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Tâche logistique du commerce électronique

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Par   •  31 Janvier 2015  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 906 Mots (8 Pages)  •  737 Vues

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Le défi logistique du commerce électronique

Comment se transforment les problématiques de logistique avec le développement de la vente à distance ?

Rapport du Club Sénat. Groupe de travail présidé par Monsieur le Sénateur Alex Türk

Co-rapporteurs :

Antoine Cahen, Vice-président délégué du Club.Sénat.fr

Jean-Rémi Gratadour, Chargé de mission à l’Irepp.

Préface

Lorsque Christian Poncelet, Président du Sénat, m’a proposé, voici quelques mois, de présider le groupe de travail chargé de réfléchir aux problématiques de logistique liées au développement de la vente à distance sur Internet, je n’avais pas soupçonné, je l’avoue, la réelle portée d’une telle mission. Si je mesurais, bien sûr, l’intérêt qui s’attachait à la création du Club.Sénat.fr qui a pour vocation d’être « l’interface » entre le monde de l’économie et l’institution parlementaire, je n’avais pas imaginé à quel point le dialogue ouvert entre leurs représentants, au sein de ces groupes de réflexion, pouvait être en prise directe avec les préoccupations des professionnels concernés.

Il suffit, pour s’en convaincre, de lire le présent rapport qui permet, tout à la fois, de prendre connaissance de l’état des lieux et de fixer les lignes d’évolution souhaitable.

On ne peut douter, dès lors, que les Parlementaires, grâce à l’information dont ils pourront ainsi disposer, se trouveront mieux à même d’accomplir leur mission législative et de contrôle.

Pour finir, je voudrais adresser tous mes remerciements aux deux co-rapporteurs qui ont mis leur enthousiasme et leur connaissance approfondie de ces questions au service de notre groupe de travail.

Alex TÜRK Sénateur Président de la CNIL Introduction

Le commerce électronique sur Internet a connu au cours de l’année 2003 une croissance soutenue qui semble se confirmer en 2004 puisque les estimations font état d’un taux de croissance de l’ordre de 60% ! Cette tendance semble durable en raison de la conjonction actuelle de plusieurs leviers de croissance.

Un changement de comportement de consommation

D’abord peu confiant, voire réticent, le consommateur a vu son comportement à l’égard du commerce électronique changer. Certes, ce changement dépend toujours de sa rapidité d’appropriation des technologies et de leur usage. Ou de son degré de sensibilité vis-à-vis des contraintes de transport des produits achetés en fonction de son lieu d’habitation (centre-ville, zone urbaine ou périurbaine, zone enclavée, etc.). Mais quoi qu’il en soit, la croissance constatée du commerce électronique tient avant tout à un nouveau comportement d’achat.

La personnalisation

Il est vrai que le consommateur a été fortement incité à franchir le pas. Les fournisseurs d’accès Internet jouent un rôle important, avec les campagnes pour le « haut débit ». Mais plus encore que la publicité faite autour du phénomène, le consommateur a vite été convaincu de l’intérêt de ce canal qui lui donne accès à une offre exhaustive et de plus en plus personnalisée, à des prix toujours plus attractifs.

Car la personnalisation et la relation client sont intimement liées au développement du commerce électronique. Grâce à un accès direct et permanent au client final, le vendeur ou le producteur trouve un moyen privilégié et à faible coût d’adapter son offre. Il dispose ensuite d’une réponse rapide pour mesurer l’efficacité de sa prospection et fidéliser son client.

Un facteur d’amélioration du pouvoir d’achat des particuliers

Le client sur Internet a désormais un moyen de comparer facilement les prix. Il peut ainsi faire jouer la concurrence et augmenter son pouvoir d’achat. Mais tous les produits ne sont pas concernés de la même manière par ce mouvement de fond. Ainsi, la part de la vente par Internet de produits de consommation courante est restée relativement limitée jusqu’à présent. Le modèle du « cybermarché » de la grande distribution ne s’est pas imposé. Inversement, les produit d’électronique grand public font l’objet d’une vive concurrence.

Le développement des ventes sur Internet de certaines catégories de produits reste donc conditionné par la capacité à distribuer les produits dans des conditions de délais et de coûts acceptables, que ce soit en zone urbaine ou en zone rurale.

L’intérêt général d’une l’amélioration du pouvoir d’achat serait donc tributaire de l’amélioration de la qualité globale de l’offre de services logistiques en France. D’autant que l’optimisation logistique conduit à abaisser le coût de livraison unitaire à domicile, à réduire le nombre des circuits des tournées et à sélectionner les meilleurs points de distribution.

Quelle priorité doit être accordée à la promotion de cette distribution qui arrive directement jusqu’au client final, à cette « distribution adressée » ?

Un canal distribution fondé sur la confiance

Si le commerce électronique est un nouveau mode de distribution, il est normal qu’il pose à nouveau la question de la confiance. Or, pour gagner et conserver la confiance, il est nécessaire que le régime de responsabilité de chaque maillon de la chaîne logistique soit évident pour le client final.

Tel était bel et bien l’esprit du législateur quand il a discuté et voté le principe de responsabilité de plein droit du e-commerçant adopté dans la loi le 21 juin 2004 (Loi n° 2004-675). Nous retraçons l’historique de ce débat dans la troisième partie du présent rapport. On y découvre notamment que la question sous-jacente posée à chaque étape de la discussion était la définition même du commerce électronique.

L’extension du champ du commerce électronique

Il est vrai que la définition du commerce électronique reste insaisissable et que son champ d’application semble s’étendre sans cesse.

Une chose est certaine : il est irréductible à une seule et unique catégorie d’entreprises commerciales (les vendeurs à distance stricto sensu par exemple). Il serait plutôt un mode de distribution qui se généralise à l’ensemble du commerce.

Ces facteurs de croissance renforcent les enjeux logistiques

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