Les carpes asiatiques au Québec
Synthèse : Les carpes asiatiques au Québec. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar qwertto • 17 Mars 2022 • Synthèse • 3 950 Mots (16 Pages) • 249 Vues
TABLE DES MATIÈRES
1. L’invasion des carpes asiatiques en Amérique du Nord 1
1.1 Introduction 1
1.2 Les Carpes asiatiques 6
1.3 Les impacts des carpes sur les écosystèmes 3
1.4 Causes de libération et historique de progression 4
1.5 Initiatives mises en œuvre pour contrer l’invasion et impacts économiques 5
1.6 La situation actuelle 7
1.7 Conclusion 8
Médiagraphie 9
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES
Figure 1 : Occurrences documentées de carpes asiatiques depuis leur libération……………………………………7
1. L’invasion des carpes asiatiques en Amérique du Nord
1.1 Introduction
Depuis plusieurs décennies, le transport des marchandises de toutes sortes s’est accéléré partout sur la planète. Avec ces déplacements viennent des espèces animales et végétales, à bord comme marchandise, animal de compagnie, moyen de subsistance, décoration ou bien passager clandestin. Dans certains cas, ces espèces se retrouvent dans un nouveau milieu, se mettent à proliférer et compétitionnent avec les espèces indigènes, parfois jusqu’à l’extinction. Un des exemples les plus marquants de ce genre d’invasion en Amérique du Nord est les carpes asiatiques. Nous verrons donc les caractéristiques des différentes carpes asiatiques; leur impact sur les écosystèmes locaux; les effets néfastes qu’elles ont sur l’économie; l’histoire de leur progression et de la tentative de contrôle par l’Homme de même que sa situation actuelle.
1.2 Les Carpes asiatiques
La carpe que l’on retrouve le plus dans les eaux québécoises est la carpe de roseau. Elle peut mesurer plus d’un mètre, peser jusqu’à 45 kilogrammes et vivre de 5 à 11 ans. Cette espèce consomme principalement la végétation aquatique.[1]
La seconde carpe qui se retrouve dans les eaux québécoises est la carpe à grosse tête dont la longueur et le poids peuvent respectivement atteindre 1.5 mètre et 40 kilogrammes. Cette carpe se nourrit surtout par la filtration de l’eau, consommant le zooplancton et certains phytoplanctons. Certains individus peuvent vivre jusqu’à 16 ans.[2]
La troisième carpe, appelée la carpe noire, peut atteindre 1.8 mètre de longueur, peser jusqu’à 35 kilogrammes et vivre jusqu’à 15 ans. Adulte, elle se nourrit de mollusques alors que dans sa forme juvénile elle se nourrit de zooplancton et de phytoplancton.[3]
Finalement, la dernière carpe, la carpe argentée, peut vivre de 15 à 20 ans[4], peser 40 kilogrammes et mesurer jusqu’à 1.2 mètre. Elle se nourrit de phytoplancton. Elle possède aussi le comportement unique de bondir hors de l’eau en présence de vibration, pouvant ainsi blesser les gens sur des bateaux et abimer la coque et les moteurs de ceux-ci. [5]
Parmi toutes ces carpes, la carpe à grosse tête et la carpe argentée sont les plus présentes et problématiques dans le Fleuve Mississipi. La carpe de roseau et la carpe à grosse tête ont par ailleurs été observées dans les grands lacs.[6] La carpe de roseau a pour sa part été observée à plusieurs points du Fleuve St-Laurent.[7]
1.3 Les impacts des carpes sur les écosystèmes
Maintenant que nous avons un portrait de ces espèces, nous pouvons nous pencher sur ce qui rend ces poissons si dangereux.
Tout d’abord, ces espèces sont toutes nuisibles pour les écosystèmes aquatiques locaux à cause de leurs caractéristiques qui les avantage nettement par rapport aux espèces endémiques : elles possèdent une croissance très rapide (jusqu’à 25 cm en un an) ce qui leur permet de rapidement devenir trop grosses pour leurs prédateurs. Aussi, leur rythme élevé de reproduction permet à quelques individus de rapidement coloniser un cours d’eau avec leurs progénitures. Ces deux atouts leur permettent de rapidement coloniser de nouveaux milieux. C’est là qu’elles deviennent menaçantes pour les autres espèces car chaque individu de cette population en croissance rapide peut manger quotidiennement jusqu’à 40% de son poids en nourriture, réduisant ainsi les ressources alimentaires disponibles pour les autres espèces. Leur croissance rapide, qui minimise les pertes par prédation et leur grande vitesse de reproduction permettent donc aux carpes de surpasser en nombre les autres espèces. Leur appétit vorace limite de son côté les ressources disponibles pour les populations indigènes.[8]
Il est aussi important d’ajouter que dans le cas de la carpe asiatique, l’impact est encore plus grand puisqu’elle augmente la turbidité de l’eau par son broutage : cela complique la recherche de nourriture pour les autres poissons, détruit les zones utilisées par les juvéniles des espèces indigènes pour se cacher des prédateurs et diminue la quantité de zones de frai disponible.[9]
1.4 Causes de libération et historique de progression
La plupart des carpes aujourd’hui présentes dans les cours d’eau canadiens et américains proviennent probablement d’installations aquacoles du Sud des États-Unis où elles étaient utilisées pour manger les plantes et mollusques. Elles se seraient échappé lors d’une ou plusieurs inondations qui sont survenues entre les années 1970 et 1990, leur permettant du coup de rejoindre le Fleuve Mississipi[10].
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