Crise Asiatique
Mémoire : Crise Asiatique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 29 Janvier 2014 • 3 932 Mots (16 Pages) • 1 030 Vues
Un des faits marquant du XXème siècle a été l’émergence et l’explosion économique des pays asiatiques et notamment du Japon, grand précurseur qui devient en peu de temps une véritable puissance industrielle et économique.
Cependant , malgré ce contexte de croissance, une crise importante vient toucher ces nouveaux pays émergents , crise qui se généralise peu à peu et met à mal l’économie mondiale .
Nous allons dans ce devoir nous efforcer de faire une analyse de la crise en insistant sur les différents mécanismes qui ont joué le rôle de déclencheurs de celle –ci (I) , avant d’en étudier les conséquences et les apprentissages (II).
I .Apparition de la crise dans les NPI asiatiques
A .Dans un contexte économique de croissance
Du début des années 60 jusqu’à la fin des années 80, la croissance annuelle du PIB des 4 « Dragons » (Corée du Sud, Taiwan, Hong-Kong, Singapour) est supérieure à 8 %, soit près de 3 fois la moyenne mondiale. Dans les années 70, alors que les chocs pétroliers ralentissent l’activité économique mondiale, Hong-Kong et Singapour enregistrent une croissance qui franchit régulièrement la barre des 10 %.
Ces pays ont pour objectifs de se positionner comme bases économiques et ce notamment en se tournant vers les exportations vers l’étranger, ils se focalisent surtout sur les industries de faible technologie ( par exemple le textile ) pour lesquelles ils ont un certain avantage comparatifs . ( Sauf Singapour qui se spécialise dans le pétrole et ses dérivés).
Dans les années 1980-1990, on assiste à un véritablement changement de leur économie, ils passent d’une économie industrielle à faible valeur ajoutée à une économie industrielle avancée, ce qui leur maintient un taux de croissance important ( la croissance annuelle moyenne du PIB est de 7 %). Ils s’orientent peu à peu vers les industries lourdes.
Même les nouveaux secteurs sont abordés par les NPI , c’est ainsi que Taiwan en 1996 se positionne par exemple au troisième rang pour les équipements informatiques juste derrière Les Etats-Unis et le Japon.
Les NPI sont à la fin des années 1990 dans une dynamique d’industrialisation et d’exportation de leur modèle . Ce phénomène se répercute même sur la Chine.
Mais même après ces décennies de performances économiques, les premiers symptômes de la crise se font sentir.
En effet , à partir des années 80, ces NPI ont mis en place des processus de libéralisation financière en parallèle à une libéralisation des échanges commerciaux .
Ce processus de libéralisation financière est en amont de la crise car en permettant l’afflux de capitaux, la libéralisation non encadrée, ceci a contribué :
-à la formation de bulles financières et immobilières due à une explosion des investissements
-à une augmentation de la concurrence entre les firmes financières sans aménagement des conditions prudentielles ou du cadre de la supervision
-à octroyer des prêts sur des indicateurs fossés du fait de la formation des bulles.
Le Japon , pierre angulaire des NPI , devient en 1987 la deuxième puissance mondiale et quant à lui connaît ses premiers symptômes en 1985 ( accords de Plazza). En effet, les entreprises japonaises ont été contraintes de se restructurer afin de rester compétitives et ce en dépit de la hausse du yen puisque à cause du déficit commercial du Japon vis à vis des Etats-Unis, ils leur ont imposé de fixer le taux de 1 dollar pour 120 yens ( contre 120).
En 1989 l’inflation passe de 1 à 3% et le taux d’escompte augmente de 2,5% à 6% au début de 1990. Donc les banques qui empruntaient sur les marchés internationaux pour investir sur la bourse de Tokyo commencent à se retirer et de ce fait le Nikkei perd près de 50% de sa valeur en un an.
Nous sommes donc dans un contexte de croissance économique des NPI cependant celle ci s’essouffle et laisse apparaître des symptômes significatifs qui nous démontrent peu à peu que rien n’est inébranlable . La crise s’installe véritablement et concrètement et on oublie bien vite les décennies de croissance
B. Analyse de la crise asiatique
Fin 1996, le prix de l’immobilier s’effondre en Thailande , une des compagnies les plus prestigieuses ne peut donc honorer une dette contractée sur l’étranger en février 1997.
Durant l’été 1997, la crise est a son paroxysme et les raisons sont multiples :
-Ancrages de change dont les modalités étaient inadaptées, et qui ont fini par conduire à des niveaux de taux de change réels insoutenables au regard des déficits des transactions courantes accumulés.
-Difficulté à absorber des afflux de capitaux considérables, attirés par des perspectives de rendement élevé en comparaison du faible coût de l’endettement dans certains pays de la zone (japon en particulier), mais finançant des investissements à rentabilité de plus en plus précaire.
-Insuffisante maîtrise des risques bancaires dans un contexte de garanties implicites (ou ressenties comme telles) de la part des autorités de surveillance.
On observe donc deux origines principales à la vulnérabilité des pays asiatiques un manque de fonds propres dans le secteur privé et une structure d’endettement particulièrement instable. Dans tous les pays qui allaient connaître une crise, à l’exception de la Malaisie, le ratio dettes à court terme/réserves de change était sensiblement supérieur à l’unité.
La crise des pays asiatiques est donc principalement et essentiellement une crise financière , le système bancaire de ces pays émergents apparaît dés lors comme leur « talon d’Achille » . Lorsque le baht a fait l’objet d’une crise de confiance suite à la diminution des exportations en 1996,aucune mesure n’a été prise pour freiner l’effet « boule de neige » .
Dés Mars 1997,on assiste alors à une vague de spéculation contre le baht thaïlandais qui perd peu à peu de sa valeur et qui conduit la Thaïlande a demandé officiellement l’aide du FMI
Mais comment a- ton pu arriver à une telle situation dans ces pays ? Rien ne présageait une telle crise.
Difficile de répondre à une telle interrogation, nous avons vu précédemment que les raisons de cette crise sont multiples ,
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