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La Concurrence et prix

Note de Recherches : La Concurrence et prix. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  27 Avril 2013  •  1 157 Mots (5 Pages)  •  927 Vues

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La notion de concurrence chez les économistes de l’école classique[modifier]

Adam Smith dans la Richesse des Nations insiste sur deux aspects de la concurrence : sa plus ou moins grande intensité a une influence sur le prix 6, elle contribue à faire baisser les profits.

« L’accroissement des capitaux en augmentant la concurrence, doit nécessairement réduire les profits »7.

Il reproche aux politiques mercantilistes en vigueur de son temps :

de restreindre la concurrence dans certains secteurs en empêchant l’entrée de concurrents (c’est ce que nous appelons de nos jours les barrières à l’entrée)

de trop aider certains secteurs et d'y augmenter ainsi de façon non justifiée économiquement le nombre d'acteurs. Smith pense notamment aux aides données à certains enseignements qui conduisent selon lui à un trop grand nombre d’ecclésiastiques et de gens de lettres8.

Pour George Stigler9 la position des économistes classiques peut être ainsi résumée :

« Chaque propriétaire d’une ressource productive cherchera à l’employer dans un secteur où il espère que le retour sur investissement (return) sera le plus élevé. Il en résulte qu’avec la concurrence chaque ressource sera distribuée dans tous les secteurs de telle sorte que le taux de retour (ou profit) sera le même partout».

Cela conduit John Stuart Mill à écrire en 1848 «qu’il ne peut y avoir deux prix sur le même marché 10».

Les économistes classiques ne se sont pas réellement préoccupés de donner une définition plus précise de la concurrence car, à l'époque, les cas de monopoles sont relativement rares. Harold Demsetz n’a trouvé chez Adam Smith que peu de pages dédiées aux monopoles et une seule dans les Principles of Political Economy de John Stuart Mill10.

Montée des monopoles et concurrence pure et parfaite[modifier]

À partir du dernier tiers du xixe siècle, avec l’émergence des très grandes entreprises, notamment dans les chemins de fer, l’acier, etc., les économistes vont être conduits à préciser ce qu’est la concurrence 11. Augustin Cournot11 -le premier en 1838- donne une définition précise non de la concurrence mais de ses effets : «il y a concurrence quand le prix approche le coût marginal de la firme»12.

En 1871, William Stanley Jevons introduit la notion de connaissance parfaite des conditions de l’offre et de la demande.

Francis Ysidro Edgeworth est le premier économiste 11 à définir de façon rigoureuse ce que peut être une concurrence parfaite.

Pour George Stigler13, la longue liste de conditions énoncées peut se réduire à deux : un nombre important de concurrents (déjà énoncée par Augustin Cournot), et l’information parfaite déjà aperçue par William Stanley Jevons. La particularité d’Edgeworth réside peut-être dans l’importance qu’il donne aux contrats. John Bates Clark13 introduisit en 1899 la notion de mobilité des ressources et finalement c’est Frank Knight qui en 1921 dans son ouvrage Risk Uncertainty and Profit 11 énonça les cinq conditions de la concurrence pure et parfaite que nous connaissons aujourd’hui (atomicité (aucun acteur n'est assez puissant pour contrôler les prix), transparence, homogénéité, libre entrée dans le marché et libre circulation des facteurs). La concurrence pure et parfaite est un élément central pour que, dans la théorie néoclassique telle qu’elle a été développée par Léon Walras, Alfred Marshall, Vilfredo Pareto, l’économie puisse permettre à chacun d’obtenir une satisfaction maximale.

Toutefois, ces auteurs raisonnent dans le cadre d’une économie stationnaire.

Les choses changent avec l'introduction par Joseph Schumpeter de la notion d’innovation qui devient l’essence de la concurrence en régime capitaliste et se trouve être porteuse du redoutable double effet qu'il qualifie de « Destruction créatrice »

Cependant, le concept de concurrence pure et parfaite demeure central en économie théorique11:

Malgré les tentatives d’Israel Kirzner, d’ Harold Demsetz et de John Maurice Bates Clark, .

Même les théoriciens des courants néokeynésiens et néoclassique — à travers la « concurrence imparfaite » — analysent les écarts entre la réalité de la concurrence et le modèle de la concurrence pure et parfaite. D'où les recherches

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