Dette écologique

Bien que très utilisée dans les débats internationaux, il n’existe pas de définition officielle pour la notion de dette écologique.

La dette écologique définit les responsabilités socio-environnementales et les obligations qui en découlent, dans un esprit de justice en termes d'accès équitablement partagé aux ressources. Elle n’est pas chiffrée mais sa valeur financière est considérée comme étant supérieure à celle de la dette économique.

Dans la dette écologique se trouve aussi une notion de culpabilité : Le coupable est débiteur, il doit quelque chose aux tiers.

Il s’agit donc de déterminer dans quelle mesure la dette écologique est un problème en s’appuyant sur son origine, la responsabilité de chacun, les conséquences et les solutions à cette dette.

La notion de dette écologique est née dans un contexte de crise environnementale, avec les notions d'inégalités écologiques et environnementales et de responsabilité sociale et environnementale.

Elle est arrivée dans les années 1990 avec la montée de la lutte pour l’annulation de la dette des pays du Tiers-Monde tandis que celle-ci ne cesse de s’alourdir. L’idée était que si ces pays avaient une dette économique envers les pays riches, les pays riches eux, avaient contracté une dette écologique d’une valeur et d’une gravité bien plus importantes.

Ce terme diffère de l’empreinte écologique qui ne répondait pas à tous les aspects de durabilité ni à toutes les préoccupations environnementales.

La notion de dette écologique est donc le résultat de la montée des consciences écologiques.

En réaction à la dette financière contractée par les pays du sud auprès des pays du nord, la dette écologique fait des pays industrialisés de grands débiteurs à l'égard de la planète et des pays dits en voie de développement. La vision générale veut que la dette écologique résulte de la dette accumulée par les pays industrialisés du Nord envers les pays du tiers monde à cause du pillage des ressources, des dommages causés à l’environnement et de l’occupation de l’environnement pour le dépôt des déchets provenant des pays industrialisés. Cependant le développement économique des pays émergents remet en cause cette vision. En effet, la dette augmente tous les jours et, à mesure que les pays du sud se développent qui tendent à adopter le même modèle de développement que les pays occidentaux (et se mettent à polluer), deviennent eux aussi débiteurs. Une étude effectuée par l’université de Berkeley a montré que la réalité était bien plus complexe et que l’on devrait plutôt parler de « dette climatique ».

La responsabilité de la dette écologique semble donc être portée par le système mondial dans son ensemble.

...