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Commentaire extraits "Le nouvel esprit du capitalisme" - Boltanski & Chiapello

Commentaire de texte : Commentaire extraits "Le nouvel esprit du capitalisme" - Boltanski & Chiapello. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  11 Décembre 2017  •  Commentaire de texte  •  1 540 Mots (7 Pages)  •  1 256 Vues

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LEFEVRE Alicia – n° étudiant 21400747

Luc Boltanski est un sociologue français, né en 1940.  Il est également directeur à l'école des hautes études en sciences sociales. Il a commencé sa carrière en étant inspiré par les travaux de Bourdieu, avant de s'en détacher progressivement et d'en critiquer les grands principes. Avec Laurent Thévenot, ils deviendront par la suite les précurseurs du courant sociologique dit "pragmatique" (l'Homme fait la société).

Ève Chiapello est également une sociologue française, née en 1965. Elle est directrice d'étude à l'EHESS, spécialisée en management. Ses recherches portent principalement sur le management des organisations culturelles, la transformation et les acteurs du capitalisme, la sociologie des formes comptables et les idéologies dominantes de la sphère économique.

Nous allons étudier des extraits de l'introduction de l'ouvrage "Le nouvel esprit du capitalisme" écrit par ces deux auteurs et publié en 1999.

C'est une oeuvre qui évoque les transformations du capitalisme à une échelle plus récente que Weber dans "esprit du capitalisme", car elle prend place de 1968 aux années 90 environ.

Tandis que le capitalisme est un mouvement prospère, la société elle se dégrade. Une dégradation en partie du à l'affaiblissement de la critique au cours des années précédant l'analyse des deux auteurs. Comment l'expliquer ? Ils cherchent à montrer que les différentes transitions économiques n'ont pas forcément été bénéfiques pour tout le monde et qu'au contraire, plusieurs individus ont vu leurs conditions de vie se dégrader au fil du temps.

Dans cette introduction, ils cherchent tout d'abord à poser les bases de leur analyse, en définissant au plus précisement le mouvement du capitalisme. Dans une première partie, ils nous donnent une définition simplifiée de ce que c'est en s'appuyant sur les notions plutôt communes du terme, puis ils évoquent le terme "d'esprit du capitalisme" et sa nécessité, enfin ils nous donnent deux définitions plus poussées du capitalisme selon deux époques historiques différentes.

Nous allons donc nous appuyer sur ces trois parties pour construire cet exposé.

        1) Définition courante du capitalisme

Boltanski et Chiapello (abrégé en B et C par la suite) définissent simplement le capitalisme comme "une exigence d'accumulation illimitée du capital par des moyens formellement pacifiques".

Le capitalisme correspondrait en fait à la volonté insatiable de créer du profit, de sans cesse utiliser ses gains pour les réinvestir dans de nouveaux projets, qui pourront à leur tour générer des gains et ainsi de suite.

Dans ce système, chaque acteur du marché va agir selon ses propres intérêts : le capitaliste, détenteur des ressources, cherche à obtenir un maximum de bénéfices au moyen d'une accumulation et d'une reproduction du capital, le travailleur cherche à accomplir ses tâches afin de recevoir sons salaire et les consommateurs  souhaitent obtenir une certaine satisfaction ou utilité au moment d’acquérir biens et services.

Pour illustrer ces propos, on peut tout à fait prendre l'image d'un chef d'entreprise qui va toujours chercher à faire croître sa société en investissant toujours plus dans de nouveaux contrats, de nouveaux locaux, dans le but de se développer et de gagner toujours plus de gains à réinvestir.

B et C nous disent donc que le capitaliste se détache complètement du côté matériel des richesses gagnées, puisque dans ce mouvement, le véritable but reste la transformation permanente du capital en production de nouveaux investissements.

Ils ne profitent donc jamais de cette richesse et restent insatiables du fait que les possibilités d'investissement restent illimitées tant que les gains le permettent. Ceux-ci ne font que "passer" et sont automatiquement réinvestit, à l'inverse de ceux gagnés par une personne désireuse d'accumuler de l'argent pour le plaisir de le dépenser dans un certain domaine, une collection par exemple, qui à un moment donné, aura atteint son paroxysme lorsque la personne aura su réunir tous les produits convoités.

En se basant sur ces explications données par B et C, on pourrait donc fournir une définition simplifiée et claire du capitalisme, à savoir, la volonté insatiable de toujours accumuler des richesses, avec pour seul objectif la transformation de ces gains en de nouveaux investissements rapporteurs de richesses à leur tour.

En partant de cette définition, on peut vite en conclure que les capitalistes ne sont pas seulement les grands gérants d'entreprises, mais que presque toute la population d'un pays développé peut faire partie de ce mouvement : en effet, le fait de vouloir placer au mieux ses économies dans la volonté de toucher les meilleurs intêrêts ou d'avoir une avance monétaire pour l'avenir est une des caractéristiques du capitalisme.

Cependant, dans cet ouvrage, B et C n'évoqueront pas les "petits acteurs" du capitalisme, mais se concentreront sur les actionnaires et les grands directeurs de groupes d'entreprises.

        2) "l'esprit" du capitalisme

B et C prétendent ici que le capitalisme reste néanmoins un système critiquable : en effet, ils citent par exemple les salariés, qui ont perdu toute la satisfaction de faire leur travail en ne pensant plus qu'à la finalité, le salaire, et qui vont passer une vie difficile soumis aux ordres des plus hauts gradés, ou encore les capitalistes qui se sont insérés dans un système vicieux et sans fin dans lequel l'accumulation leur est nécessaire voir vitale, sans finalement profiter d'une vie hors de ce système.

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