MARCHÉ DES CHANGES: LES PRINCIPES DE FONCTIONNEMENT
Dissertation : MARCHÉ DES CHANGES: LES PRINCIPES DE FONCTIONNEMENT. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar kawthartaj • 13 Avril 2015 • 836 Mots (4 Pages) • 1 278 Vues
MARCHÉ DES CHANGES: LES PRINCIPES DE FONCTIONNEMENT
La déclaration gouvernementale devant le Parlement a annoncé la mise en place d'un marché des changes et d'un marché hypothécaire. Le marché des changes est à la fois l'aboutissement et l'instrument privilégié de l'internationalisation de l'économie. Mais il est difficile de le concevoir sans un réel marché monétaire.
Un marché des changes sera mis en place rapidement, a promis le Premier ministre dans le cadre de la déclaration gouvernementale. La libéralisation et la levée progressive du contrôle des changes étaient annonciatrices d'une telle décision. La convertibilité courante et la dernière circulaire de l'Office des Changes sur les comptes en devises constituaient les derniers pas vers un réel marché des changes.
Celui-ci est réclamé par différents opérateurs, il est aussi nécessaire pour drainer les capitaux étrangers au Maroc.
Des fonctions régulatrices
La principale raison d'être d'un marché des changes, dans une économie libérale, est le financement des importations. Mais le commerce international n'est pas l'unique "fonction" de ce marché. Il est aussi alimenté par les transferts internationaux. Dans le cas du Maroc, c'est cet aspect qui a une certaine acuité. Le paiement des importations, effectué par le biais de la banque centrale, a fonctionné assez normalement, si l'on excepte les années 83-85 où les réserves de changes étaient si faibles que la Banque du Maroc ne pouvait faire face aux engagements des importateurs. L'instauration d'un marché des changes assurera, peut-être, une meilleure efficience de la fonction approvisionnement dans les entreprises, mais sans que cela soit déterminant.
Par contre, les investissements étrangers et le financement extérieur des entreprises et des banques nécessitent l'existence d'un marché des changes. La situation actuelle est assez paradoxale: le recours aux financements extérieurs est libéralisé, sans pour autant que les instruments nécessaires soient mis en place.
Les entreprises de grande taille, essentiellement celles apparentées à des groupes industriels, voient leurs possibilités de lever des capitaux domestiques, auprès des banques commerciales, réduites. Le ratio Cooke, en limitant la distribution du crédit par la division du risque, pousse ces entreprises a la recherche d'autres financements non-bancaires. L'introduction en bourse et l'appel à l'épargne publique sont une facette. Mais les financements expérieurs sont incontournables dans cette perspective. D'autant plus que les taux sur les marchés internationaux sont attractifs (moins de 4,5%). Or, qui dit financement en devises dit risque de change. Les entreprises marocaines n'ont ni la taille requise, ni les moyens pour gérer un tel risque. Il appartient au système financier de mettre en place des techniques de couverture du risque de change. Ces techniques sont différentes selon que l'on se place dans une perspective de marché des changes bien établi ou en chantier.
Dans un marché des changes actif, ce sont les opérateurs eux-mêmes qui se "couvrent". Tout
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