La microfinance au cameroun
Dissertation : La microfinance au cameroun. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 12 Mai 2012 • Dissertation • 1 476 Mots (6 Pages) • 1 625 Vues
LA MICRO FINANCE AU CAMEROUN
PAR Jean ZOMBO Directeur Général ACEP Cameroun
QUESTION 1 :
Dans quelle situation se trouve aujourd’hui le la Micro finance au Cameroun, quand on sait que c’est justement un pays où 50% du PIB provient du secteur informel ? Et par ailleurs, comment expliquez-vous qu’il n’y ait pas eu de psychose auprès de la clientèle de la Micro finance, lors de la faillite de la Compagnie Financière de l’Estuaire, considéré comme l’un des fleurons de ce secteur.
Réponse Q1
Aujourd’hui, avec plus de 400 institutions représentatives, le secteur de la micro finance au Cameroun se porte relativement bien ; il s’organise et les fondamentaux sont en train d’être mis en place. Au sein de la commission bancaire, une sous-direction de la Micro finance existe et a pour rôle de conseiller, de contrôler et d’arrimer nos procédures ainsi que notre comptabilité aux normes internationales. Cela entraine d’énormes restructurations de nos établissements qui sont obligés soit de fusionner, soit de recapitaliser en ouvrant l’actionnariat traditionnellement familial à d’autres entités avec pour but une meilleure gestion, au risque de disparaitre.
La faillite de COFINEST a créé pendant près d’un mois un problème systémique dans nos établissements. En effet, nous avons connu d’énormes décaissements en cette période du fait d’une crise de confiance à l’égard de toutes les IMF. Actuellement, les clients observent l’ossature actionnariale, avant de déposer leur épargne. C’est ainsi que nous observons une augmentation progressive de nos épargnants sans doute du fait de la présence dans l’actionnariat d’ACEP Cameroun, des groupes internationaux à l’instar du groupe Banque Populaire à travers la BICEC, d’une structure française à savoir Investisseur et Partenaires pour le Développement (I&P) des organes paraétatiques comme la SNI et la chambre de commerce (CCIMA) et un groupe américain ACEP International.
QUESTION 2
Pourquoi le projet ACEP Cameroun crée du fait d’une convention de prêt à long terme en 1999 entre d’une part le Gouvernement Camerounais et d’autre part l’AFD (Agence Française de Développement) ainsi que l’UE (Union Européenne), s’est il transformé en institution privé de Micro finance en 2005 ? Quel est le bilan que l’on peut en dresser depuis sa création ? Depuis votre premier projet en 1999, d’autres financements ont-ils pérennisé cette aide à l’entreprise privée locale ?
Réponse Q2
En effet, en 1999, sous financement de l’UE et de l’AFD, le Gouvernement du Cameroun a mis en place un petit projet dont on ne vendait pas cher la peau, pour financer les Très Petites Entreprises (TPE) à Douala et à Yaoundé. Vu les résultats obtenus et grâce à l’apport technique d’ACEP International qui a fait ses preuves à Madagascar, au Sénégal, au Comores…etc., ACEP Cameroun fait désormais partie des acteurs majeurs du secteur de la micro finance au Cameroun. Ceci a surtout été rendu possible grâce à une équipe dynamique de jeunes Camerounais motivés à rendre pérenne la structure malgré des difficultés conjoncturelles et des réticences des camerounais par rapport aux diverses modalités entourant la contraction d’un emprunt. C’est ainsi que nous avons déjà pu octroyer depuis le démarrage du projet, près de 100 000 crédits pour une valeur de l’ordre de 110 milliards de FCFA (168 millionsd’ euros).
Actuellement, nous finançons mensuellement 2 milliards de FCFA (soit 3 millions d’Euros), destinés essentiellement au financement des TPE, avec une moyenne de 2 à 3 millions de FCFA par bénéficiaire. Depuis la privatisation en 2005, notre contribution au Trésor Public atteint la somme de 3,28 milliards de FCFA en impôts divers et nos prévisions à 2015 situent ce montant à 6,8 milliards de FCFA.
Tout ceci a été rendu possible surtout grâce au Gouvernement Camerounais qui après la privatisation, a mis en place un comité interministériel de suivi coordonné par le Ministère des PME (Petites et Moyennes Entreprises) qui ne cesse d’apporter son concours chaque fois qu’il est question des populations les plus démunies.
Pour ce qui est des financements, la transparence de notre gestion encourage de nombreuses structures comme l’AFD à nous octroyer de manière régulière des ressources longues. C’est ainsi que nous sommes sur le point de signer avec elle une convention de prêt de plus de 700 millions de FCFA pour une couverture des zones rurales. Nous ne saurons oublier les institutions financières telles que la BICEC, la CITI BANK, ainsi que des fonds internationaux comme BLUEORCHARD, TRIPLE JUMP, SYMBIOTIC, OIKO et KIVA qui sont des partenaires actifs dans la croissance de notre encours.
QUESTION 3
L’idée que l’on se fait des produits d’ACEP Cameroun concerne essentiellement les Très Petites Entreprises ou les groupements économiques, mais
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