel en stérile, j’engage une conversation avec la patiente qui semble se détendre. Sa sœur reste présente et lui tient la main, un peu éloignée pour ne pas destéréliser le champ. Nous entamons toute les trois une discussion sur les enfants de sa sœur, les relations familiales et l’actualité. Au moment où j’approche l’aiguille, la patiente tourne la tête et commence à respirer fort. Je prends quelques secondes pour respirer avec elle, de manière à éviter l’hyperventilation. Lorsque sa respiration se stabilise, je lui demande de prendre une grande inspiration et plante l’aiguille. Quand je lui dis « c’est fini », Mme M me dit qu’elle n’a presque rien senti. Elle est néanmoins pâle et respire fort. Je lui demande de respirer avec moi, par le ventre, pour qu’elle puisse se détendre à nouveau. Je me hâte de lui faire le pansement, pour lui enlever le masque notamment. En rangeant mon matériel, je continue de discuter avec elle et sa sœur. Elles me remercient toutes les deux, et Mme M me dit « merci, je n’ai presque rien senti, juste un peu mais pas comme la dernière fois ». Je la remercie en souriant, ouvre la tubulure avec la prémédication et lui dit que son produit va bientôt arriver. En jetant mes déchets, Mme M et sa sœur me regardent en me disant « super, vous êtes super ».
Pourquoi me suis-je sentie capable de réaliser ce soin ? Quels sont les éléments qui m’ont fait réussir dans la réalisation de ce soin ? Pourquoi ai-je eu l’impression de me dépasser dans cette situation, en apparence simple ? Qu’est-ce qui m’a permis de créer une relation de confiance avec cette nouvelle patiente ? En quelle mesure ai-je réussi à rassurer Mme M étant moi-même stressée? En quelle mesure le fait de m’autoriser à me faire confiance m’a permis une meilleure prise en charge de ma patiente ? Comment la gestion du stress de la patiente a pu prendre le dessus sur la gestion de mon stress ? Comment ai-je pu créer une relation de confiance face à l’angoisse de la patiente ?
J’ai choisi cette situation car j’ai trouvé avoir réalisé un bon soin en prenant en compte toute les dimensions du patient. Etant d’un naturel angoissé, j’ai vu cette situation comme un challenge personnel que je ne pensais pas forcément réussir. Le fait de voir la patiente rassurée à la fin du soin, me remercier et me dire que j’avais très bien réussi m’a permis de prendre confiance.
Je me suis sentie fière, non seulement car j’ai accepté de réaliser ce soin sur un PAC difficile, mais aussi car la patiente a été rassurée durant la majorité du soin.
J’ai été aussi assez angoissée à l’idée de piquer une patiente avec un PAC difficile. En effet, je n’ai commencé à prendre
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