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Le concept de la concurrence entre les économistes de l'école classique

Fiche de lecture : Le concept de la concurrence entre les économistes de l'école classique. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  21 Mars 2014  •  Fiche de lecture  •  711 Mots (3 Pages)  •  1 428 Vues

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La notion de concurrence chez les économistes de l’école classique

Adam Smith dans la Richesse des Nations insiste sur deux aspects de la concurrence : sa plus ou moins grande intensité a une influence sur le prix6, elle contribue à faire baisser les profits. « L’accroissement des capitaux en augmentant la concurrence, doit nécessairement réduire les profits7. »

Il reproche aux politiques mercantilistes en vigueur de son temps :

de restreindre la concurrence dans certains secteurs en empêchant l’entrée de concurrents (c’est ce que nous appelons de nos jours les barrières à l’entrée)

de trop aider certains secteurs et d'y augmenter ainsi de façon non justifiée économiquement le nombre d'acteurs. Smith pense notamment aux aides données à certains enseignements qui conduisent selon lui à un trop grand nombre d’ecclésiastiques et de gens de lettres8.

Pour George Stigler9 la position des économistes classiques peut être ainsi résumée :

« Chaque propriétaire d’une ressource productive cherchera à l’employer dans un secteur où il espère que le retour sur investissement (return) sera le plus élevé. Il en résulte qu’avec la concurrence chaque ressource sera distribuée dans tous les secteurs de telle sorte que le taux de retour (ou profit) sera le même partout. »

Cela conduit John Stuart Mill à écrire en 1848 «qu’il ne peut y avoir deux prix sur le même marché 10. »

Les économistes classiques ne se sont pas réellement préoccupés de donner une définition plus précise de la concurrence car, à l'époque, les cas de monopoles sont relativement rares. Harold Demsetz n’a trouvé chez Adam Smith que peu de pages dédiées aux monopoles et une seule dans les Principles of Political Economy de John Stuart Mill10.

Montée des monopoles et concurrence pure et parfaite

À partir du dernier tiers du XIXe siècle, avec l’émergence des très grandes entreprises, notamment dans les chemins de fer, l’acier, etc., les économistes vont être conduits à préciser ce qu’est la concurrence11. Augustin Cournot11 -dès 1838 - donne une définition précise non de la concurrence mais de ses effets : « il y a concurrence quand le prix approche le coût marginal de la firme12. »

En 1871, William Stanley Jevons introduit la notion de connaissance parfaite des conditions de l’offre et de la demande.

Francis Ysidro Edgeworth est le premier économiste11 à définir de façon rigoureuse ce que peut être une concurrence parfaite.

Pour George Stigler13, la longue liste de conditions énoncées peut se réduire à deux : un nombre important de concurrents (déjà énoncée par Augustin Cournot), et l’information parfaite déjà aperçue par William Stanley Jevons. La particularité d’Edgeworth réside peut-être dans l’importance qu’il donne aux contrats. John Bates Clark13 introduisit en 1899 la notion de mobilité des ressources et finalement c’est Frank Knight qui en 1921 dans son ouvrage Risk Uncertainty and Profit11 énonça les cinq conditions de la concurrence pure et parfaite que nous connaissons aujourd’hui (atomicité

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