Le management interculturel

Chapitre 7 : Le management d’une équipe multiculturelle

Résumé :

Grace à la globalisation, nous sommes de plus en plus amenés à travailler, à collaborer ou à diriger des équipes multiculturelles. Il s’agit d’un atout pour celui qui sait dégager une synergie à partir de la diversité. Ce chapitre met l’accent sur l’importance de la mise en conscience par le manager de l’effet de l’origine culturelle de chaque membre de l’équipe multiculturelle. Ainsi les différents comportements culturels qui aident a planifier et contrôler motiver et gérer les conflits. Et pour bien mener ses missions, le manager doit avoir des compétences interculturelles basées sur l’ouverture d’esprit, le sens de dialogue, la coopération

   Les idées soulevées par l’auteur :

• La pratique du management en situation interculturelle

Les recherches en gestion comparée ayant établi que les modes de management appropriés dépendent des cultures, il apparaît que le travail en équipes internationales requiert des ajustements particuliers. Le management interculturel peut être envisagé comme étant du ressort des individus. De plus, l’intégration des cultures peut être réalisée par le biais des institutions. Également, quelles voies permettent de bâtir des synergies culturelles. La gestion d’une équipe repose sur des comportements qui sont utiles et nécessaires pour éviter toute sorte de conflits entre les acteurs.

- Prévoir, planifier et décider, sont des comportements qui aident a la mise en place d’une équipe de travail  cohérentes  de la part des responsables, pour gérer et organiser les activités.

- La coordination et le contrôle sont des pratiques très essentielles, la coordination permet de structurer les actions de façon cohérente et optimisée. Le contrôle a vérifié que les actions et les résultats sont conformes aux objectifs. Il permet donc de déterminer si les résultats escomptés sont atteints ou non.

-Motiver et mobiliser les acteurs de l'organisation constitue un acte essentiel du management, en raison de la difficulté a  susciter la participation de l'ensemble des membres. L'objectif essentiel est de parvenir a  fédérer l'ensemble des acteurs autour d'un projet, en valorisant au mieux leurs capacités respectives. 

-Arbitrer et gérer les conflits, la notion de conflit se produit lorsque des individus ou groupes sociaux ont des objectifs, opinions ou sentiments incompatibles, qui les conduisent a  s'opposer. Il y a plusieurs formes de conflits, on distingue (les conflits d'objectifs, les conflits cognitifs, les conflits affectifs).

• Les erreurs à éviter

Les entreprises travaillent de plus en plus dans un environnement multiculturel et sont donc confrontées à plusieurs problématiques telles que le travail sur plusieurs fuseaux horaires ou encore les différences linguistiques. De ce fait, la connaissance des pratiques locales s’avère indispensable afin d’éviter des faux-pas culturels capables de mettre en péril les opportunités internationales.

-Dans un premier lieu il est pertinent de recourir à un mode de gestion purement rationnel, une première option peut consister à ignorer dans la conduite des activités les différences entre cultures. Selon les défenseurs de cette vision, les progrès technologiques, la réduction des coûts de transports et le développement d'un vaste marché sont de nature à rapprocher les comportements et pratiques des équipes de travail. Une telle évolution conduirait par conséquent à développer à tous les niveaux de l'organisation, des modes de management fondés sur une standardisation des processus de travail.

-Dans un deuxième lieu  il faut refuser les interactions c’est-à-dire, que  les situations interculturelles soulèvent en effet non seulement des problèmes techniques mais surtout des difficultés d'ordre cognitif et affectif qui sont dans bien des cas inévitables et délicates a  résoudre. Or, il peut arriver que certains managers puissent mal vivre ces oppositions et se sentent alors obligés de se protéger, en étant des interactions trop fréquentes avec des acteurs de cultures différentes.

-Dans un troisième lieu il est opportun d’appliquer ses propres normes culturelles, donc appliquer et diffuser ses propres méthodes de management pour éviter une trop forte dispersion des comportements et coordonner les différentes activités de l'entreprise. Selon cette conception, si les difficultés interculturelles existent, elles apparaissent marginales dans le management des équipes internationales.

• Développer sa compétence interculturelle

-Vouloir développer la compétence interculturelle, c’est d’abord analyser ses propres pratiques de management, c’est avoir une idée claire sur ses propres pratiques du management, il importe de lister les différentes tâches que la plupart des managers sont susceptibles d'entreprendre, puis de porter une attention sur celles qui font partie de votre mission à un instant donné. Ensuite, il s'agit pour vous d'identifier certains aspects ou domaines de votre fonction, qui auront dans le cas présent une importance indiscutable, et d'apprécier vos qualités (capacités) relatives et les points d'améliorations à envisager à court ou moyen terme.

-Comprendre ses fondement culturels aide également a développer cette compétence, face aux enjeux de la diversité culturelle, le manager international doit prendre conscience des postulats implicites sur lesquels il a l'habitude de s'appuyer dans le cadre de ses réflexions et pratiques de management. Une fois les fondements culturels précisés, le manager international doit face a  la formation d'équipes plurielles, anticiper et localiser les points de blocage en situation interculturelle. Ceci nécessite dans un premier temps une prise en compte des différences entre cultures, en permettant a chaque culture de s'exprimer et de se faire connaitre.

-Concevoir des pratiques alternatives, est un élément important qui aide au développement, dans les équipes de projet internationales, si des différences culturelles existent, il peut s'avérer utile de développer un certain nombre de projets ou de relations autour de langages - universels - reconnus et partagés par un certain nombre de collaborateurs. En effet, l'identification d'un minimum de réfèrent commun peut permettre de fédérer les acteurs au-delà  des barrières culturelles.

-Et dernièrement il faut favoriser un apprentissage de la diversité, comment ?  La gestion d'entité multiculturelle passe en effet par l'expérimentation et par des risques assumes et accompagnés. Outre les mesures visant a  améliorer la compréhension entre les salariés, les entreprises doivent en effet engager des efforts pour favoriser les échanges d'idées et l'interpénétration des méthodes de travail.

...