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La Concurrence et prix

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Par   •  3 Février 2012  •  1 699 Mots (7 Pages)  •  1 266 Vues

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Sujet : Concurrence et prix

Il est courant d’entendre qu’il faut faire jouer la concurrence car elle aboutit à une baisse des prix des produits proposés. Inversement, on critique les entreprises ou les pays menant une politique de prix excessivement bas. C’est dire qu’il existe assurément une relation entre concurrence et prix. C’est précisément la nature de cette relation qui est à définir. Le prix est-il toujours établi en fonction de la concurrence ? Inversement, la concurrence passe-t-elle toujours par les prix ? La concurrence désigne la situation où deux ou plusieurs individus ou groupes s’affrontent afin d’évincer leurs adversaires sur un marché donné. Si les demandeurs cherchent à minimiser leur coût, on comprend donc que la concurrence passe en général par les prix. Le prix résulte donc de la concurrence. Offreurs et demandeurs se confrontent jusqu’à ce qu’il y ait accord sur un prix d’équilibre. C’est cet aspect de la relation entre prix et concurrence que nous allons dégager dans un premier temps en explicitant la conception néoclassique du prix d’équilibre (résultat de la confrontation de l’offre et de la demande). Puis il s’agira de montrer qu’en cas de non-respect de s mécanismes concurrentiels, le prix ne résulte pas de la concurrence en ce sens qu’il n’est pas exogène et donné par le marché. Nous exposerons ainsi les cas de position dominante de concurrence déloyale, d’illusion monétaire et la théorie des contrats. En somme, les imperfections du marché conduisent à un prix ne résultant pas de la libre concurrence. Enfin brièvement, nous déduirons que les prix n’émanent pas toujours de l’équilibre du marché, la concurrence peut également passer par les propriétés du produit (nature intrinsèque et qualité).

I) La concurrence passent par généralement par les prix, le prix résulte de la concurrence

A) La loi de l’offre et de la demande et la concurrence pure et parfaite

La loi de l’offre et de la demande correspond à la confrontation des offres et des demandes sur un marché. Si l’offre est excédentaire, des produits sont invendus donc les offreurs consentent à diminuer le prix de vente afin de liquider les produits invendus. Le prix baisse et de nouveaux acheteurs sont prêts à se procurer les biens. Si les prix sont faibles autrement dit si la demande est excédentaire, les perspectives des producteurs en matière de débouchés sont positives, ils peuvent renchérir les prix et des consommateurs renoncent au produit. Leurs perspectives de débouchés aboutissent à un excédent de produits donc le prix baisse à nouveau. De fil en aiguille, on aboutit au prix d’équilibre.

Cette lecture néoclassique de l’économie montre qu’il y a donc un rapport intrinsèque entre la concurrence et le prix. La concurrence est double car elle s’exerce d’une part entre offreurs et d’autre part entre demandeurs. Si la concurrence est pure et parfaite, on aboutit donc à un équilibre général, car les marchés sont interdépendants. La fluidité (libre entrée et sortie sur un marché) permet à la concurrence de s’exercer à tout moment. L’hypothèse d’atomicité (assez d’acteurs économiques pour que personne n’influence les prix) et l’hypothèse de transparence (information parfaite) font du prix une donnée exogène connue de tous les acteurs. La mobilité des facteurs et l’homogénéité du produit permettent respectivement à la concurrence de s’exercer partout et de s’exercer sur tous les produits puisqu’ils sont homogènes. La concurrence permet ainsi aux individus d’agir en fonction des prix réels c’est-à-dire sans illusion monétaire.

B) L’existence de déséquilibres et ses conséquences

Les prix doivent donc être flexibles selon les néoclassiques. Si les prix sont rigides, le prix d’équilibre disparaît du marché et l’activité économique est perturbée. La rigidité des prix signifie que le prix n’est pas établi par la concurrence. Or si l’ajustement ne peut plus se faire par les prix, il faut donc l’opérer par les quantités. L’exemple du marché du travail peut tenir lieu d’illustration. L’existence du salaire minimum (établi par les conventions collectives ou impulsé par des syndicats c’est-à-dire par une instance extérieur au marché) aboutit à un rationnement sur le marché du travail car le prix du travail étant trop élevé, on lui substitue du capital. La concurrence s’exerce ainsi entre produits substituables. La substitution se fait en fonction de la contrainte budgétaire. L’entreprise obtient le degré de satisfaction maximale en rationnant le travail. Il s’établit donc un équilibre de sous-emploi à cause des perturbations de la concurrence.

Le prix n’est donc pas toujours le fruit de la concurrence. Que se passe-t-il donc si les mécanismes concurrentiels ne sont pas respectés ? De quoi résulte le prix ?

II) Les mécanismes confrontant l’offre et la demande étant perturbés, les prix nominaux résultent de la concurrence même s’ils ne sont pas conformes au prix de l’équilibre concurrentiel

A) quand

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