Approche Théorique De La Théorie Des Organisations
Compte Rendu : Approche Théorique De La Théorie Des Organisations. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar adede • 13 Février 2014 • 4 288 Mots (18 Pages) • 1 384 Vues
ORGANISATION DES ENTREPRISES
I- Approche théoriques de la théorie des organisations
Cette approche se situe au carrefour de plusieurs sciences dont la sociologie, l’économie, la psychologie, le droit, etc. Nous allons tenter de cerner au mieux les différentes approches en termes de théorie des organisations. Nous comprendrons par la suite que toutes ces approches nourrissent l’évolution des méthodes de management et de pilotage stratégique de l’organisation, nous ne pourrons pas voir l’ensemble des théories mais nous tenterons d’en préciser certaines. En France la discipline sociologique qui a traité du travail industriel s’appelait au départ sociologie industrielle puis c’est appelée sociologie du travail. Elle s’est développée après la seconde guerre mondiale et c’est intéressée à :
L’étude des comportements humains en entreprises ;
L’étude des conflits dans le secteur industriel ;
L’étude du travail des salariés et de la classe ouvrière ;
L’étude des mouvements ouvriers et des relations patrons/syndicats.
Les centres d’intérêt de la sociologie des organisations se focalisaient au départ sur la division du travail, sur le développement de nouveaux conflits sociaux, sur les conflits internes, etc.
Pour Michel Foudriat (chercheur théorie des organisations) les thèmes d’études étaient en autre :
Les relations entre individus et groupe à l’intérieur des organisations ;
Les conditions de travail ;
Les décisions et les processus décisionnel ;
Les négociations collectives ;
Les grèves et les conflits sociaux ;
Les crises et les changements ;
Les revendications des salariés ;
La formation continu, ses enjeux et effets ;
La culture d’entreprise ;
Les identités au travail ;
Le rapport entreprise/société.
L’étude des organisations a commencé avec l’étude de TAYLOR et c’est développé pendant le XXème siècle. Trois grandes écoles se sont développées :
Les théories nationalistes, dites classiques ;
Les théories des relations humaines ;
Les théories de la rationalité limitée et de l’analyse stratégique.
1.1- L’approche classique ou la vision scientifique du travail.
Selon LECRIVAIN les premières réflexions concernant les organisations se développent début XXème siècle avec la montée en puissance de l’industrialisation et l’apparition de grandes entreprises dans lesquelles le capital et le pouvoir sont séparés. Le capital est détenu par le propriétaire et les pouvoirs par le dirigeant, ces réflexions sont issues d’observations faites en entreprises par des ingénieurs et des industriels qui ont essayé d’analyser et de rationaliser le fonctionnement de l’entreprise. Mais auparavant deux économistes : ADAM SMITH sur la division du travail et DAVID RICARDO sur la spécialisation des tâches, avaient commencé à formuler les premières théories sur l’entreprise. Leur postulat de départ était « il existe un modèle idéal d’organisations dont l’efficacité repose sur une division des tâches qu’il convient d’organiser, d’autant que l’individu au travail ne répond qu’à des tâches d’exécutions et qu’il ne peut pas faire preuve d’initiative. Cette organisation aura un fonctionnement réguler et coordonner par la hiérarchie ». L’organisation scientifique du travail (OST) a été développée par TAYLOR. Cet ingénieur développe une vision mécaniste du travail, pour lui il existe :
Une division verticale du travail distinguant les concepteurs des exécuteurs ;
Une division horizontal du travail ou les tâches sont spécialisées et un travail parcellisé pour aboutir à ce qu’on appelle un ONE BEST WAY au niveau des processus de travail ;
Un travail contrôlé par la mise en place de contremaitre ;
Un salaire au rendement pour motiver le salarié et assurer une productivité de masse.
TAYLOR développe ainsi un système rationnalisant le travail. La seule maitrise technique ne suffit plus à faire augmenter l’industrialisation, il apparait nécessaire de rationaliser l’organisation du travail. Le taylorisme s’appuie sur 4 principes fondamentaux selon BERNOUX (enseignant chercheur en théories des organisations) :
Etudes de toutes les connaissances traditionnelles, leurs enregistrements, leurs classements et la transformation de ces connaissances en lois scientifiques ;
La sélection scientifique de tous les ouvriers et leur perfectionnement de leurs connaissances et de leur savoir-faire ;
La mise en application de la science du travail par des ouvriers spécifiquement entrainés ;
La répartition presque égale du travail fait dans l’entreprise entre ouvrier et direction.
Pour TAYLOR il s’agit en fait d’observer, d’enregistrer, de classer, d’analyser et de produire des lois scientifiques sur le travail des ouvriers.
Pour le modèle rationaliste les règles qui définissent le travail visent à réduire l’imprévisibilité des comportements individuels et collectifs dans les organisations. Dans cette approche le caractère normatif et descriptif des règles définit le fonctionnement de l’organisation.
Les règles servent à dicter les façons de faire, de communiquer, elles précisent également les modalités en termes de contrôle, sanctions et récompenses. Les méthodes utilisées par la suite prendront en comptes le comportement humain.
1.2- Ecole des relations humaines
Cette école de pensée est née suite à une expérience célèbre : l’expérience de l’entreprise western Electric. En 1924 29000 personnes travaillent dans les ateliers de la WE à Chicago. On y fabriquait tout ce qui concernait les téléphones, tous les corps de métiers et les
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