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Stratégie De Dissuasion D'entrée De La Concurrence

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Par   •  2 Mars 2013  •  2 205 Mots (9 Pages)  •  2 998 Vues

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STRATEGIES DE DISSUASION D’ENTREE

Les marchés oligopolistiques se révèlent fréquent en économie. Celui-ci se définit par la présence d’un nombre limité de vendeurs sur un marché, face à une multitude d’acheteurs. Cependant, cette définition parait incomplète car il faut aussi intégrer la notion de stratégie oligopolistique qui est en place sur ces marchés. En effet, sans stratégie de la part de ces entreprises, cette situation d’oligopole ne serait que temporaire et très vite la concurrence affluerait sur le marché.

Cependant, ces pratiques sont anti-concurrentielles, car d’une part, les gouvernements interdisent les stratégies freinant la concurrence, au nom du principe de libre-concurrence et de libre entrée sur un marché, et d’autre part, ces pratiques ne respectant justement pas ces principes, elles possèdent un avantage lié aux bénéfices engendrés et aux parts de marché qu’elles détiennent.

Nous pouvons ainsi nous demander quelles sont les stratégies adoptées par les firmes en situation de concurrence oligopolistique afin de créer des barrières à l’entrée de la concurrence potentielle.

Dans une première partie, nous verrons les différentes stratégies qui se révèlent anti-concurrentielles adoptées par les firmes, puis dans un second temps, sera définit les comportements coopératifs entre firmes. Enfin, la dernière partie portera sur le cas des firmes de céréales pour petit déjeuner aux Etats-Unis.

1. Les stratégies anti-concurrentielles des firmes sur un marché

Les entreprises en situation d’oligopole possèdent des avantages qu’elles souhaitent conserver. Les marchés concernés sont nombreux et divers : marché des céréales pour petit déjeuner, moteurs et carrosseries automobiles, cuivre…

Ces entreprises sont implantées et reconnues sur leur marché, effectuent des économies d’échelles importantes et possèdent une structure qui freine parfois les nouveaux entrants sur le marché, qui devraient d’emblée avoir un minimum de production et de structure afin d’être concurrentiels et de pérenniser leur activité. Ainsi, ces firmes peuvent parfois adopter des stratégies se révélant anti-concurrentielles afin de conserver leur position sur le marché, mais surtout dans le but de freiner les nouveaux entrants et éviter de perdre des parts de marché.

A. Les barrières à l’entrée créées par les firmes

Les firmes en place sur un marché peuvent donc créer des barrières afin d’éviter les nouveaux entrants qui constituent la concurrence potentielle, ou de freiner ces entrées. Ainsi, on distingue les stratégies de blocage, de dissuasion et d’accommodation.

Les stratégies de blocage sont telles que les entreprises en place se comportent comme un monopole et dissuadent de ce fait toute entrée sur le marché.

Les stratégies de dissuasion se définissent comme une adaptation des actions des firmes en place pour en décourager l’entrée. Enfin, la stratégie d’accommodation se définie comme une situation dans laquelle il ne parait pas rentable pour les entreprises en place de dissuader la concurrence potentielle, ainsi elles mettent en place des actions destinées à limiter les effets d’entrée.

Ainsi ces stratégies ont pour but d’infléchir les fonctions de coût, de par une innovation dans les processus de production, par exemple, ou encore les fonctions de demande, de par des stratégies sur la publicité, par exemple.

Les entreprises en situation d’oligopole vont tenter en permanence d’acquérir de nouveaux avantages afin de freiner la concurrence potentielle. Qu’elles s’entendent ou pas entre elles, leur désir de conserver leurs parts de marché les conduisent donc à effectuer parfois de lourds investissements, dans la production, dans leurs gammes de produits, dans leur rayonnement géographique, qui découragerait les nouveaux entrants.

B. Les stratégies de croissance destinées à freiner les nouveaux entrants

Les entreprises mettent en place des stratégies de croissance afin de créer des barrières à l’entrée. Parmi ces stratégies, on distingue dans un premier temps la stratégie de diversification. Les entreprises choisissent de diversifier leur production en élargissant leur gamme de produits ou services afin de couvrir l’ensemble des besoins des consommateurs. Ainsi, on peut constater un élargissement de la gamme de produits, tel que pour les entreprises de céréales pour petit déjeuner, dont le cas sera traité dans la troisième partie, mais également un changement de métier de l’entreprise, tel que la cas de l’entreprise Reynolds Tabacco, spécialisée dans la production de tabac, qui s’est vue créer une marque de vêtements suite à la constatation de problèmes liés à la vente de tabac (Marlboro).

Il existe également les stratégies d’intégration. L’intégration se définie comme l’adoption par une entreprise d’un processus de production jusqu’alors externalisé, on parle dans ce cas de stratégie verticale, et peut se définir comme le regroupement d’entreprises concurrente, qui se fait le plus souvent par rachat d’entreprises, qui fabriquent des produits similaires, afin de garder une bonne place concurrentielle et de limiter le nombre d’entreprises sur le marché. On parle alors d’intégration horizontale.

Enfin, les stratégies d’innovation peuvent constituer un frein à la concurrence potentielle. En effet, l’innovation dans les processus de production, dans les produits ou services proposés permet à l’entreprise de baisser son coût moyen mais également de proposer un meilleur produit ou service. L’entreprise déjà en place possède alors un avantage concurrentiel constituant une barrière à l’entrée.

2. Les comportements coopératifs entre firmes

Il apparait clair que les comportements coopératifs entre firmes relèvent de la volonté d’un partage de profit. Celles-ci se comportent sur le marché comme un monopole. Elles définissent entre elles des prix afin qu’il n’y ai pas de « guerre des prix », et pour en tirer le meilleur profit. Cette stratégie, appelée aussi « théorie des jeux », fut développée pour la première fois en 1928 par John Von Neumann. Cette pratique reste cependant interdite par les lois « antitrust » qui régissent les rapports commerciaux entre entreprises.

A. Les ententes et collusion : des comportements coopératifs entre entreprises

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