Nouveau Management Public

Introduction

Le management est l’ensemble de méthodes visant à assurer le succès d’une entreprise, à la faire progresser et se développer dans un environnement concurrentiel et mouvant grâce au bon emploi de l’ensemble de ses ressources, notamment de ses énergies humaines.

Si le succès d’une entreprise dépend pour une part de l’efficacité de sa gestion quotidienne, il est lié plus encore à son aptitude à innover et à s’adapter aux changements. Autrefois, hautement tributaire des techniques de production, l’entreprise moderne est maintenant dépendante des hommes qui la composent. Le management détecte les stratégies de progrès, offre aux hommes des structures motivantes, les soumet à des épreuves formatrices et vise à accroître leurs capacités.

Les méthodes de management – traditionnellement employées dans le secteur privé – se sont peu à peu répandues dans la sphère publique, constituant le courant du Nouveau Management Public (NMP) également appelé Nouvelle Gestion Publique (NGP). Ce processus a touché, de manière plus ou moins importante et sous des formes diverses, l’ensemble des pays de l’OCDE et de multiples pays en développement.

Le secteur public joue un rôle déterminant dans différents pays dans un certain nombre de secteurs (éducation, santé, sécurité, culture, services sociaux). Les organisations publiques se doivent aujourd’hui d’être efficaces, efficientes et économes. Pourtant, l’administration est synonyme de lenteur bureaucratique, déresponsabilisation et démotivation des agents.

Le Nouveau Management Public (NPM)

Le NPM est « l’ensemble des processus de finalisation, d’organisation, d’animation et de contrôle des organisations publiques visant à développer leurs performances générales et à piloter leur évolution dans le respect de leur vocation ». Et pourtant, avec le management public, il s’agissait d’acter la prise en compte des catégories managériales dans le fonctionnement des administrations publiques en remplacement de la tradition « administrative » déclassée sur la base de l’argument péjoratif de la bureaucratie.

La doctrine du New Public Management fait référence à sept éléments (Hood, 1995) : la décomposition du secteur public en unités stratégiques organisées par produit, « mangeables » ; l’introduction d’une compétition entre organisations publiques mais aussi entre organisations publiques et privées ; une plus grande utilisation des techniques managériales issues du secteur privé ; une utilisation des ressources plus disciplinée et parcimonieuse et une recherche active de moyens alternatifs de production à moindre coût; un mouvement vers un contrôle des organisations publiques par des managers visibles exerçant un pouvoir discrétionnaire; un mouvement vers l’adoption de standards de performance plus explicites et mesurables (ou plus contrôlables), la mise en avant de la mesure du résultat (notamment en terme de rémunération des performances).

Un nouveau style de management

• Un système d’information interactif :

Déjà, l’intranet s’est développé dans tous les services publics, ce qui permet de développer la communication interne. Chaque agent a une adresse électronique. Ces systèmes d’information et de communication permettent de réduire les échelons verticaux hiérarchiques : envoyer un mail directement à un usager sans passer par la voie hiérarchique, et de diffuser des informations transversalement à tous les services, par exemple. Les NTIC pourraient décloisonner les structures administratives rigides et les rendre plus interactives. Les modes de communication interne et externe évoluent de plus en plus en vite et permettent d’optimiser la diffusion des informations.

De plus en plus, se mettent en en place des systèmes de e-administration qui relie les services administratifs et les usagers, que ce soit dans les services centraux de l’Etat (impôts, affaires étrangères, services sociaux) ou dans les collectivités locales. Pour développer ces services en ligne, les agents s’impliquent dans la gestion de ces projets. Cela les rapproche plus de l’usager en répondant plus efficacement et plus rapidement à ses attentes. De même, les agents n’accomplissent plus ces tâches routinières et peuvent consacrer plus de temps à des activités plus qualifiées.

• La Décentralisation et le management par objectifs :

Le NMP tend à développer la décentralisation dans les services publics, chaque entité devenant des centres de responsabilité, notamment responsable de sa propre offre de service avec les moyens et ressources alloués. La décentralisation permet d’être plus autonomes, plus responsables, d’optimiser et mutualiser les moyens et ressources. Elle facilite, donc, le management par objectifs au sein d’entité autonome. Toutefois, cela peut entraîner également une perte de contrôle au niveau central et la vision globale peut manquer de cohérence donc une perte d’efficience et d’efficacité. L’administration centrale est encore la seule attribuer les moyens et les ressources aux différentes entités. Par conséquent, un changement en profondeur devra être développé par mettre en place ce type de structure décentralisée avec une autonomie financière et pouvoir de décision et permettre un management par objectifs et participatif.

• Rapports entre l’administration et ses agents

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