Délocalisation et relocalisation

La plupart des grandes entreprises conçoivent, produisent et commercialisent leurs produits comme si le monde était un seul pays. La stratégie d’implantation de ces firmes multinationales se traduit par des investissements directs à l’étranger. On peut constater deux phénomènes dans l’économie. La délocalisation désigne le transfert d'activités, de capitaux et d'emplois d'une entreprise dans un autre lieu afin de bénéficier d'avantages compétitifs, c'est-à-dire de conditions économiques plus favorables. On peut remarquer aussi la présence d’un autre phénomène, celui de la relocalisation économique qui peut être définie comme le retour dans un pays développé d'une activité qui avait précédemment été délocalisée dans un pays en développement. Ainsi on peut s’interroger sur les intentions des entreprises de délocaliser hors de France ou de relocaliser en France certaines activités.

Quelles sont les activités qui profitent le plus des délocalisations ?

Tout d’abord il semble important de noter que la mondialisation se caractérise par une internationalisation du processus de production. Les FTN sont les principaux vecteurs de cette nouvelle organisation mondiale de la production par le biais d’implantation de filiale. Une FTN est une organisation qui réalise des opérations de production dans au moins deux pays. Elle est constituée d’une société mère résidente d’un pays et d’au moins d’une filiale résidente d’un autre pays. Ainsi on peut parler d’investissements directs à l’étranger (IDE), les IDE correspondent à des flux de capitaux réalisés par des entreprises désirant produire à l’étranger en y installant une unité de production ou en rachetant une entreprise locale.

Une entreprise peut localiser sa production en fonction du coût de main œuvre pour réduire ces coûts de production et améliorer sa compétitivité-prix, c’est l’un des principaux effets positifs de la délocalisation. De ce fait, les activités concernées par les délocalisations sont fortement influencées par ce facteur.

Les activités qui profitent le plus des délocalisations sont donc les activités à production traditionnelle. Ce sont généralement des domaines où la main d’œuvre constitue la part la plus importante des frais de production. Dans le marché de textile français par exemple, le coût de la main d’œuvre représente une importante part des frais de production. La délocalisation peut réduire ces frais dans certains pays comme la Chine.

D’autres activités, moins traditionnelles et plus techniques sont aujourd’hui de plus en plus concernées par la délocalisation. Il s’agit des produits de type électronique souvent utilisés dans la vie quotidienne tels que l’électroménager, les télévisions, les radios, les automobiles … dont la production ou l’assemblage est généralement délocalisé dans les pays d’Asie. C’est ce qu’on appelle la logique de décomposition internationale des processus de production (DIPP) c’est-à-dire des échanges entre filiales et les sociétés mère pour réaliser un produit fini. En effet les FTN partagent leur production entre les différents pays en fonction des avantages comparatifs de chacun.

Quels arguments plaident en faveur des délocalisations ?

Tout d’abord on peut constater que les délocalisations ont des effets directs comme les pertes d’emplois dues à la fermeture d’un site et des effets indirects : la délocalisation peut entraîner du chômage et donc une baisse de la consommation suivie d’une diminution de l’activité économique comme il ait dit dans le document 1. De plus une étude a relevé que : « près de 30% les emplois qui seront « enlevés » aux Etats-Unis et en Europe dans les dix prochaines années ».

Pourtant la délocalisation de la production a des conséquences positives dans les pays d’accueil et dans les pays d’origine. La création d’un nombre important d’emploi et la formation de la main d’œuvre locale, le développement de nouvelles entreprises sous-traitantes et la stimulation de concurrence sont des arguments qui plaident en faveur des délocalisations pour les pays d’accueil.

En appuyant sur le document 1 on peut constater que pour les pays d’origine, la délocalisation a des effets positifs comme la diminution des coût de production « en raison des coûts et des charges moindres dans les pays qui les accueillent » qui permet la baisse des prix de vente, une hausse du pouvoir d'achat des consommateurs et une hausse des profits des FTN. Ainsi on citer l’entrepreneur français Jean-François Bernadin « qui affirme que la délocalisation est la solution la plus efficace et la plus rapide pour maximiser les profits ».

La délocalisation permet de se recentrer sur un cœur de métier développant l’effet d’apprentissage afin d’améliorer la spécialisation.

De plus les FTN profitent également de la possibilité de localiser leur production au niveau international afin d’améliorer leur compétitivité hors-prix. La qualité des infrastructures, celle de la main d’œuvre ou encore la taille du marché intérieur sont des critères importants

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