Le management asiatique : un management hautement autoritaire
Cours : Le management asiatique : un management hautement autoritaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar keitibee • 13 Janvier 2013 • Cours • 1 635 Mots (7 Pages) • 1 120 Vues
Le management asiatique : un management hautement autoritaire
L’Asie est un continent où la culture et les rites sont très importants quotidiennement. Tellement importants qu’ils sont également présents au cœur même de l’entreprise. Le management asiatique découle de cette culture et de ces traditions pour devenir un management autoritaire propre aux asiatiques.
Quelles sont les différentes clés du management asiatique face au management à la française ?
Avant tout … analyse asiatique
Afin de mieux comprendre les spécificités managériales des pays d’Asie, commençons tout d’abord par analyser le comportement de la population asiatique.
Un comportement divisé en deux, entre tradition et modernité, qui peut s’avérer quelque fois paradoxal.
Ainsi, contraint par le poids des traditions et d’une culture idéologique imposante, les asiatiques sont souvent considérés comme renfermés sur eux-mêmes, comme leurs pays. Prenons tout simplement l’exemple de la Corée, un pays vu par les occidentaux comme mystérieux et inaccessible, lié tout simplement à l’idéologie politique véhiculée et à la force du pays.
La vie asiatique est guidée par des valeurs très importantes et très imposantes : la famille, la religion, la spiritualité, le pays/la patrie et la communauté.
Contrairement aux pays occidentaux, où la société est perçue comme individualiste, pour les asiatiques c’est avant tout une notion collective et collectiviste, une réelle différence de perception sociale et du rôle de chacun.
Le partage, l’harmonie et la recherche du consensus à chaque moment de vie, sont des piliers de la société traditionnelle asiatique. Nul ne doit se mettre en avant ou s’affirmer en écrasant les autres. Mené par des courants de pensée, dont le principal est le Confucianisme(1), les asiatiques sont immergés dans une doctrine de loyauté et d’importance du rite dans la vie quotidienne.
Mais l’Asie c’est également toute autre chose, la modernité et l’ouverture vers d’autres cultures, apportées notamment par les différents canaux de communication et les nombreux expatriés occidentaux en Asie aujourd’hui. Selon une étude(2) , près de 56 231 ressortissants français seraient immatriculés sur le continent asiatique (dont 15% en Chine). Une modernité qui se retrouve par le biais d’une avancée technologique sans précédent, et de pays en voie de développement se rapprochant des modèles économiques occidentaux.
France – Asie : deux cultures, deux méthodes de management
Fondamentalement, le management asiatique et français est globalement plus autoritaire que démocratique, avec de fortes structures hiérarchiques.
Malgré ce point commun important, les disparités existent, à tous les niveaux.
Hiérarchie et affirmation
Épaulé par son tempérament latin et les évolutions liées au droit du travail, le collaborateur français dispose de la capacité à refuser ou à contredire les décisions de son responsable hiérarchique. Ce désaccord peut être oral ou non-verbal, mais il existe et il est exprimé (en fonction du caractère de chacun).
En Asie, le salarié s’interdit tout type de contestation face à une décision hiérarchique, il peut penser son désaccord mais ne l’exprimera pas.
Au-delà de cela, le collaborateur Asiatique ressent également l’obligation de suivre au pied de la lettre les exigences de son responsable sans pouvoir demander le « pourquoi du comment ». Exécuter « naïvement » voire « bêtement » sans demander plus d’explication est commun, car en osant demander on risque de se cogner à un mur et avoir comme simple retour « c’est le procès ». Comment un français peut-il accepter ce type de management, alors qu’il a une tout autre habitude ?
Tout cela découle de l’importance donnée, en Asie, aux personnes supérieures à soi, en terme d’âge, de position hiérarchique, de sexe, comme le sujet face à son roi.
Cette considération respectueuse est une des valeurs prônées par Confucius, qui se traduit dans la vie quotidienne par une confiance aveugle qui limite la créativité et l’esprit d’initiative.
Guidé par la productivité et les performances, comme tout dirigeant, le management asiatique fonctionne comme l’âne avec une carotte. Une absence dans l’année ? pas de prime de présence. Objectif : limiter le taux d’absentéisme pour une meilleure rentabilité. Autre décision : pourquoi vouloir être payé 13 mois alors que vous ne travaillez que 12 mois ? Et qui dit récompense, dit également punition en cas d’erreur.
Procédures, procédures et procédures
Les asiatiques sont les rois de la procédure.
Devoir demander la permission au supérieur direct de son collègue pour pouvoir entrer en contact avec lui, ou comment perdre du temps dans des procédures.
Chaque salarié a environ 2 à 3 personnes au-dessus de lui en tant que supérieurs hiérarchiques. Pour une meilleure surveillance des salariés, chaque élément doit être approuvé. Besoin d’un remboursement d’une note de frais importante en avance ? Merci de demander l’approbation de tous les supérieurs par un logiciel spécifique. Besoin de vacances ? Entre 2 et 4 personnes doivent valider vos vacances, j’en passe et des meilleures.
Un oui oral n’a aucune valeur, il doit être approuvé par écrit ou par un logiciel pour pouvoir être déterminant. Dans la culture asiatique, le « non » n’est presque jamais prononcé, quand une interrogation est transmise à un Coréen par exemple, il peut tout simplement répondre « oui » pour signifier qu’il a bien reçue la question sans pour autant y répondre.
En plus d’être les rois de la procédure, ce sont
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